Des salariés sont en grève depuis plus d'une semaine

Giordano industries : "Nous manquons de soutien dans notre combat"

  • Publié le 17 juin 2014 à 12:24

Alors qu'une partie des salariés sont en grève depuis le lundi 10 juin 2014, la situation n'évolue guère chez Giordano industries, où une vague de licenciements est toujours prévue. "On est toujours dans le conflit, rien n'a changé", confie le délégué syndical CFDT Jean-Paul Hoarau qui regrette le manque d'implication des élus sur ce dossier : "Nous n'avons pas de nouvelles, personne ne nous a appelés... Nous manquons de soutien dans notre combat", estime-t-il. Une réunion est prévue ce jeudi 19 juin 2014 entre les délégués du personnel et la direction, en présence d'un expert-comptable et de l'inspection du travail.

La prochaine réunion prévue jeudi permettra-t-elle de débloquer la situation chez la société de chauffe-eau solaires Giordano industries ? Les salariés grévistes comptent en tout cas sur la présence d’un expert-comptable pour faire entendre leurs arguments. "Si la société perdait de l’argent, on aurait compris, mais ce n’est pas le cas. Peut-être que la maison-mère a des soucis financiers, mais pas la société locale", souligne Jean-Paul Hoarau.

Avec ses collègues grévistes, le délégué de la CFDT conteste les licenciements prévus par la direction, qui concernaient à l’origine 12 salariés de la filiale Soletech et 6 salariés de l’atelier de Giordano industries. S’il ne serait plus question d’une fermeture de la Soletech, Jean-Paul Hoarau dénonce les procédés utilisés par la direction : "On a vu dans les journaux qu’il n’y aurait finalement pas de licenciements chez Soletech, mais on convoque les salariés pour leur proposer de rejoindre la concurrence contre une prime de 500 ou 600 euros ! On les force à démissionner pour ensuite fermer l’entreprise !", clame-t-il.

C’est pourquoi les grévistes demeurent mobilisés devant le portail de Giordano industries, au Port. "On est toujours décidés, on ne va pas lâcher !", insiste Jean-Paul Hoarau, pointant l’attitude de la direction : "Ils ne veulent rien entendre, on ne veut pas nous informer. Et pendant ce temps-là, le directeur se permet de fêter les 40 ans de Giordano en métropole alors qu’il est en train de licencier 6 personnes à La Réunion !", s’insurge-t-il.

Les salariés attendent également des nouvelles des élus, notamment du maire du Port Olivier Hoarau et de la députée Huguette Bello, qui avaient annoncé leur intention de saisir le préfet sur ce dossier. "Nous n’avons pas de nouvelles, personne ne nous a appelés... Nous manquons de soutien dans notre combat", déplore le délégué syndical. "Si les dirigeants voient que ça passe, ils vont recommencer et il y aura d’autres sociétés dans le même cas que nous...", souligne-t-il.

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