Inclusion scolaire

Saint-Denis : la commune "est prête" à mieux accompagner les enfants en situation de handicap

  • Publié le 25 février 2025 à 16:08
  • Actualisé le 25 février 2025 à 16:10

Une rencontre s’est tenue ce mardi 25 février 2025 à l’école Henry Dunant de Montgaillard entre Gérard Cotellon, directeur général de l’ARS, et Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis. Au cœur des échanges : la mise en place d’instituts médico-éducatifs (IME) mobiles et de Services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) au sein des écoles. Cette expérimentation, dont Saint-Denis est ville pilote, vise à rapprocher le médico-social du milieu scolaire pour mieux accompagner les enfants en situation de handicap. (Photos : sly/www.imazpress.com

La commune de Saint-Denis travaille depuis plusieurs années avec l’ARS et l’Éducation nationale sur des solutions adaptées pour les enfants en situation de handicap. L’objectif est d’améliorer l’accueil dans les écoles primaires, notamment en facilitant l’accès aux soins et à un accompagnement spécialisé.

L’école Henry Dunant, qui accueille des élèves avec des troubles spécifiques et des pathologies lourdes, illustre les défis à relever. Construits dans les années 1960, de nombreux établissements n’ont pas été pensés pour répondre aux besoins des élèves nécessitant un suivi médical renforcé.

- Une nouvelle organisation du médico-social à l’école -

Pour répondre à ces enjeux, l’ARS met en place deux dispositifs complémentaires. D’une part, les Pôles d’accès à la scolarité (PAS). 28 PAS seront déployés dès la rentrée d’août 2025. Ces équipes mobiles, composées d’un enseignant spécialisé et d’un éducateur, interviendront directement dans les écoles où le médico-social est absent.

La Réunion fait partie des cinq régions pilotes de cette expérimentation nationale. D’autre part, les IME, qui ne seront pas installés dans chaque école mais au sein de quartiers regroupant plusieurs établissements.

Cette organisation vise à garantir une présence régulière de professionnels de santé et d’éducateurs spécialisés, tout en offrant un suivi adapté aux besoins des enfants et aux contraintes scolaires.

- Un engagement financier et logistique -

L’État a prévu un plan de rattrapage de 7,6 millions d’euros pour l’inclusion scolaire à La Réunion. "Nous avons l’enveloppe financière pour avancer, mais nous attendons le cahier des charges des IME", a précisé Gérard Cotellon. Écoutez :

L’objectif national est d’implanter un IME par département d’ici 2027, mais La Réunion souhaite aller plus vite, avec deux projets déjà en cours. L’un des défis reste l’adaptation du fonctionnement des IME aux rythmes scolaires.

- Saint-Denis veut montrer l'exemple -

"Nous sommes prêts pour les IME. Nous avons les écoles, les terrains et l’expérience », a affirmé Ericka Bareigts ce matin en présence du directeur général de l'ARS. Regardez :

Contrairement aux écoles, ces structures doivent rester ouvertes pendant les vacances pour accompagner les enfants dont les familles ne peuvent assurer la prise en charge.

Cette collaboration entre la ville, l’ARS et l’Éducation nationale doit permette d'avancer en matière d’inclusion scolaire à La Réunion. En rapprochant les services médico-sociaux des établissements scolaires, ces dispositifs pourraient transformer durablement l’accompagnement des élèves en situation de handicap.

pb/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

guest
1 Commentaires
Lili
Lili
1 mois

Enfin! Nous allons pouvoir accompagner les élèves en inclusion dignement ! Ce qui est complètement dingue, c’est que ces dispositifs n’aient pas été réfléchis et mis en place en amont de la décision d’inclure…