Les salariés de Giordano industries entament ce lundi 23 juin 2014 leur 16ème jour de grève. Après plus de deux semaines de mobilisation, rien n'a changé du côté du Port. Les grévistes protestent toujours contre un licenciement économique jugé injustifié. "Rien ne bouge. Notre commissaire a prouvé lors d'une réunion avec la direction et l'inspection du travail que nous ne sommes pas fautifs, mais les dirigeants campent sur leur position", affirme Jean-Paul Hoarau, représentant de la CFDT. Les représentants du personnel seront reçus ce jeudi après-midi par Jean-Luc Marx, préfet de La Réunion, en compagnie de la députée Huguette Bello.
Vendredi, les salariés de Giordano industries ont à nouveau assisté à une réunion infructueuse. Six salariés de l’atelier de la société doivent être licenciés. "La faute à une mauvaise gestion de la direction", avance Jean-Paul Hoarau. Malgré le rapport d’un commissaire en la faveur des employés, le dialogue de sourd continue entre les dirigeants et le personnel. "Ils mettent en avant une nouvelle stratégie, et veulent commander directement les chauffes-eau", précise le délégué syndical. "J’appelle ça un licenciement abusif. Les machines avec lesquelles on travaillait partent bientôt à Maurice et en Tunisie. Il n’y aura plus rien", prévient-il.
Lors de la médiation avec l’inspection du travail, les salariés ont demandé à la direction de payer des formations pour les employés visés par le plan de licenciement. Une requête qui a été refusée. "Ca n’a pas abouti à grand chose. Ils s’en foutent et ne veulent rien entendre. Ils veulent uniquement nous indemniser et ne plus en parler", soupire Jean-Paul Hoarau. Une nouvelle rencontre est prévue dans les jours à venir, avant que le préfet ne reçoive jeudi les représentants du personnel. "D’ici là, nous resterons mobilisés", assure le représentant de la CFDT. Au Port, la grève illimitée continue…
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