Lors des dernières réunions de la Commission des Solidarités et de la Cohésion sociale, puis de la Commission Permanente qui s’est tenue le 14 mai 2025, j’ai pris la parole sur deux sujets très importants : la prévention de la prostitution des mineures à La Réunion et la sensibilisation au harcèlement de rue, notamment auprès des jeunes (Photo : sly/www.imazpress.com)
Ces thématiques, aussi sensibles soient-elles, méritent d’être abordées avec clarté, responsabilité et bienveillance. Elles concernent notre jeunesse, notre société, et la manière dont nous choisissons collectivement de protéger et de prévenir. Ce sont deux facettes d’un même impératif : protéger, éveiller, agir.
Colosse aux pieds d’argile : agir maintenant, face à une réalité trop longtemps ignorée
Une vigilance nécessaire face à la prostitution des mineures
Dans certains quartiers de La Réunion, des jeunes filles, parfois à peine adolescentes, se prostituent pour quelques billets. Ce n’est pas un phénomène lointain, c’est ici, chez nous.
C’est dans cette optique que j’ai décidé de porter ce sujet auprès des institutions compétentes et des responsables politiques du Département.
"Ce n’est pas un sujet facile, mais il est de notre responsabilité de l’aborder avec sérieux."
C’est dans cet esprit que j’ai soutenu la proposition de l’association Colosse aux pieds d’argile, qui propose une action ciblée, adaptée au territoire, et susceptible de s’intégrer aux dispositifs existants, tels que les CLSPD (Contrats Locaux de Sécurité et de Prévention de la Délinquance). Ma demande est que cette proposition soit étudiée avec attention, renforcée et accompagnée.
Le CEVIF : sensibiliser autrement, parler aux consciences
Un outil pédagogique innovant contre le harcèlement de rue
Le projet présenté par le CEVIF m’a également beaucoup interpellée. Il s’agit d’un dispositif immersif, utilisant la réalité virtuelle pour sensibiliser au harcèlement de rue. J’ai pu observer son impact auprès des jeunes : la réaction est immédiate, la prise de conscience réelle.
"J’ai vu des adolescents tester cette expérience : cela provoque un vrai moment de réflexion. C’est un outil précieux pour encourager l’empathie et le respect."
Cette action mérite d’être amplifiée, portée dans nos collèges, partagée avec le grand public.
Parce que prévenir, c’est déjà agir. Je choisis d’agir dès aujourd’hui, en regardant en face ces réalités trop longtemps ignorées. Car c’est dans le silence que les injustices perdurent, et c’est par la prise de conscience collective que nous pourrons briser les schémas et bâtir un avenir plus juste.
Une parole engagée, un suivi collectif
J’ai exprimé ces positions avec simplicité, dans le respect des débats, mais avec la conviction que notre rôle d’élus est aussi d’alerter et de proposer. Ces sujets ont été entendus, et je salue la décision du Président du Département de saisir officiellement les services de l’État et du rectorat. C’est une étape importante.
Une démarche continue
Je crois aux démarches collectives, aux partenariats, et à l’importance de rester à l’écoute du terrain. Prévenir, c’est anticiper. Et dans ces domaines, chaque action compte. Je continuerai à porter ces sujets avec constance, en lien avec les associations, les institutions, et tous ceux qui œuvrent pour un cadre de vie plus sûr et plus respectueux.
Brigitte Adame
Conseillère départementale – Saint-Denis 3
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