Les syndicats protestent contre le gel des salaires

Menace d'une grève "dure" dans le BTP

  • Publié le 19 mars 2014 à 04:48

Ce mercredi matin 19 mars 2014, les syndicats du BTP ont réuni leurs principaux délégués à l'entrée ouest de la route du Littoral, au pied de la première pierre posée le 20 décembre dernier. Un lieu symbolique pour dénoncer le gel des salaires décidés par les syndicats patronaux (CAPEB-FRBTP). "Si on ne trouve pas de solution vendredi lors de la prochaine négociation, on est prêt à aller vers un mouvement de grève qui sera à mon avis très dur", prévient ainsi Daniel Balmann, secrétaire général de la CFDT BTP.

C’est au pied de la première pierre de la nouvelle route du Littoral, du côté de la Possession, que les syndicats du BTP ont choisi ce mercredi matin de rassembler leurs troupes. "On a appelé tous nos délégués des grosses entreprises pour leur expliquer ce qui s’est passé le 13 mars face aux patrons, qui nous ont annoncé un gel des salaires dans le BTP", explique Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR BTP. "C’est la première fois qu’on nous annonce un gel de salaires, et ce au moment où on a un chantier de plus d’1,6 milliard. On trouve ça indécent et on ne peut pas rester sans réagir", poursuit-il.

Selon les syndicats, ce chantier de la nouvelle route du Littoral est en effet très symbolique. "Quand la CAPEB et la FRBTP nous disent qu’il n’y a pas du boulot, on répond si il y a du boulot", souligne Daniel Balmann, secrétaire général de la CFDT BTP.  "Combien d’entreprises ça va faire travailler ? Il y a les grosses entreprises mais aussi pas mal de petites entreprises et de petits artisans qui vont travailler. Pourquoi nous dire qu’il n’y a pas de travail ?", s’interroge-t-il. Le responsable syndical affirme d’ailleurs "qu’on a déjà connu des années plus noires que ça dans le bâtiment, mais on n’a jamais vu le gel des salaires, même dans les situations difficiles".

Une nouvelle réunion de négociations est prévue ce vendredi 21 mars à l’inspection du travail, que les syndicats attendent de pied ferme. "Il n’est pas question pour nous de bloquer, mais on ne se laissera pas faire. On ne viendra pas vendredi pour écouter n’importe quoi, comme ce qu’on a écouté le 13 mars", confie Jacky Balmine. "Si on ne trouve pas de solution vendredi, on est prêt à aller vers un mouvement de grève qui sera à mon avis très dur", prévient quant à lui Daniel Balmann.

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