Sainte-Marie

Salariés en grève et situation tendue chez Call Expert Océan Indien

  • Publié le 5 mars 2014 à 14:59

Depuis ce mercredi matin 5 mars 2014, les salariés du site réunionnais de la société Call Expert, basée au centre d'affaires de la Mare à Sainte-Marie, sont en grève. Alors que l'entreprise a été placée en redressement judiciaire le 31 octobre 2013 et qu'un plan de reprise a été validé pour sauvegarder 10 emplois sur 49, les salariés dénoncent le non-paiement des jours de grève par l'administrateur nommé par le tribunal et craignent pour leur avenir. "Nous avons dénoncé cette situation au préfet et si nous n'avons pas de réponse, nous monterons au créneau. Il va y avoir du bruit dans le centre d'affaires de la Mare !", prévient Jean-Luc Resan, représentant de la CGTR.

"Nous sommes victimes d’une discrimination entre la métropole et La Réunion ! Les jours de grève ont tous été payés en métropole, mais ici on se retrouve sans travail et sans salaire !" Jean-Luc Resan, représentant de la CGTR, ne décolère pas. Selon lui, la situation des salariés de Call Center Océan Indien pourrait même devenir explosive : "Ça ne peut plus durer ! On va être la deuxième entreprise de La Réunion à fermer après la SIB, mais ça va faire du bruit ! Le préfet prendra ses responsabilités..."

Le site réunionnais est en effet victime du placement en redressement judiciaire de la société Call Center, qui possède également trois autres sites en métropole, à Abbeville, Roubaix et Paris. Le mercredi 26 février dernier, deux plans de cessions ont été validés par le tribunal de commerce d’Amiens permettant de sauver 233 emplois sur les 638 emplois métropolitains, a indiqué l’administrateur judiciaire Daniel Valdman au journal le Monde. Concernant La Réunion, un troisième plan de cession a été validé, le site de Sainte-Marie étant repris par la société BPOOI, avec 10 emplois sauvegardés sur 49.

"C’est passé au tribunal le 18 février et l’administrateur nous avait dit que les jours du grève du 7 au 18 février seraient payés si nous reprenions le travail le 19 février. C’est ce que nous avons fait, mais depuis nous n’avons plus aucun contact avec la métropole et M. Valdman refuse de nous prendre au téléphone", explique Jean-Luc Resan. "Nous sommes les seuls à avoir une fiche de paye à zéro !", dénonce-t-il. "Nous allons porter plainte contre M. Valdman car c’est l’administrateur de l’entreprise et qu’il ne veut plus aucun contact avec les salariés réunionnais", précise-t-il encore.

Les salariés attendent désormais une réponse du préfet pour savoir quelles suites donner à leur mouvement.

www.ipreunion.com

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