Aucun accord n'a pu être signé entre dockers et acconiers

Sermat - La menace de grève se précise au Port Est

  • Publié le 30 juin 2014 à 17:38

La réunion de concertation entre les acconiers et les salariés de la Sermat n'a pas pu déboucher sur un accord ce lundi 30 juin 2014. La menace d'un blocage du Port Est se précise. La CGTR Ports et Docks tiendra une assemblée générale devant l'enceinte portuaire tôt ce mardi matin. Alors que les deux parties se sont entendues sur la réinternalisation de la gestion de la maintenance des chariots cavaliers, les négociations ont bloqué sur la question d'embauches supplémentaires souhaitées par les dockers. La réunion de ce lundi s'est déroulée dans climat tendu dans les locaux de la direction du travail (Dieccte), le président de la Sermat Franck Doki-Thonon ayant claqué la porte des négociations dans le courant de l'après-midi.

Ce vendredi 27 juin, tout semblait en place pour parvenir à un accord ce lundi entre les dirigeants du GIE Sermat et les représentants des salariés. Mais au final, après une journée riche en tensions et des discussions marquées par de nombreuses interruptions, les négociations ont fait un grand pas arrière. Au point que la menace de grève au Port est plus que jamais d’actualité pour ce mardi matin 1er juillet.

Les salariés sont tout d’abord arrivés très remontés devant les locaux de la Dieccte (direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), à Saint-Denis. Car pendant le week-end, ils ont eu la surprise de recevoir une nouvelle version du texte du protocole d’accord, amendé de quelques nouvelles dispositions quant au contexte de la l’internalisation de la gestion de la maintenance des chariots cavaliers. Des modifications "inacceptables" pour le secrétaire générale de la CGTR Ports et Docks Danio Riquebourg.

Les quatre phrases litigieuses finiront par être supprimées, mais le ton était donné. Et si les deux parties ont semblé trouver un terrain d’entente sur l’internalisation de la gestion de la maintenance des chariots cavaliers pour octobre 2015, les tensions ne sont pas retombées pour autant.

Les salariés réclament ainsi des "embauches immédiates" pour compenser les départs volontaires, estimant que le nombre de techniciens n’est plus suffisant à l’heure actuelle. Ils demandent notamment la réintégration d’un salarié licencié il y a cinq ans, ce que la direction ne serait pas prête à accepter. "Il y a des points qu’il faut qu’on règle tout de suite, notamment la mise à niveau de la main d’œuvre, et ce immédiatement. Aujourd’hui nous fonctionnons dans l’illégalité, d’autant plus que nous allons perdre un technicien ce soir qui part en départ volontaire. Nous voulons qu’on discute sur ces embauches immédiates", a expliqué Danio Riquebourg, estimant que les salariés ont déjà fait "suffisamment de concessions".

Mais du côté des aconniers, on ne semble pas vraiment sur la même longueur d'onde. Visiblement excédé, le président de la Sermat, Frank Doki-Thonon, a quitté brutalement la table des négociations, "vexé par une critique" selon les salariés. Dans la foulée, il aurait également lancé son intention de démissionner. Dès lors, aucune avancée n’était plus possible. "Il semblerait qu’il n’y ait plus de président pour poursuivre la discussion. En attendant qu’il revienne sur sa décision et reprenne son poste, demain on tiendra une assemblée générale", a affirmé le secrétaire général de la CGTR Ports et Docks.

La menace d’une grève des salariés de la Sermat et un éventuel blocage planeront donc plus que jamais sur le Port-Est, tôt ce mardi matin. Avec dans les esprits le conflit de 2013 qui avait paralysé les installations portuaires pendant 19 jours. "Les dockers sont des gens responsables, je ne peux pas m’avancer sur ce qui va se passer", a simplement indiqué Danio Riquebourg.

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