Le gouvernement a publié au Journal officiel le 21 février 2025 le décret modifiant le régime des indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS) en cas d’arrêt maladie à compter du 1er avril 2025.
Après les agents publics qui ne vont plus percevoir leur traitement à 100 % en congé de maladie ordinaire, c’est au tour des salariés du privé que le gouvernement cherche à faire les poches. C’est la quête d’environ 600 millions d’euros qui est au cœur de ce dispositif, il n’y a pas de petite économie pour financer la guerre !
Désormais, le plafond de rémunération pris en compte pour le calcul des indemnités journalières maladie versées par la sécurité sociale passera de 1,8 à 1,4 SMIC. Le gouvernement choisit d’imposer le travail aux malades, au risque d’aggraver leur état de santé.
Concrètement, le montant maximal de l’indemnité journalière versée par l’assurance maladie passera de 53,31 bruts par jour à 41,47 euros par jour, ce qui représente une perte de 11,84 euros.
Cette mesure concerne plus de la moitié des salariés soit les salariés ayant des revenus compris entre 1,4 et 1,8 SMIC, en CDD, les jeunes employés, ceux dont les revenus sont au-delà du 1,8 SMIC, et ceux ne disposant pas de couverture prévoyance.
FO s’oppose fermement à toute mesure qui fragilise davantage les assurés et, par conséquent, les dissuade de se faire soigner.
Encore une fois, ce sont les assurés et les malades, mais aussi les plus précaires, qui paient le prix de cette austérité décidée par décret.
En cette période d'épidémie où la population est de plus en plus impactée, l’Union Départementale Force Ouvrière de La Réunion demande aux autorités locales de ne pas appliquer de jour de carence, ni de diminution des IJJ pour les salariés du privé, ni de baisse de traitement pour les fonctionnaires en congé de maladie touchés par le chikunguyna.