Un trafic international d'espèces protégées, de perroquets notamment, a été démantelé à La Réunion. Les deux organisateurs présumés du réseau ont été interpellés et placés sous contrôle judiciaire, a-t-on appris ce mercredi 16 avril 2025 auprès de la gendarmerie. 18 oiseaux protégés, une tortue en voie d'extinction et "d'importantes sommes d'argent" ont été saisis par les gendarmes du détachement de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) dans l'île de l'océan Indien (Photo d'illustration AFP)
L'OCLAESP a été appuyé par la brigade cynophile de la gendarmerie de Saint-Paul et la brigade cynotechnique des sapeurs pompiers.
"Les oiseaux étaient mis en vente notamment via les réseaux sociaux sur le territoire réunionnais auprès d'amateurs de volatiles", précise le communiqué de la gendarmerie nationale.
Photo : gendarmerie nationale
- Un réseau de trafic d'animaux protégés démantelé -
Sous "l’autorité de la magistrate chargée de l’enquête près le tribunal judiciaire de Saint-Pierre, sont ordonnées les saisies des oiseaux découverts (valeur de 24.200 euros) ainsi que de 37.000 euros", indique la gendarmerie nationale.
Parmi les espèces protégées saisies "on compte notamment deux ara macao (valeur de 2.500 euros par individu), un ara ararauna (1.500 euros), trois amazones à front bleu (1.200 euros)", détaillent les militaires.
L'ara macao est un "très grand perroquet très coloré avec une longue queue pointue" au "corps rouge vif, et aux ailes rouges, jaunes vif et bleues", tandis que l'ararauna est aussi appelé "ara bleu", précise l'OFB sur internet.
Les espèces protégées sont placées auprès d’un capacitaire désigné par le parquet.
Les mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire jusqu'à leur comparution devant le tribunal. Ils encourent sept ans d'emprisonnement et 750.000 euros d'amende.
- Une enquête débutée en 2024 à La Réunion -
Le 16 mai 2024, les agents des douanes de l’aéroport de Saint-Denis procèdent au contrôle d’un voyageur de retour de Thaïlande "en possession de 221 œufs de coqs de combat et de 15 œufs d’espèces d’oiseaux protégées", précisent les gendarmes.
"Diverses espèces protégées sont importées de Thaïlande via des membres du réseau agissant comme des mules. Une fois arrivés sur place, les oiseaux sont pris en compte par le chef de réseau. Ce dernier est aidé de son second, particulièrement impliqué dans l’élevage des volatiles. Ensemble, ils organisent la revente via plusieurs canaux", poursuivent les militaires.
Le détachement de l’office centrale de lutte contre les atteintes à l’environnement et la santé publique de la Réunion est alors saisi avec l’Office Français de la Biodiversité (OFB) pour enquêter sur les faits.
"Le travail des enquêteurs a révélé que les principaux suspects mènent un train de vie qui n’est pas en adéquation avec leurs déclarations de revenus officiels (voyages etc.). Ces éléments laissent présager des sources supplémentaires non révélées", indique le communiqué.
Les investigations menées par les enquêteurs permettent alors de révéler l’existence d’un trafic organisé.
www.imazpress.com avec l'AFP / redac@ipreunion.com
C'est original les œufs de coq de combat !
Y aurait il du transexualisme dans cette espèce de volaille ?