Le 7 juillet 2009, les recherches organisées depuis la disparition de l'A310 de la compagnie Yemenia Airways se poursuivaient. Le gouvernement comorien faisait un point sur leur avancement.
La position des balises, repérées le dimanche 5 juillet 2009 par le BEA devait être déterminée "dans quelques heures", affirmait Luc Hallade, l'ambassadeur de France. Le 7 juillet, les recherches étaient toujours en cours. La "nature du relief" océanique aux Comores et l'absence de cartographie des profondeurs a compliqué le travail de recherches a déclaré l'ambassadeur de France au ministère des relations extérieures (Mirex). Le Beautemps-Beaupré, un navire spécialisé dans la cartographie devait, lui, arriver sur zone le 12 juillet.
"Le robot sous-marin télécommandé ne pourra intervenir que lorsque l'on aura cartographié la zone de recherches. Il faut être clair cela va prendre du temps", a affirmé Luc Hallade. "Une seule victime a survécu au drame", a confirmé Mohamed Bacar Dossar, le directeur de cabinet du président Sambi. Quatre corps ont été aperçus sans pouvoir être repêchés. D'après l'ambassadeur de France, il était assez vraisemblable que les corps soient coincés à l'intérieur de la carlingue. "Il ne faut pas laisser de faux espoirs aux familles. Aucun élément d'épaves important n'a pu être récupéré" a déclaré le directeur de cabinet du président Sambi.
D'après Attoumani Mohamed, l'ancien directeur sécurité contrôleur de l'aviation civile, exceptionnellement mobilisé, le pilote aurait soumis une trop grande surface de l'avion au vent. Le gouvernement a engagé une procédure judiciaire par rapport à ce drame. Il a également pris les services d'un avocat pour défendre les intérêts des familles. Rappelons que quelques années plus tard, le tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence condamnait, le jeudi 19 février 2015, la compagnie Yemenia Airways à verser plus de 30 millions d'euros de dommages de intérêts aux proches de 70 des 152 victimes du crash de l'A310 survenu le 29 juin 2009 au large des Comores.
Une victoire pour les familles des victimes après cinq ans de combat judiciaire contre la Yemenia. La compagnie a été condamnée plus de 30 millions d’euros à plus de 500 ayants-droit de 70 des 152 victimes. Mais au total, ce sont près de 800 proches qui réclamaient justice. La Yemenia avait d'abord été mise en examen en novembre 2013 devant le tribunal de grande instance de Bobigny. Dans cette première affaire, les familles de trois victimes avaient obtenu le versement de 1,2 million d’euros par la compagnie. Les ayants-droit de 70 des 152 victimes entendues à Aix-en-Provence en septembre exigaient une indemnité totale de plus de 70 millions d'euros.
Parti de Sanaa au Yémen, l'Airbus A310 de la compagnie transportait de nombreux voyageurs français. L'appareil s'est abîmé en mer au large des Comores. Seule une adolescente, Bahia Bakari, avait survécu à l’accident. Après cette décision du tribunal d'Aix-en-Provence, les associations de victimes espèrent encore poursuivre et faire condamner la compagnie au pénal.
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