Protection de l'environnement

Enclos du volcan : les vieux instruments scientifiques se sont envolés

  • Publié le 16 décembre 2015 à 10:25

Le Parc national de La Réunion vient d'achever une grande opération d'enlèvement de déchets d'installations scientifiques dans l'enclos du volcan, où plusieurs stations de mesure désormais dépassées avaient été abandonnées. Fin novembre, les deux derniers big-bags ont été évacués par hélicoptère

"En 2010, à l'occasion de l'inscription des  Pitons, cirques et remparts au patrimoine mondial de l'Unesco, le Parc national de La Réunion a lancé une campagne de recensement des installations scientifiques devenues obsolètes et abandonnées dans l'enclos, sur des sites souvent très difficiles d'accès" indique le Parc National dans un communiqué.

Sur la base de ce recensement et pour dépasser les blocages qui perduraient depuis plusieurs années, le Parc national a alors mobilisé les parties prenantes : l'Office National des Forêt, les communes et communautés de commune, l'Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise . Il a également fait appel à des partenaires et mécènes pour soutenir l'opération.

"En 2012, avec le soutien du CNRS qui a financé l'achat d'outillage, des anciennes stations de mesures électromagnétiques dégradées ont été démontées et regroupées. En août 2014, une grande partie de ces déchets lourds et volumineux a pu être évacuée par hélitreuillage. L'OVPF et le Parc national de La Réunion, en coordination avec le programme scientifique " Volc' Array " alors en cours dans l'enclos ont ainsi libéré 5 des 12 sites préparés deux ans auparavant : Chateaufort, Plage, Soufrière, Sery et Dolomieu Est. Un société d'hélicoptères a participé à cette opération à titre gracieux. Dans la foulée, elle a pris en charge l'évacuation des déchets des sites Dolomieu sud et nord, la Porte, Rivals et Bory nord" précise le Parc national.

L'opération s'est achevée cette année. Fin novembre, les deux derniers big-bags, issus des stations Flanc Est et Cordemoy, ont été préparés par les agents du Parc national, avec l'appui de l'OVPF, puis évacués hélicoptère.

"Aujourd'hui, tout organisme ou personne qui implante du matériel en cœur naturel du parc national s'engage à tout évacuer lorsque les installations ne sont plus utiles ou sont dégradées. Une attention est également portée à la bonne insertion paysagère des installations" note le Parc.

Le travail n'est pas terminé pour autant. "Des points noirs paysagers issus d'activités révolues ou illégales subsistent en coeur de parc national, comme des camps de braconniers, dont certains représentent plusieurs big-bags de déchets accumulés" termine le communiqué du Parc.

 

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1 Commentaires
jeanicot
jeanicot
9 ans

Enfin! mieux vaut tard que jamais...

n'oublions pas non plus les déchets ramenés régulièrement par les usagers du site: morceaux de panneaux solaires, cables, plaques de plastique. et je suis prêt a parier que c'est pas fini.

Grosse moque en tole pour ce photographe amateur et ses dalons qui a laissé son rubalise aux abord de l'eruption de fevrier 2015. C'est l'ONF qui a du ramener sa merde. On dit aussi que c'est ce meme gros gateur qui a laissé un sac de dechets sous une roche à l'eruption de mai 2015.