57ème jour de guerre en Ukraine. La Russie revendique le contrôle total de Marioupol, pôle stratégique situé au sud du pays. Le président russe Vladimir Poutine se félicite de la prise de la ville portuaire. Seul le site industriel d'Azovstal a échappé à l'invasion russe. Kiev réclame à la mise en place d'un "couloir humanitaire d'urgence" pour évacuer les civils. Moscou poursuit ses "tentatives d'assaut" dans l'est, selon l'Ukraine. Les populations civiles sont appelées à "fuir". Selon le gouvernement ukrainien, plus de 1000 corps de civils sont "dans les morgues de la région de Kiev". Suivez notre direct (Photos AFP)
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C'est la fin de ce live, merci de l'avoir suivi
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L’ONU procédera bientôt à un vote pour élire un successeur à la Russie au Conseil des droits de l’homme
L’Assemblée générale de l’ONU procédera "dans les semaines à venir" à une élection pour choisir un successeur à la Russie, évincée, au début d’avril, du Conseil des droits de l’homme, a fait savoir vendredi le président de cette instance, l’Argentin Federico Villegas. Lors d’une conférence de presse, M. Villegas a précisé que le pays qui serait choisi viendrait d’Europe orientale sans pouvoir dire si des candidats s’étaient déjà déclarés.
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Les négociations entre la Russie et l’Ukraine "patinent", selon Sergueï Lavrov
Les négociations visant à trouver une solution au conflit n’ont donné lieu à aucune avancée apparente, a déclaré vendredi le chef de la diplomatie russe. "Elles patinent, car une proposition que nous avons remise aux négociateurs ukrainiens il y a cinq jours, et qui a été formulée en prenant en compte leurs commentaires, reste sans réponse", a déclaré M. Lavrov. Le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a par ailleurs rapporté qu’une nouvelle session de discussions s’était déroulée vendredi.
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Il y a une « possibilité réaliste » que la guerre dure jusqu’à la fin de 2023, selon Boris Johnson
Selon un article du Monde, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a jugé probable vendredi que la guerre en Ukraine dure jusqu’à la fin de l’année 2023 en raison de la détermination de la Russie à poursuivre son offensive « épouvantable ».
Interrogé lors d’une conférence de presse à New Delhi sur un tel calendrier évoqué par des sources occidentales et le possible scénario d’une victoire russe, le dirigeant conservateur a répondu : "C’est une possibilité réaliste, oui, bien sûr." Le président de la Fédération de Russie, "[Vladimir]Poutine, a une énorme armée, (…) il a fait une erreur catastrophique et la seule option qu’il a maintenant, c’est de continuer à essayer d’utiliser son approche épouvantable, basée sur l’artillerie, pour essayer d’écraser les Ukrainiens", a-t-il ajouté au terme d’une visite de deux jours en Inde visant à renforcer la coopération entre l’Etat indien et le Royaume-Uni.
Selon Boris Johnson, qui a rendu hommage à la résistance ukrainienne, une négociation "réaliste" visant à mettre fin au conflit "ne semble pas probable pour le moment".
𝐋𝐢𝐯𝐞 𝐔𝐤𝐫𝐚𝐢𝐧𝐞 | Selon Boris Johnson, il y a une « possibilité réaliste » que la guerre dure jusqu’à la fin 2023, en raison de la détermination de la Russie à poursuivre son offensive « épouvantable ». https://t.co/lFzaQhm4nE
— Le Monde (@lemondefr) April 22, 2022 -
La France va livrer des armes lourdes à Kiev assure Emmanuel Macron
Si jusqu'ici, la France était restée plutôt discrète sur le type d'armes livrées à Kiev, Emmanuel Macron a détaillé l'arsenal fournit aux forces ukrainiennes depuis le début de l'invasion russe. Et il s'agirait d'armement lourd.
Dans un entretien au journal Ouest-France ce vendredi, le président de la République a assuré que des missiles antichars Milan ainsi que des canons Caesar: "Nous livrons (...) des équipements conséquents, des Milan aux Caesar en passant par plusieurs types d'armements. Je pense qu'il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge qui est de ne pas entrer dans la cobelligérance".
INFO OUEST-FRANCE. Guerre en Ukraine : la France va livrer des canons Caesar aux forces ukrainiennes https://t.co/ze1nfoDoHL via @ouestfrance
— pichevin jean (@pichevinj) April 22, 2022 -
Près de 48.400 Ukrainien ont quitté leur pays ces dernières 24 heures
Le nombre de réfugiés ukrainiens ayant fui l'invasion de leur territoire par l'armée russe fin février continue d'augmenter mais à un rythme quotidien moindre qu'au début de la guerre. Selon le HCR, 5 133747 Ukrainiens ont quitté leur pays depuis le 24 février, soit 48 387 de plus que le chiffre publié jeudi. Les femmes et les enfants représentent 90% de ces réfugiés, les hommes de 18 à 60 ans étant susceptibles d'être mobilisés et n'ayant pas le droit de partir.
DIRECT UKRAINE | Plus de 5 millions d'Ukrainiens ont fui leur pays depuis le début de la guerre, dont environ 48 000 pour la seule journée d'hier
— Le Parisien (@le_Parisien) April 22, 2022
Les femmes et les enfants représentent 90% de ces réfugiés, selon les Nations Unieshttps://t.co/52QAWstuc2 -
Les éclats de munitions, immondes bouts de guerre
Ils sont plus ou moins gros, de taille ou de couleur variée, parfois encore ornés de lambeaux de peau ou de tissu: les éclats de munitions retirés des blessés à l'hôpital militaire de Zaporijjia (sud) illustrent froidement l'abomination de la guerre en Ukraine.
Dans cet établissement étroitement gardé et plongé dans la pénombre, des bâches recouvrent les fenêtres, tant pour éviter que la lumière projetée la nuit n'attire les obus russes que pour protéger les patients si des vitres venaient à exploser.
Une quasi obscurité règne donc en pleine matinée quand des chirurgiens, à la demande de l'AFP, sortent des salles d'opération leur funeste butin: deux pots de confiture, dont un au tiers plein, dans lesquels sont stockés ces bouts de mort arrachés des corps de soldats et de civils.
Projetés dans la faible lumière d'une lampe de bureau, les éclats de munitions donnent le frisson. Certains paraissent vert bouteille, d'autres grisâtres ou maronnâtres. Là, c'est "un morceau de mine", explique le docteur Iouri, désignant une forme usinée de quatre à cinq centimètres de long.
Un bout plus argenté, fait d'aluminium, appartenait selon lui à une sous-munition. Chaque morceau de métal a une histoire, celle d'une vie menacée. D'un éclat pointu, assez effilé, le jeune médecin se souvient: "Nous l'avons extrait d'une jambe. Le soldat était dans un état stable et l'opération a été un succès".
Lire l'article de l'AFP ici.
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La Russie vise le contrôle total du sud de l'Ukraine et de la région orientale du Donbas
La Russie vise le contrôle total du sud de l'Ukraine et de la région orientale du Donbass pour disposer d'un pont terrestre vers la Crimée annexée par Moscou, a indiqué un haut responsable militaire russe.
La Russie vise le contrôle total du sud de l'Ukraine et de la région orientale du Donbass pour disposer d'un pont terrestre vers la Crimée annexée par Moscou, a indiqué un haut responsable militaire russe #AFP pic.twitter.com/kBfly2xg5W
— Agence France-Presse (@afpfr) April 22, 2022 -
L'ONU a documenté le meurtre de 50 civils à Boutcha
L'ONU a documenté le "meurtre, y compris certains par exécution sommaire" de 50 civils dans la ville de Boutcha en banlieue de Kiev, a affirmé une porte-parole du Haut commissariat des droits de l'homme à Genève.
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Aucun couloir d'évacuation de civils n'a pu être organisé ce vendredi en Ukraine, a déclaré une responsable du gouvernement ukrainien, jugeant la situation "dangereuse" sur les routes
Aucun couloir d'évacuation de civils n'a pu être organisé ce vendredi en Ukraine, a déclaré une responsable du gouvernement ukrainien, jugeant la situation "dangereuse" sur les routes #AFP pic.twitter.com/QCnaDkkVTd
— Agence France-Presse (@afpfr) April 22, 2022 -
L'Ukraine demande une aide économique
Zelensky a indiqué que l'Ukraine avait besoin de 7 milliards de dollars mensuels pour compenser ses pertes économiques et que le pays aura besoin de centaines de milliards de dollars pour la reconstruction.
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Marioupol continue de résister à l'offensive russe, assure Kiev
Ce jeudi, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que les forces russes avaient "libéré" Marioupol, ordonnant d'assiéger les derniers combattants ukrainiens plutôt que de donner l'assaut sur le site industriel d'Azovstal où ils sont retranchés.
Volodymyr Zelensky ne s'est pas déclaré vaincu, assurant que la bataille était toujours en cours. "Ils ne peuvent que retarder l'inévitable - le moment où les envahisseurs devront quitter notre territoire, en particulier Marioupol, une ville qui continue de résister à la Russie, malgré tout ce que disent les occupants", a-t-il dit dans une allocution vidéo.
Lire l'article de l'AFP ici.
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Ukraine : après deux mois de siège, le regard éteint des évacués de Marioupol
Ils sont 79 jeudi à avoir atteint Zaporijjia, ville du sud-est de l'Ukraine encore sous le contrôle de Kiev. Soixante-dix-neuf évacués de Marioupol, ville-martyre pilonnée par les bombes russes. Presque autant de visages éteints après bientôt deux mois de siège.
Descendus de trois cars scolaires jaunes, les passagers, dont de nombreuses femmes, prennent le temps de raconter leur périple et l'enfer qu'ils laissent derrière eux, au le principal centre d'accueil de Zaporijjia - une grande tente blanche plantée sur le parking d'un hypermarché.
Telle Anastasia (nom d'emprunt), dont le regard fixe témoigne des traumatismes. "Cette évacuation était un show", lance cette femme de 19 ans, qui décrit les nombreuses caméras russes qui ont fimé les partants. "On nous a donné quelques soins, mais c'était juste pour les médias".
La rumeur d'une potentielle sortie de Marioupol s'était propagée mercredi vers 10H00, dit-elle, alors que l'ouverture de couloirs humanitaires est annoncée depuis des jours sans être suivie d'effets. "De nombreuses personnes vivant dans les territoires occupés par les Russes veulent partir, mais il les en empêchent", proteste la vice-Première ministre ukrainienne Irina Verechtchouk, présente à Zaporijjia.
Sur des dizaines de cars attendus, seuls trois sont arrivés, s'indigne-t-elle: "Rien n'a fonctionné. (...) Il n'y avait pas de couloir +vert+". A Marioupol, le rendez-vous était prévu à 14H00.
Lire ici l'article de l'AFP.
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Bonjour, nous ouvrons ce live pour suivre la guerre en Ukraine
À propos
Vladimir Poutine a revendiqué jeudi la "libération" de Marioupol. Le président russe a jugé que ses forces avaient avec "succès" pris le contrôle de ce port stratégique de la mer d’Azov, en ordonnant d’assiéger les derniers combattants ukrainiens plutôt que de donner l’assaut sur le site industriel Azovstal. Les derniers combattants ukrainiens de Marioupol refusent eux de se rendre et demandent à la communauté internationale des "garanties de sécurité" au moment où les forces russes comptent s’emparer de la totalité de cette ville stratégique.
- L’Ukraine demande la mise en place d’un couloir humanitaire à Marioupol -
La vice-première ministre ukrainienne a exigé de la Russie qu’elle autorise la mise en place immédiate d’un couloir humanitaire pour les personnes prises au piège dans l’aciérie de Marioupol. "Il y a environ mille civils et cinq cents soldats blessés là-bas. Ils doivent tous être évacués d’Azovstal aujourd’hui", a déclaré Iryna Verechtchouk.
Le président de la Fédération de Russie a jugé jeudi que ses forces avaient pris le contrôle de la ville ukrainienne de Marioupol, ordonnant d’assiéger les derniers combattants ukrainiens plutôt que de donner l’assaut sur le site industriel Azovstal, où ces derniers sont retranchés. "La fin du travail de libération de Marioupol, c’est un succès", a dit Vladimir Poutine à son ministre de la défense, Sergueï Choïgou, après lui avoir signifié qu’un assaut du site d’Azovstal n’était « pas opportun » et qu’il fallait assiéger "la zone de manière à ce que pas une seule mouche ne passe".
Vladimir Poutine a, par ailleurs, promis la vie sauve à ceux qui se rendront, ainsi qu’une "aide médicalisée qualifiée". Moscou veut engranger des succès en Ukraine d’ici au 9 mai, « jour de la victoire » en Russie. Dans son briefing quotidien publié sur Twitter, le ministère de la défense britannique a estimé que "la Russie souhaite probablement pouvoir mettre en avant des succès significatifs avant les célébrations annuelles du 9 mai, jour de la victoire [lors de la seconde guerre mondiale]. Cela pourrait avoir une incidence sur la rapidité et la force avec lesquelles elle tentera de mener des opérations avant cette date".
- Kiev va bientôt recevoir des armes lourdes de la part de pays d’Europe de l’Est -
L’Ukraine va bientôt recevoir des armes lourdes de la part de pays d’Europe de l’Est pour l’aider à contrer l’offensive russe, a déclaré ce jeudi la ministre de la défense allemande, Christine Lambrecht. "Il s’agit de chars de combat, de véhicules blindés ou d’autres possibilités [de matériel] que les pays peuvent céder" à l’Ukraine, a-t-elle expliqué lors d’une interview à la chaîne d’information continue N-TV. Ce matériel sera livré "dans les prochains jours" alors que les experts militaires disent que "les deux prochaines semaines seront décisives" quant au tournant pris par la guerre en Ukraine.
L’Allemagne sera impliquée dans ces approvisionnements, car elle s’engage à compenser les matériels que les autres pays fourniront à Kiev. Un échange est ainsi en cours avec la Slovénie, ont fait savoir à l’AFP des sources gouvernementales allemandes, confirmant des informations de médias allemands. Selon ces deniers, le pays d’ex-Yougoslavie va envoyer à Kiev un grand nombre de ses chars d’assaut soviétiques T-72 et devrait obtenir en contrepartie des chars allemands de type Marder et des véhicules blindés de transports de troupes Fuchs.
Les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient débloquer une aide économique supplémentaire de 500 millions de dollars pour soutenir l'Ukraine, qui s'ajoutera à celle du même montant débloquée en mars par le président américain Joe Biden, selon un responsable du Trésor. Cette aide doit permettre à l'Ukraine de maintenir le fonctionnement du gouvernement, en versant notamment les salaires et les retraites, et éviter une aggravation de la situation humanitaire en Ukraine.
- Plus de mille corps de civils dans les morgues de la région de Kiev -
"1 020 corps de civils, uniquement de civils, sont [dans les morgues] de la région de Kiev », a déclaré la vice-première ministre ukrainienne Olga Stefanishyna. Depuis le retrait des forces russes de la région de Kiev, à la fin de mars, des centaines de corps de civils ont été retrouvés par les autorités ukrainiennes, qui accusent, avec les Occidentaux, la Russie de "crimes de guerre", ce que dément Moscou.
Les corps de neuf civils ont également été retrouvés mercredi à Borodianka, près de Kiev. "Ces personnes ont été tuées par les occupants [russes] et certaines des victimes présentent des signes de torture", a accusé sur Facebook le chef de la police locale, Andriy Nebytov. Borodianka a été, selon Kiev, le théâtre de "massacres de civils" durant le mois de mars, lorsque les forces russes occupaient la ville. "Les militaires russes ont sciemment abattu des civils qui ne leur opposaient aucune résistance", a-t-il fustigé.
- Le patron du géant russe du pétrole Lukoil démissionne -
Le président du géant russe du pétrole Lukoil, Vagit Alekperov, a démissionné, a annoncé ce matin l’entreprise. « Le président et membre du conseil d’administration de Lukoil, V. Alekperov, a annoncé sa décision de renoncer à [ses] fonctions », selon un communiqué du numéro deux du secteur pétrolier russe. L’annonce survient une semaine après que le milliardaire a été placé sur la liste des personnalités russes sanctionnées par le Royaume-Uni.
- L’Italie devrait cesser "bientôt" d’acheter du gaz russe -
L’Italie prévoit de cesser d’acheter du gaz russe, dont les revenus servent à financer la guerre en Ukraine, d’ici à dix-huit mois, a fait savoir le ministre de la transition écologique, Roberto Cingolani.
Le ministre effectue actuellement avec son homologue des affaires étrangères, Luigi Di Maio, un périple de deux jours en Angola et au Congo pour conclure de nouveaux contrats d’approvisionnement et réduire ainsi la dépendance italienne au gaz russe, qui représente 45 % de ses fournitures. "Nous sommes en train de diversifier avec une grande rapidité nos sources" d’approvisionnement, a-t-il insisté. "Il est clair que l’Europe tout entière est fortement dépendante de la Russie pour le gaz, et cela représente une grave erreur géopolitique commise au cours des vingt dernières années."
Le président chinois, Xi Jinping, a réaffirmé l’opposition de la Chine aux sanctions unilatérales et à la « juridiction du bras long », sans mentionner directement les mesures prises par l’Occident contre la Russie après l’invasion de l’Ukraine.
La Russie de son côté a ordonné la fermeture de plusieurs consulats des pays baltes, tels que la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie, sur son territoire. Des employés dont elle a exigé le départ, et ce, en représailles à des mesures similaires prises dans ces trois pays. Cette décision s’applique aux consulats lettons à Saint-Pétersbourg et Pskov, au consulat estonien à Saint-Pétersbourg et à son antenne à Pskov et au consulat lituanien à Saint-Pétersbourg.
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