A quelques jours du second tour de la présidentielle, les deux candidats que sont Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'affrontent sur de nombreux thèmes. Proches sur certains sujets comme la santé, ils sont radicalement opposés sur l'écologie, les retraites ou le contrôle de l'immigration. Tour d'horizon des programmes. (Photo d'illustration AFP)
• Emploi
Sur les questions d'emploi d'abord, là où Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont le plus opposés c'est bien sur la question des retraites. Si le premier propose un "relèvement progressif de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans" dès 2022, la seconde refuse catégoriquement "tout allongement de l’âge de départ à la retraite".
Emmanuel Macron souhaite également "supprimer les principaux régimes spéciaux (EDF, RATP...) pour les nouveaux entrants, comme pour la SNCF", au cœur de la réforme des retraites défendue pendant son premier mandat. Il propose en contrepartie de prendre davantage en compte les "cas d’incapacité, des carrières longues ou pénibles".
Marine Le Pen propose de "réindexer les retraites sur l’inflation pour un pouvoir d’achat respectueux d’une vie de travail". Elle souhaite "revaloriser le minimum vieillesse à 1000 euros par mois et augmenter les petites retraites" et "permettre à ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans pendant 40 annuités de prendre leur retraite à 60 ans". De son côté, Emmanuel Macron propose de "rémunérer les volontaires proches de la retraite ou à la retraite qui souhaitent faire profiter la société de leur expérience un service d’appui de travailleurs seniors", également un "cumul emploi-retraite pour ceux qui souhaitent travailler plus longtemps".
Sur les autres questions d'emploi, le président-sortant a fait part de son souhait de transformer Pôle emploi en "France Travail" "par la mise en commun des forces de l’État, des régions, des départements et des communes".
Sur les salaires, Marine Le Pen veut "permettre aux entreprises une hausse des salaires de 10% (jusqu'à 3 smic) en exonérant cette augmentation de cotisations patronales". Emmanuel Macron souhaite "tripler la prime dite " Macron ", sans charges ni impôts" et "baisser les charges pour les indépendants" pour que le revenu augmente de 550 euros par an quand on gagne l’équivalent du SMIC.
A noter qu'Emmanuel Macron, dans le droit fil de sa réforme de l'assurance chômage, souhaite continuer de durcir celle-ci "quand trop d’emplois sont non pourvus", et au contraire la rendre "plus généreuse quand le chômage est élevé". Il souhaite aussi "pouvoir travailler plus à certains moments et moins à d’autres, avec un " compte épargne-temps universel " pour monétiser ses RTT, jours de congés ou bien les mettre de côté". Il propose enfin de limiter le RSA en le conditionnant "à une activité effective (15 à 20 heures par semaine) qui permet l’insertion".
• Production
Côté agriculture, la candidate du RN souhaite limiter "les marges abusives de la grande distribution" et "interdire les importations de produits agricoles ne respectant pas les normes de production française". Elle veut "contraindre les cantines à utiliser 80% de produits agricoles français" et "mettre en place un "plan abattoirs" pour assurer des conditions dignes et interdire l’abattage sans étourdissement". Sur l'alimentation, elle propose de baisser la TVA sur certains produits de première nécessité.
Emmanuel Macron propose "une loi d’orientation et d’avenir sur le renouvellement des générations, la formation et l’installation des jeunes agriculteurs". Il souhaite pour les Outre-mer "un plan d’autonomie alimentaire pour soutenir l’économie locale et lutter contre la vie chère".
Les deux candidats souhaitent développer l'économie de la mer en valorisant notamment les ressources des territoires ultra-marins. Marine Le Pen propose la création d'un ministère d’État de la Mer et de l’Outre-mer. Les deux candidats souhaitent un nouveau débat sur l'octroi de mer, Emmanuel Macron propose d'"ouvrir le débat sur les produits de première nécessité" quand Marine Le Pen propose plus clairement "une réforme de l’octroi de mer exonérant les produits français et de l’Union européenne".
Emmanuel Macron appelle à l'investissement "massif" dans l’innovation : "robotique, numérique, sélection variétale..." Sur le plan du numérique, le président-sortant veut généraliser cet enseignement dès la 5ème, et former, "avant la fin de la décennie, 1 million de personnes aux métiers d’avenir (intelligence artificielle, énergie, transition écologique...) dont plus de 400.000 spécialistes informatiques".
Marine Le Pen, elle, veut créer "un "fonds souverain français" pour augmenter la rémunération de l’épargne des Français et l’orienter vers des secteurs stratégiques et l’innovation".
La candidate du RN veut "donner la priorité aux PME pour les marchés publics" et "supprimer la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) qui pénalise les PME-TPE locales et les impôts de production qui nuisent à la relocalisation". Elle souhaite également "revoir les accords de libre-échange qui ne respectent pas les intérêts de la France".
En termes de culture et de patrimoine, les deux candidats sont d'accord pour développer l'offre numérique dans les musées par exemple, via les nouvelles créations. Emmanuel Macron propose "l'extension du pass Culture pour les plus jeunes". Marine Le Pen souhaite faire passer le budget annuel pour l’entretien et la restauration des monuments historiques de 330 millions d’euros à un milliard d’euros. Elle souhaite aussi un "Service national du patrimoine pour jeunes volontaires de six mois aménageables" et créer un observatoire des métiers d'art. Elle évoque enfin la mise en place d'un "grand ministère du tourisme" fonctionnant avec celui de l'aménagement du territoire.
• Fiscalité
Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont d'accord quand ils proposent de supprimer la redevance télé. Le candidat LREM souhaite "garantir l’indépendance de l’audiovisuel public" quand la candidate RN veut "privatiser l’audiovisuel public".
Pour les entreprises, Emmanuel Macron propose de "réduire les impôts de production sur l’industrie et l’agriculture, notamment en supprimant la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) pour toutes les entreprises".
Sur la succession là aussi les deux candidats se rejoignent. Emmanuel Macron propose zéro impôt "sur les successions jusqu’à 150.000 euros par enfant, aucun impôt jusqu’à 100.000 euros transmis aux autres membres de la famille (petits-enfants, neveux, nièces, etc.)" et Marine Le Pen, elle, propose d'exonérer "les donations des parents mais aussi des grands-parents à leurs enfants et petits-enfants jusqu’à 100.000 euros par enfant tous les dix ans". Elle souhaite aussi "supprimer les impôts sur l’héritage direct pour les familles modestes et les classes moyennes". Enfin elle propose de supprimer l'IFI (impôt sur la fortune immobilière) et créer un IFF (impôt sur la fortune financière) "pour taxer la spéculation".
Impôts toujours, Marine Le Pen propose pour les familles d'instituer une part fiscale complète dès le deuxième enfant. Pour les jeunes, elle propose d'exonérer d’impôt sur le revenu tous les jeunes actifs jusqu’à 30 ans pendant les cinq premières années "pour éviter leur départ à l’étranger".
• Ecologie
Sur le plan de l'écologie et des énergies, les deux candidats se rejoignent sur le nucléaire : Marine Le Pen souhaite la "mise en chantier de réacteurs de 4e génération et microcentrales", Emmanuel Macron table sur "la construction des six premières centrales nucléaires nouvelle génération". Tous deux souhaitent également investir dans l'hydrogène.
Sur l'éolien cependant ils s'opposent radicalement. Le président-sortant veut "l'implantation de 50 parcs éoliens en mer d’ici 2050" quand la candidate du RN réclame le "démantèlement progressif des sites éoliens en commençant par ceux qui arrivent en fin de vie".
Concernant les énergies, Marine Le Pen propose de "baisser la TVA de 20% à 5.5% sur les produits énergétiques (carburants, fioul, gaz et électricité) en tant que biens de première nécessité". Le candidat LREM, lui, mise sur "une filière française de production des énergies renouvelables". Marine Le Pen aspire à la préférence nationale et souhaite "sortir du marché européen de l'électricité pour retrouver des prix décents".
Sur le plan de l'électricité justement, elle plaide pour "une électricité décarbonée, à bas prix, accessible à tous". De manière plus précise, Emmanuel Macron propose "une offre abordable de voitures électriques pour tous", via une filière 100% française.
En termes de mobilité, Emmanuel Macron veut "devenir le leader de l’hydrogène vert, produire des millions de véhicules électriques et hybrides et le premier avion bas carbone". Marine Le Pen veut "renationaliser les autoroutes pour baisser de 15% les péages" et une "harmonisation nationale des limitations de vitesse (90, 110, 130) et en agglomération (50)". Pour les 18-25 ans, elle propose aussi de rendre les transports ferroviaires gratuits aux heures creuses.
En termes de végétalisation, le président-sortant souhaite "planter 140 millions d’arbres d’ici la fin de la décennie, soit 2 arbres par Français" et "investir dans la filière française du bois". Marine Le Pen propose de valoriser les villes qui développent l’agriculture urbaine et "créent des surfaces végétalisées productrices de fruits et légumes". Elle souhaite aussi mettre en place un "revenu écologique pour tout exploitant respectant un engagement " Nature Environnement "".
Concernant le bien-être animal, Marine Le Pen aspire à "une reconnaissance constitutionnelle aux animaux" et veut un nouveau statut civil pour eux. Emmanuel Macron plaide pour un meilleur recueil des animaux de compagnie abandonnés.
• Education
A l'école, les deux candidats souhaitent renforcer l'apprentissage du français et des mathématiques. Emmanuel Macron souhaite également développer le sport en primaire et au collège. Il a pour ambition de faire du lycée professionnel une "voix d'excellence" et veut augmentation les périodes en stage de 50% pour la filière apprentissage. Marine Le Pen, elle, veut "créer un chèque-formation mensuel de 200 à 300 euros pour les apprentis, les alternants et leurs employeurs".
En primaire comme au collège, Marine Le Pen souhaite "rétablir l’autorité de l’institution scolaire par l’instauration d’un uniforme" et des sanctions accrues pour "les absences et les incivilités".
Le président-sortant souhaite renforcer la lutte contre le harcèlement scolaire par la généralisation des délégués " non au harcèlement scolaire " au collège.
En termes d'études supérieures, Emmanuel Macron souhaite améliorer Parcoursup en donnant "les résultats précis des années précédentes" et en accompagnant mieux les familles. Il propose aussi davantage de places "dans les filières du supérieur qui correspondent aux besoins de la Nation, à commencer par les BTS, BUT, licences pro". Pour les étudiants français qui travaillent, Marine Le Pen propose "un complément de revenu versé par État. Il s’élèvera à 20 % de leur revenu, plafonné à 200 euros mensuels, et à 30 % pour les étudiants boursiers, plafonné à 300 euros mensuels".
Concernant l'accès aux écrans, les deux candidats sont d'accord pour un contrôle plus strict. Emmanuel Macron souhaite un contrôle parental des écrans systématique à l’installation, et Marine Le Pen un "contrôle actif des contenus explicites (type contrôle parental) et des applications soumises à un âge minimal via un numéro de carte bancaire par exemple".
Pour le corps enseignant, Emmanuel Macron souhaite la mise en place d'un "pacte proposé à tous les enseignants avec de nouvelles missions et des rémunérations augmentées en conséquence". Marine Le Pen aspire à la revalorisation du salaire des enseignants "et refonder leur formation".
Pour les jeunes enfin, le président-sortant porte comme mesure phare un Service national universel, expérimenté depuis 2017. "Pour ceux qui s’y engagent pleinement, le permis de conduire sera financé. Pour les réservistes, les études financées à hauteur de 2.500 euros par an pendant 5 ans".
• Logement
Sur le plan du logement, Emmanuel Macron joue la carte de l'écologie et propose la rénovation thermique de 700.000 logements par an. Marine Le Pen, elle, souhaite plus généralement "lancer un plan de réhabilitation de l’habitat ancien". Elle se fait plus précise concernant le logement social et étudiant en proposant la construction en cinq ans de "100.000 logements sociaux par an dont 20.000 en faveur des étudiants et jeunes travailleurs".
Elle souhaite aussi "un Fonds de Garantie des Loyers pour protéger les propriétaires" quand Emmanuel Macron propose "d'étendre la caution publique pour les locataires et sanctionner les mauvais payeurs" et de "donner la responsabilité en matière de logement aux communes et aux intercommunalités". Parmi ses propositions phares, celle de "verser automatiquement les aides (prime d’activité, allocations familiales, APL, RSA) à ceux qui y ont droit".
Le président-sortant propose aussi un "guichet unique pour toutes les démarches (CAF, papiers d’identité...) et un numéro unique avec une vraie personne au bout du fil (sans taper des numéros)", de "renforcer le réseau des sous-préfectures et continuer le développement des maisons France services".
Concernant le réseau internet, les deux candidats souhaitent un meilleur accès, Marine Le Pen veut mettre fin aux zones grises et Emmanuel Macron "achever la couverture numérique du territoire par la fibre d'ici 2025".
• Santé
Sur le plan de la santé, Marine Le Pen affirme souhaiter "donner plus de place à la prévention" quand Emmanuel Macron appelle à "un bilan de santé complet et gratuit aux âges clés (25, 45, 60 ans)" et la détection précoce des "écarts de développement (hyperactivité, dyslexie, obésité…)" chez les enfants. Le président-sortant souhaite aussi "améliorer la santé des femmes".
Sur la gestion de la santé en France, la candidate RN porte comme mesure-phare la suppression des agences régionales de santé (ARS). Elle propose aussi de "remplacer les cartes Vitale actuelles par des cartes infalsifiables contenant des données biométriques" pour éviter toute fraude.
Sur l'accès aux soins, Emmanuel Macron propose un "plan de recrutement d’infirmiers et d’aides-soignants" et Marine Le Pen à la revalorisation de leurs salaires. Les deux candidats appellent également à lutter contre les déserts médicaux. Emmanuel Macron souhaite développer la téléconsultation et les permanences ponctuelles dans les territoires les moins dotés. Marine Le Pen appelle à "des incitations financières fortes pour les soignants et augmenter le nombre de maisons de santé".
Sur le fonctionnement de l'hôpital, Emmanuel Macron propose "moins de charges administratives pour les soignants, plus de responsabilités pour les paramédicaux et une place centrale des médecins dans la gouvernance". Il souhaite également un "nouveau pacte entre l'hôpital et la médecine de ville", avec une revalorisation de la rémunération, un désengorgement des urgences, un numéro unique pour un rendez-vous médical dans les 48 heures si besoin, etc. Marine Le Pen souhaite un investissement de "2 milliards d’euros sur cinq ans" pour "revaloriser les salaires du personnel soignant exerçant à l’hôpital, le salaire des infirmiers sera augmenté de 10%". Elle souhaite aussi "redéfinir le mode de financement de l’hôpital public en revenant à un budget sous forme de dotation globale" et "fixer un plafond de 10% de postes administratifs dans les hôpitaux".
Marine Le Pen propose 10.000 places supplémentaires dans les Instituts de Formation en Soins infirmiers (IFSI) et les centres de formation d’aides-soignants.
Pour la santé des séniors, la candidate du RN veut "accroître la présence de personnel médical au sein des EHPAD" quand le candidat LREM évoque le recrutement de "50.000 infirmiers et aides-soignants supplémentaires en EHPAD d’ici 2027".
Marine Le Pen souhaite augmenter le congé des proches aidants, passant à un plafond de 3 à 12 mois. Elle propose aussi une indemnité spécifique "de 300 euros mensuels pour toute personne faisant le choix de vivre au domicile d’un proche dépendant ou de l’accueillir chez elle". Emmanuel Macron, lui, fait plutôt le choix du service à domicile renforcé avec "une " Prime Adapt’ " prenant en charge, selon les ressources, jusqu’à 70% des coûts des travaux d’adaptation". Les aides extérieures seront renforcées "avec 2 heures de convivialité par semaine pour réduire la solitude".
Sur la fin de vie, le président-sortant propose de lancer "une convention citoyenne avec citoyens, spécialistes de l’éthique, professionnels".
Sur le plan du handicap, la candidate du RN veut "revaloriser l’Allocation adulte handicapée" et "lancer un grand plan sur l’accès à la scolarité pour les enfants touchés par le handicap". Emmanuel Macron propose "l'augmentation jusqu’à 35h pour les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH)".
Pour les familles, Emmanuel Macron propose la "garantie d’une solution de garde accessible pour tout parent d’enfant de moins de trois ans". Marine Le Pen veut "doubler le soutien aux mères isolées élevant des enfants tout en renforçant les contrôles pour éviter les fraudes". Elle souhaite également le renforcement de l'interdiction de la GPA.
• Immigration
Les sujets d'immigration occupent une grande place dans les programmes des deux candidats, mais le développement qu'en propose Marine Le Pen est plus strict et foncièrement différent. Celle-ci souhaite en effet un référendum sur la politique migratoire portant sur une réforme de la Constitution et des modifications des lois relatives à la situation des étrangers, à la nationalité et à l’identité françaises, conditions d'accès à la nationalité française, etc.
Elle souhaite également une réforme du droit d'asile : "les principes qui guideront la politique en matière d’immigration et de droit d’asile seront fixés par la loi, alors que jusqu’à présent ils ne le sont que par des circulaires". L'expulsion des étrangers en situation irrégulière sera facilitée et "le fait d’entrer ou de se maintenir illégalement sur le territoire redeviendra un délit". Emmanuel Macron lui aussi souhaite revoir le droit d'asile et de séjour mais davantage sur le plan de son organisation "pour décider plus vite qui est éligible et expulser plus efficacement ceux qui ne le sont pas". Les titres de long séjour seront accordés "seulement pour ceux qui réussissent un examen de français et s’insèrent professionnellement". Il propose également d'expulser les étrangers "qui troublent l'ordre public".
Marine Le Pen souhaite "renégocier les accords de Schengen". Emmanuel Macron souhaite au contraire "renforcer les frontières européennes", en allant "au bout de la réforme de Schengen".
Concernant les prestations sociales, il faudra avoir travaillé durant cinq années en France pour pouvoir y prétendre aux prestations sociales selon la candidate du RN. "Les allocations familiales réservées aux Français" ajoute-t-elle.
En termes de nationalité, Marine Le Pen veut supprimer le droit du sol et "il sera mis fin à l’acquisition automatique de la nationalité par le mariage".
Sur le plan de la citoyenneté, la candidate du RN se démarque en voulant instaurer un Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC). Elle souhaite également mettre en place la proportionnelle. Emmanuel Macron, lui, ne parle pas de RIC mais de "convention transpartisane afin de moderniser les institutions, pour plus d’efficacité et de vitalité démocratique.
Concernant les discriminations, Emmanuel Macron propose un "testing" de chaque entreprise de plus de 5.000 salariés : les résultats seront rendus publics, les entreprises coupables poursuivies. Par ailleurs, la "caution publique élargie" pour les locataires qu'il propose "aidera à lutter contre les discriminations dans le logement".
• Sécurité
Sur le plan de la sécurité, et notamment la défense, les deux candidats ont de nombreuses propositions. Pour les forces de l'ordre ils se rejoignent dans le sens où ils souhaitent tous deux renforcer la présence des policiers et gendarmes. Emmanuel Macron propose le "doublement des forces de l’ordre sur la voie publique et le déploiement de 200 nouvelles brigades de gendarmes". Il souhaite aussi constituer "une Force d’action républicaine (forces de sécurité, magistrats, équipes éducatives, etc.) dans les quartiers en crise". Le président-sortant propose enfin de "faciliter le dialogue entre police, gendarmerie et population sur les priorités de sécurité de proximité, notamment par messageries instantanées". Marine Le Pen, elle, souhaite "l'obligation pour les communes de plus de 10.000 habitants de se doter d’une police municipale".
Mesure polémique de cette campagne, la candidate du RN propose aussi d'instituer "une présomption de légitime défense pour les forces de l’ordre". Sur ce point, Emmanuel Macron s'est positionné contre.
Pour la sécurité des femmes, Emmanuel Macron propose "le triplement de l’amende contre le harcèlement de rue". Marine Le Pen souhaite inscrire les harceleurs "au fichier des délinquants sexuels".
Sur le plan de la justice, Emmanuel Macron propose pour les délits "des amendes forfaitaires plutôt que des procédures longues", prélevées directement sur les revenus. Il propose également la "possibilité de déposer plainte en ligne pour de nombreux délits (piratages de carte bancaire, vols...) sans avoir besoin d’aller au commissariat". Le président-sortant souhaite aussi "8.500 magistrats et personnels de justice supplémentaires d’ici 2027" quand son opposante souhaite "le doublement du nombre de magistrats".
Marine Le Pen veut atteindre 85.000 places de prison en 2028. Elle souhaite "rétablir les peines planchers" et l'aménagement de peine sera "limité aux condamnations inférieures ou égales à six mois fermes pour les atteintes aux personnes". La candidate du RN veut aussi établir "une perpétuité réelle" et "recourir davantage aux courtes peines". Elle veut aussi faire abroger la loi Perben II du 9 mars 2004, qui légalise la procédure de correctionnalisation.
Concernant la lutte contre l'islam radical, Marine Le Pen porte une vaste proposition de loi visant à "éradiquer les idéologies islamistes et l’ensemble de leurs réseaux du territoire national". Celle-ci passe notamment par l'interdiction du port du voile dans les lieux publics. Son texte du RN vise à interdire toute pratique, manifestation ou diffusion des " idéologies islamistes ". Emmanuel Macron, lui, entend poursuivre "la fermeture des associations et des mosquées radicales, des écoles clandestines, l’expulsion de prêcheurs radicalisés, le contrôle des financements étrangers".
Concernant la cybercriminalité, Emmanuel Macron propose la mise en place d'un filtre anti-arnaques et le recrutement de 1.500 cyberpatrouilleurs, ainsi "qu'un numéro joignable en permanence". Parmi ses mesures-phrases, "le lancement d’États généraux pour le droit à l’information, en associant les citoyens".
En termes de sécurité, Marine Le Pen souhaite la création d'un ministère de la lutte contre les fraudes (fiscales, aux cotisations et prestations sociales, aux importations, ententes, etc.). Elle souhaite également augmenter les effectifs de la douane, de 16.689 à 20.000 agents.
Sur le plan de la défense, Marine Le Pen plaide pour une sortie de l'OTAN et la négociation d'un "nouvel accord stratégique avec les Etats-Unis" quand Emmanuel Macron souhaite y rester.
La candidate du RN veut un "plein financement du modèle d’armée 2030 avec une LPM (loi sur la programmation militaire) garantissant un effort annuel moyen de 55 milliards d'euros". Emmanuel Macron souhaite la poursuite "de l'objectif de 2% du PIB en dépenses militaires" et propose d'ici 2030 la livraison "de plus de 60 chasseurs Rafale supplémentaires, cinq nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque, 1.250 nouveaux véhicules blindés polyvalents".
Le président-sortant souhaite un "plan de mobilisation civile", notamment via le recensement "des compétences des Français volontaires pour être mobilisés en cas de crise grave". Il mise enfin sur le "doublement du nombre de réservistes opérationnels dans les armées d’ici 2027".
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On oublie un sujet très important : les droits humains. Macron est pour continuer avec l'état de droit alors que Le Pen est pour fair perdre les maisons et les emplois à ceux qui n'ont pas que la nationalité française. Et Le Pen est aussi pour la 'présomption de légitime défense des policiers.' ce qui reviendrait à dire que n'importe quelle violence de la part de certains policiers deviendrait impunissable et même qu'on agirait comme si c'était la faut de la victime.Les droits humains sont incarnés dans la devise républicane : liberté, égalité, fraternité. C'est Macron qui répond mieux à ces engagements.En plus, sur l'économie, il faut prendre en compte que Macron veut continuer à augmenter le SMIC, comme il sera augmenté le 1er mai, alors que Le Pen refuse d'augmenter réellement le SMIC parce qu'elle préfère pomper le sécu et réduire les services publiques.Que Macron soit réélu parce qu'elle il ne reste que lui et le danger Le Pen.
Les gilets jaunes c'est Macron qui vous a créé vous grattez votre derrière sur un rond point et vous votez pour lui . Les chômeurs réforme de l'assurance chômage vous votez pour lui . Lfi : trahis par melenchon pro Macron
On partage on peut pas se permettre 5 ans de plus avec ce fou !!!
Les promesses de Macron, on sait déjà ce que ça vaut, c'est à dire peau d'balle !
A vraie dire on s'en fiche un peu des programme, on a subit Macron et vécu ses mensonges, son arrogance et sa violence donc ce sera tout sauf ce pinguouin ....
Nous Réunionnais, nous le sommes (NSR), nous sommes de nationalité française, c'est-à-dire que nous faisons partie d'un des pays les plus riches du monde, comprenant 200 nations!Nous sommes puissances économiques, top 10, militaires (arme dissuasion nucléaire : 140 essaies dans l'atmosphère et aussi dans l'atoll du Mururoa => 10 juillet 1985!), notre pays siège aux Nations Unies, La France a même un droit de veto au Conseil de sécurité...(que 5 nations= anciennes puissances coloniales, empires, les pays qui ont dominé le monde durant des siècles...pratiqués l'esclavage, etc.). Nous sommes en 2022, nous sommes à La Réunion où flotte le drapeau bleu-blanc-rouge (comme à Paris, Blanquefort, Rodez, Foix, Strasbourg, St-Pierre-et-Miquelon, Clipperton, etc.), et pourtant nous accusons beaucoup de retard dans beaucoup de domaines, ce tableau perdure depuis presque la nuit des temps...(350 ans). Le temps passe, et à l'échelle d'une vie, il n'y a un jour où on n'entend pas que beaucoup de familles éprouvent de très grandes difficultés pour vivre: difficultés pour avoir un vrai travail, difficultés pour avoir un logement décent, difficultés pour payer les,factures d'eau, d'assainissement, électricité, etc., difficultés pour acheter de la bonne nourriture, difficultés pour avoir des loisirs, des sorties et parfois juste pour répondre à une invitation, mariage (car c'est synonyme de dépenses inhabituelles et ça coûte très cher de vêtir sa petite famille et acheter un joli cadeau...). Nos retraités, la plupart ne survivent qu'avec 400 ou 500 '... Les jeunes, en large quote-part, sortent du système de l'Éducation nationale, et ne trouvent pas un job juste en traversant la rue! Certains abondent même leurs études pour des problèmes d'argent (logement, temps de trajet infernal ici, manque de préparation du secondaire, etc.).On parle beaucoup de violences intrafamiliales, de violences faites aux femmes, aux enfants (maltraitance, etc.). La délinquance pousse un peu partout, l'insécurité grandit presque dans tous les quartiers de cette petite île isolée du reste du monde... C'est quand les gens perdent (se font voler!) leur voiture chez eux et cambrioler, parfois par des mineurs !!), c'est là que l'on touche le fond et on est en colère contre le système, les autorités (locales et nationales. La plupart des politiques ne connaissent pas une telle vie, c'est-à-dire souffrance, désespoir, certains se suicident, d'autres sont résignés, d'autres encore se rebellent...Dans moins d'une semaine, on est déjà mardi grand matin, les 48 millions d'électeurs sont appelés à faire un choix entre deux candidats, dont l'un est "sortant"...l'autre est parvenu pour la deuxième fois consécutivement à passer le 1er tour, JLM aura donc failli pour la 2nde fois de suite... Fillon aurait pu..., notre Constitution est mal faite, on devrait au moins permettre à trois personnes de se maintenir pour ce fameux ce second tour, d'autant que personne ne franchit plus les 30 ou 35 % de suffrages aujourd'hui ! Et, surtout on devrait en même temps voter pour les élections législatives (à la proportionnelle : la circonscription est égale à la France ! comme en 1986...où un certain TAK, barriste, était devenu un parlementaire de notre parlement bicaméral..., Laurent V. et Claude H. (que j'ai côtoyé en mars 2001) aussi, à la suite de la démission deux deux titulaires : Élie Hoarau et Paul Vergès, Laurent le sera après juin1988, il n'avait pas eu le temps de signer sa carte de député en octobre 1988...) au lendemain de la 2nde victoire de FM...alors que JC était largement pressenti...). Le chef du gouvernement doit être celui qui remporte les élections législatives (EM avait promis en avril 2017 d'en supprimer au moins un tiers...des 577!!!!) et non pas un inconnu, une personne choisie par le président fraîchement réélu, ou élu ! ( ce fût le cas pour Édouard Philippe, Édith Cresson, et les autres...).La France a grandement besoin d'une forte séparation des pouvoirs...pour bien fonctionner.Notre pays file un mauvais coton depuis des décennies. Il est grand temps de le redresser et de redonner une vie meilleure à tous les Français, surtout aux Réunionnais. Nos politiciens locaux, renforcement depuis la décentralisation, ont une immense part de responsabilité dans notre situation aujourd'hui, sur le plan social, économique et même de notre identité : ce que nous sommes devenus !Dimanche 24 avril, nous avons un choix très important à faire..., après il ne faudrait plus venir se plaindre ou se faire passer pour une victime éternelle...