Ce lundi 30 juin 2014, à 14 heures, les représentants des salariés de la Sermat et les dirigeants du GIE (groupement d'intérêt économique) se rencontrent dans les locaux de la Dieccte (direction du travail) pour une réunion décisive. Après des pourparlers plutôt constructifs la semaine dernière, ils tenteront de trouver enfin un terrain d'entente sur la question de la gestion de la maintenance des chariots cavaliers. En cas d'échec des négociations, les dockers mettront leur menace de grève annoncée pour le 1er juillet à exécution.
Cela fait presque deux mois que les salariés de la Sermat annoncent leur intention de lancer une nouvelle grève à partir de ce mardi 1er juillet 2014. Deux mois pendant lesquels ils ont rencontré les différents acteurs institutionnels de La Réunion – Région, Dieccte, chambre des métiers... – afin de leurs exposer leurs arguments dans le but de faire pencher la balance en leur faveur face aux acconiers du GIE.
Les points de vue divergent toujours sur la gestion de la maintenance des chariots cavaliers, confiée à la société Kalmar depuis 2005. Les dockers réclament la réinternalisation de la gestion de cette maintenance, que la direction ne prévoit qu’en octobre 2015. "On avait accepté de travailler sous les ordres d’une autre société, Kalmar, mais à la condition sine qua non qu’à la fin du contrat de maintenance, une fois que les salariés réunionnais maîtrisaient le job, la gestion de la maintenance soit faite à la Sermat", explique un docker.
C’est sur cette question de date principalement que les deux parties ne parviennent pas à se mettre d’accord. Pour le reste, la dernière réunion à la Dieccte qui s’est tenue le mercredi 25 juin a permis pas mal d’avancées. "Il en est ressorti un document de travail assez satisfaisant pour les salariés. Maintenant il reste à finaliser", soulignait le lendemain Didier Thomas, délégué syndical de la CGTR Ports et Docks.
La nouvelle réunion de ce lundi sera donc décisive. Un accord pourrait très bien être trouvé et la grève évitée. Celle-ci pourrait également être repoussée pour prolonger les négociations. Mais les dockers sont également prêts à cesser le travail à tout moment s’ils ne s’estiment pas satisfaits de la tournure des événements, comme l’a souligné le secrétaire général de la CGTR Ports et Docks, Danio Riquebourg, lors de l’assemblée générale tenue jeudi 26 juin au Port-Est.
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