Ils demandent de nouveau le départ du directeur

Les surveillants en grève à la prison du Port

  • Publié le 28 août 2014 à 08:49

Les surveillants de la prison du Port ont déclenché un mouvement de grève ce jeudi matin 28 août 2014 et bloquent les entrées depuis 6 heures. Comme ils l'avaient déjà fait le 30 mai dernier, ils demandent de nouveau le départ du directeur de l'établissement, Jean-Philippe Mayol, dont ils dénoncent la "gestion autocratique" et le "mépris". "Depuis qu'il est là, la prison part en ruines", affirme Joseph Rubens, secrétaire régional de la CGT pénitentiaire, soulignant que "les serrures tombent en panne" et que "les grilles intermédiaires ne fonctionnent plus". En cause également, le nouveau mode de distribution des repas mis en place à partir du lundi 1er septembre en raison de la réfection des cuisines.

Les surveillants de prison n’ayant pas le droit de grève, ce sont les personnels en congés ou en repos qui bloquent les entrées de l’établissement pénitentiaire du Port depuis tôt ce jeudi matin. Une nouvelle fois, ils font part de leur colère tournée contre le directeur, Jean-Philippe Mayol, dont ils demandent une nouvelle fois le départ.

"Depuis deux ans qu’il est là, la prison part en ruines. Il a arrêté tous les travaux, il n’est venu à La Réunion que dans un seul but, faire des économies", déclare Joseph Rubens, mettant en cause la détérioration des locaux et des problèmes de sécurité. "Les serrures tombent en panne, elles ne sont pas réparées. La seul réponse, c’est qu’elles vont être remplacées en 2015, mais on n’a aucun document et en attendant 2015 on fait comment ?", dénonce-t-il. "C’est une prison, il y a quand même une certaine sécurité à avoir à l’intérieur d’un établissement pénitentiaire. Les grilles intermédiaires ne fonctionnent plus, on ne peut plus contrôler l’accès d’un bâtiment à un autre ou d’un étage à un autre... Même les détenus ne sont pas en sécurité. On n’a jamais connu ça sur le Port et il faut que ça cesse", insiste le secrétaire régional de la CGT pénitentiaire.

De son côté, le directeur Jean-Philippe Mayol refuse pour le moment de s’exprimer. La direction parisienne doit le faire dans la journée. "Il n’y a aucun dialogue social, il ne nous dit même plus bonjour. C’est bien la première fois que je vois ça en 26 ans de carrière... On ne peut plus travailler dans ces conditions", souligne Joseph Rubens.

Par ailleurs, les surveillants protestent également contre le nouveau mode de distribution des repas qui sera mis en place à partir du 1er septembre. "On a appris mardi lors d’une réunion qu’à partir de lundi matin la distribution des repas à la prison du Port se ferait à la louche, à l’ancienne, suite à la décision que l’administration a prise de refaire les cuisines qui étaient hors normes depuis plus d’une vingtaine d’années. On nous a mis devant le fait accompli et on n’a jamais eu d’explication", explique le secrétaire local Force ouvrière, Stéphane Difernand, craignant une inégalité de traitement parmi les détenus du fait de cette distribution "à la louche".

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