Transports routiers des marchandises

Mieux organiser la profession

  • Publié le 30 mars 2005 à 00:00

Les résultats d'une étude portant sur l'offre des transporteurs, la demande du marché ainsi que sur l'analyse économique et financière du secteur du transport routier des marchandises à La Réunion ont été présentés à la Chambre de commerce et d'industrie de La Réunion ce mardi 29 mars 2005.

Trouver des solutions durables aux difficultés rencontrées par les transporteurs routiers de marchandises et envisager des dispositifs d'aides et des mesures d'accompagnement. Telles sont les raisons qui ont motivé ce projet d'étude globale. Celle-ci a été financée par la CCIR. Pour Éric Amouny, président de la commission transport de la chambre consulaire, cette étude "vise à permettre aux acteurs économiques de la filière transport de disposer d'un outil qui puisse leur permettre de s'accorder sur le développement du secteur et de négocier des mesures d'accompagnement adaptées aux mutations de leur environnement".

925 entreprises de transport routier

L'étude, réalisée par Gerardin Conseil et Ipsos Océan Indien, révèle qu'à la fin 2003, on dénombrait un total de 925 entreprises de transport routier de marchandises, dont 774 entreprises n'employant aucun salarié. C'est le port de La Réunion qui est le principal générateur de trafic, avec un total de 2.9 millions de tonnes importées, (dont 700 000 tonnes de pétrole) et d'environ 500 000 tonnes exportées (dont 200 000 tonnes de sucre). Le port assure également l'importation d'environ 400 000 tonnes de charbon utilisées principalement pour assurer l'alimentation des centrales thermiques situées à proximité des usines de canne à sucre. Le BTP (bâtiment et travaux publics) génère quant à lui un flux annuel d'environ 400 000 tonnes, un volume qui devrait s'accroître ces prochaines années.

De bons "fondamentaux" économiques

Le constat établi par l'étude indique que les "fondamentaux" économiques sont bons, avec une perspective durable de croissance de la demande de transport à moyen et long terme. Contrairement à la métropole, les entreprises réunionnaises ne sont pas confrontées à une concurrence étrangère agressive, mais font face à une concurrence interne "informelle". L'avenir des entreprises dépend ainsi en grande partie de la capacité de la profession à mieux s'organiser, à accroître sa productivité et la qualité de ses services, à se doter d'outils de gestion et de comptabilité efficaces et à investir dans la formation de ses dirigeants et de ses salariés.

Dix propositions

À la lumière de ce constat, l'étude développe 10 propositions visant au développement et la pérennisation de ce secteur d'activité
Une charte de bonnes pratiques
Par ailleurs, une charte de bonnes pratiques applicable à la filière du transport routier de marchandises ainsi que dans les corps de métiers et dans les activités s'y rattachant a été signée ce mardi 29 mars entre la CCIR, la préfecture et d'autres partenaires. Celle-ci constitue un engagement de la part de l'ensemble des acteurs de la filière signataire à ?uvrer en faveur de la professionnalisation et de la structuration de ce secteur.
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