Suite à la manifestation des usagers de la mer à la Saline

La Réserve marine s'explique

  • Publié le 10 août 2012 à 11:30

Suite à la manifestation qui s'est tenue, ce mardi 7 août 2012, devant ses locaux, la réserve naturelle marine de La Réunion, sort de son silence. Dans un communiqué publié ce vendredi 10 août, la structure a tenu "à expliquer les principes qui ont été actés avec la délégation qui a été reçue". Pour rappel, une centaine de personnes, à l'appel d'un collectif d'usagers de la mer, a manifesté devant le siège de la réserve naturelle marine à la Saline, la jugeant "responsable de la présence plus accrue des requins bouledogues près des côtes réunionnaises". Pêcheurs et surfeurs étaient ressortis satisfaits.

Ainsi, la Réserve marine rappelle qu'elle est "pour la réduction du risque Requins en mettant en place ou participant à des mesures de réduction de ce risque". Elle explique que "dès la mise en place d'un comité de réduction du risque Requins, la réserve naturelle marine de la Réunion a été partie prenante de cette instance. Elle a participé à l'ensemble des ateliers mis en place en 2011 qui ont permis le lancement du programme scientifique CHARC (...) à la mise en oeuvre scientifique du programme de marquage des requins". "Le personnel de la réserve naturelle marine de la Réunion était également présent sur les bateaux pour aider aux opérations de marquage des requins (...) et a donné l'autorisation à l'IRD et au CRESSM de mettre en place les récepteurs des stations de suivi des requins marqués sur les dispositifs d'amarrage qui lui appartiennent.

Elle souligne qu'elle "a accompagné la ligue de surf dans le protocole de surveillance des spots de surf qui a permis la mise en place des 25 vigies Requins et également la mairie de Saint leu dans la mise en place d'un protocole de surveillance et de réduction du risque Requins. La Réserve marine affirme ensuite qu'elle "participera ou demandera à participer aux réunions de travail qui permettent de définir les mesures de protection du risque Requins".

Elle indique aussi son positionnement favorable également pour "une orientation des suivis scientifiques centrée sur la frange littorale" et pour "les prélèvements préventifs de sécurisation de requins en utilisant des méthodes pêche adaptés et des lieux à déterminer".

"Cependant, les prélèvements ne devront pas être effectués à n'importe quel prix. Un contrôle et une surveillance sur les espèces pêchées, les lieux où se dérouleraient cette pêche et les techniques de pêche employées doivent être réalisés. En effet, les prélèvements ne doivent pas être effectués en nombre massif, ce qui entrainerait un déséquilibre accru dans l'éco-système. Les espèces de requins récifaux de type requin gris, Carcharinus longimanus, à pointes blanches, à pointes noires, ne doivent pas être pêchées car contrairement aux requins bouledogues ou tigres, ce sont des espèces qui sont associés aux récifs", poursuit la réserve. Elle note que "ces prélèvements n'amèneront en aucun cas un risque zéro sur les sites de spots de surf".


Par ailleurs, la structure se prononce également "pour un travail mené en collaboration de tous afin d'avoir une gestion globale du risque Requins (gens de la mer, riverains, scientifiques, services de l'Etat)". "Un travail collaboratif a déjà été amorcé avec certains acteurs et usagers de la mer puisque la réserve naturelle marine de la Réunion a reçu à plusieurs reprises la ligue de surf, le groupement des plongeurs professionnels, le comité régional de pêche professionnelle, des citoyens mais également l'association PRR en 2012", souligne-t-elle.

Enfin, la Réserve marine se dit "pour une présence humaine dans l'eau" et rappelle qu'elle a participé à la mise en place des vigies de surveillance Requins avec la ligue de surf. "Elle autorise dans le cadre de la réglementation la pratique d'activités nautiques dans des zones déterminées telles que le surf (pic constaté de 79 surfeurs pour le spot de Trois bassins), le kayak, la plongée, le kite-surf, la baignade (pic de près de 800 baigneurs sur la Saline), le paddle... En dehors de la problématique du requin, certaines activités nautiques continuent à être pratiqué telle que la baignade dans le lagon, la plongée", termine la structure.
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