La pharmacienne de retour de Guinée, hospitalisée vendredi soir dernier, n'a pas été contaminée par le virus Ebola. "L'ensemble des investigations, cliniques et biologiques, réalisées à La Réunion et en Métropole, sont terminées" et "concluent à l'absence d'infection", a annoncé la préfecture de La Réunion ce mercredi 17 décembre 2014. "Les mesures d'isolement ont donc été levées et la personne, qui se porte bien, a quitté le CHU" de Bellepierre, ajoute le communiqué.
La pharmacienne qui réside au Tampon avait subi une série d'examens dès son hospitalisation vendredi au CHU de Bellepierre (Saint-Denis) le seul hôpital de l'île habilité à recevoir ce genre de cas. Des prélèvements ont été envoyés à Lyon où se trouve le seul laboratoire de France en capacité de pratiquer ce type d'analyses.
Samedi après-midi Dominique Sorain, préfet de La Réunion avait dit qu'il espérait un retour des analyses dans la journée de lundi. Le représentant de l'État avait tenue une conférence de presse samedi après que la nouvelle de l'hospitalisation de la patiente pour une suspicion d'Ebola ait soulevé une grande émotion dans l'île.
Finalement à 2 heures mardi la préfecture a publié un bref communiqué notant que la patiente "se porte bien" à ce jour que "son état de santé ne suscite pas d’inquiétude" et que "les dernières vérifications sont en cours". Le communiqué précisait "la patiente reste hospitalisée au CHU de Bellepierre"
Lors de la conférence de presse qu'il a tenue samedi après-midi, le préfet avait souligné "en l'état actuel, rien ne dit que la personne souffre d'Ebola. Et même si c'était le cas, la personne n'est pas contagieuse", avait insisté le préfet. "Une personne ne devient contagieuse que lorsqu'il y a forte fièvre, des vomissements, des maux de gorge et des écoulements sanguins. La personne n'a pas manifesté ces symptômes cliniques", avait-il expliqué.
La pharmacienne avait participé à une mission humanitaire en Guinée, berceau du virus Ebola, entre fin novembre et début décembre. Elle avait séjourné à Paris huit jours avant de voyager vers La Réunion dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. C'est dans la journée de vendredi qu'elle a ressenti "une fièvre modérée allant de 37,5 à 38,5", avait précisé le docteur François Chieze, directeur de la veille et de la sécurité sanitaires à l'Agence régionale de Santé océan Indien, présent au côté du préfet à la conférence de presse de samedi dernier. La patiente qui "connaît bien le processus mis en place pour Ebola" avait noté le Dr Chieze, a elle-même prévenu les autorités sanitaires
La patiente avait ensuite été prise en charge par le Smur. Revêtus d'une tenue étanche, les urgentistes étaient venus la chercher à son domicile avant de l'hospitaliser au CHU -de Bellepierre. Elle avait été confinée dans un espace réservée en même que le personnel médical affecté à ses soins.
C'est la première fois qu'une suspicion de la fièvre Ebola est relevée à La Réunion. Un cas suspect avait été enregistré à Maurice, l'île voisine en septembre. Le patient qui revenait d'un voyage en de trois mois en Guinée, était victime d'une forte fièvre. Il avait été hospitalisé et placé en isolement. Les examens ont ensuite révélés que l'homme souffrait en fait du paludisme.
L'épidémie de fièvre hémorragique Ebola en Afrique de l'Ouest a fait 6.583 morts sur 18.188 personnes contaminées dans les trois pays les plus touchés (Liberia, Guinée et Sierra Leone), selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), daté du 10 décembre. Quinze autres morts ont été enregistrés dans trois pays (Mali, Etats-Unis, Nigeria).
Ebola est une maladie à fort taux de mortalité contre laquelle il n'existe encore aucun médicament.
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On s'en fout d'ebola alors qu'il y a beaucoup plus grave quand on crève faute d’être pris en charge dans la salle d'attente des urgences et qu'il faut 6 mois pour espérer consulter un ophtalmo, un simple dentiste.