Économie - Enquête de l'Insee

Les entreprises créées en 2006 touchées par la crise

  • Publié le 12 septembre 2013 à 13:35

Seulement 41,5% des entreprises créées en 2006 à La Réunion sont encore en activité. C'est ce qu'il ressort d'une enquête de l'Insee (institut national de la statistique et des études économiques) présentée ce jeudi 12 septembre 2013 lors de la 4ème édition du Carrefour des entreprises. En cause : un contexte difficile lié à la crise économique amorcée en 2008. Depuis 2006, si les entreprises des transports et de la communication sont les plus pérennes, le secteur de la construction a, lui, particulièrement souffert. Par ailleurs, en cinq ans, selon l'institut de statistiques, l'emploi a diminué de 42% dans les entreprises créées en 2006. À noter que La Réunion est la région où le taux de survie des entreprises est le plus faible.

Ainsi, sur les 2 140 entreprises créées au cours du 1er semestre 2006, 41,5% sont encore actives, cinq ans après. Des résultats moins bons que ceux de la génération 2002, où 46,2% des entreprises avaient survécu durant les cinq premières années, indique l’Insee. Les entrepreneurs de la génération 2006 ayant, en effet, dû faire face à la crise économique et financière amorcée en 2008.

D’après cette enquête, depuis 2006, les entreprises des transports et de l’entreposage s’en sortent le mieux. Trois-quarts d’entre-elles sont toujours actives cinq ans après leur création.

Pour sa part, la pérennité des entreprises du secteur de la construction est assez faible. Seulement 38% des entreprises ont survécu aux cinq premières années.

Concernant l’emploi généré par les entreprises créées en 2006, l’Insee constate qu’il a été en partie perdu du fait notamment des disparitions d’entreprises. L’emploi total (salariés et non salariés) a diminué de 42%.

Par ailleurs, l’institut de statistiques souligne que les entreprises ayant bénéficié d’aides au démarrage de leur activité ont mieux résisté au cours de la première année.

Au-delà, leur taux de survie s’est chaque année réduit face aux entreprises n’ayant bénéficié d’aucune aide ou exonération. "Au bout de cinq ans, les entreprises aidées ont un taux de survie de 39% contre 45% pour les autres. Le profil des entrepreneurs bénéficiaires d’aides (plus souvent chômeurs ou inactifs) explique en partie ce faible taux de survie. Les indépendants ou les anciens chefs d’entreprises s’en sortent le mieux: la moitié d’entre eux ont porté leur entreprise au-delà des cinq premières années, contre 37% pour les chômeurs et 32% pour les inactifs", indique-t-il.

Enfin, comme en 2002, l’Insee souligne que la catégorie juridique influe sur la survie de l’entreprise. Après cinq ans, les sociétés sont plus pérennes (54%) que les entreprises individuelles (35%).

 

 

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