Dans le prolongement du mouvement social déclenché au centre courrier de Sainte-Clotilde depuis huit jours, les organisations syndicales (CGTR, CFDT, Sud-PTT, FO, UNSA) ont lancé une grève générale de 24 heures à La Poste, ce mardi 7 octobre 2014, pour réclamer de meilleures conditions de travail et dénoncer le manque de personnel. Un service minimum est assuré dans certains bureaux de l'île. La direction affirme que "moins de 9 % des postiers de La Réunion sont en grève", un chiffre que les organisations syndicales estiment de leur côté à près de 40 %. À noter qu'un médiateur de l'inspection de travail a été nommé au centre courrier de Sainte-Clotilde en vue de reprendre les négociations.
Depuis le lundi 29 septembre, une grande partie du personnel du centre de distribution du courrier de Sainte-Clotilde est en grève pour réclamer, entre autres revendications, le report de la réorganisation des bureaux et de meilleures conditions de travail. Depuis huit jours, ils se heurtent à une direction restant, selon eux, sourde à leurs attentes.
Ce mardi 7 octobre 2014, l’ensemble des organisations syndicales se sont donc unies pour élargir ce mouvement à l’ensemble de l’île afin de "faire passer un message à notre direction qui ne respecte pas du tout le dialogue social", explique Johny Michel, représentant de Sud-PTT et délégué départemental de Solidaires. "C’est bien que la direction de La Poste sache que tous les syndicats tirent dans le même sens", estime-t-il, dénonçant une nouvelle fois "un manque de personnel criant, que ce soit dans les services des colis ou aux guichets".
Les salariés du centre de Sainte-Clotilde font logiquement partie des fers de lance du mouvement de ce mardi. "Aujourd’hui c’est une forme de pression sur la direction, afin de montrer notre mécontentement au niveau départemental. Ces réorganisations se font dans tous les bureaux de l’île, avec à chaque fois des suppressions d’emplois", confie Philippe Chérubin, représentant Force ouvrière. "On est dans un département où le taux de chômage est le plus élevé et on voit chaque année des suppressions d’emplois. Si on prend le cas de Sainte-Clotilde, ce sont neuf emplois qui vont disparaître", souligne-t-il.
Afin de débloquer le conflit au centre courrier de Sainte-Clotilde, un médiateur de l'inspection de travail a été nommé ce mardi. "Mais la situation est toujours bloquée vu que la direction ne répond pas aux revendications", souligne Johny Michel. La grève va donc se poursuivre au centre de tri, où "des cadres ont été réquisitionnés pour faire la distribution", précise le responsable syndical.
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