Nous alertons une nouvelle fois sur la crise profonde dans la gestion du FEADER, placée depuis 2023 sous la responsabilité du Conseil Départemental. Deux ans après cette reprise, les dysfonctionnements sont tels qu’ils menacent directement la survie économique de nombreuses exploitations agricoles de notre île (Photo d'illustration www.imazpress.com)
Les fiches actions sont ouvertes, certains projets sont validés, les investissements sont réalisés... mais les demandes de paiement restent impossibles à déposer. Pendant ce temps, les exploitants s’endettent, et les aides n’arrivent toujours pas.
La situation est dramatique : des trésoreries à bout de souffle, un stress financier permanent, dans un contexte où les coûts de production explosent, où les normes se durcissent, et où les aléas climatiques pèsent lourdement sur nos épaules.
Ces aides étaient censées nous permettre de produire mieux, dans des conditions plus sûres et plus durables. Aujourd’hui, elles deviennent un piège, sources de dettes et d’angoisse, faute de paiements. Ce paradoxe n’est plus supportable.
Nos demandes sont claires, notre position ferme. Face à cette situation, nous formulons trois demandes concrètes :
- Un dispositif transitoire immédiat pour permettre les demandes de paiement ;
- Un plan d’urgence de décaissement pour les dossiers les plus exposés ;
- Une rencontre avec le Département, afin d’obtenir un calendrier de résolution précis.
La gestion du FEADER par le Département prendra fin en 2027. Nous n’attendrons pas trois années supplémentaires dans le silence.
Nous n’acceptons plus les excuses, ni les renvois de responsabilité. Ce que nous exigeons, ce sont des solutions concrètes, pour les agricultrices, les agriculteurs, et celles et ceux qui souhaitent s’installer. Dans le cas contraire, nous laisserons la parole... pour faire place aux actes.
Guillaume Sellier
Président des Jeunes Agriculteurs Réunion
La réalité est probablement simple…, ces personnes au département, avec qui vous avez affaire (et leur responsables, cela va sans dire…) sont grassement payés, bénéficient de nombreux avantages. Et votre priorité, chers agriculteurs, n’est certainement pas la leur…
Leur jeu favori et de dire : « c’est pas nous » (qui gérons, qui décidons, qui payons, qui débloquons, etc.). Je me trompe?
Leur crainte ? Se mouiller, prendre un risque, surtout pour autrui…
Bon, si vous étiez des gros zozos, ce serait différent, évidemment…
Dit autrement, malgré les apparences et les jolis communiqués de presse et publications, pour eux, vous n’êtes pas le sujet. Le sujet, c’est eux, leur carrière, leur intérêt personnel…
Bonne chance 🍀