Jugé ce lundi 30 juin 2025 en comparution immédiate à Saint-Denis, Ulrich V., 38 ans, a été condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt. En état d’ivresse avancée, il s’en était violemment pris à trois policiers, leur assénant des coups et crachant du sang au visage de l’un d’eux (Photo d'illustration RB/www.imazpress.com)
Ce lundi, le tribunal correctionnel de Saint-Denis jugeait Ulrich V., interpellé cinq jours plus tôt dans le chef-lieu après une énième rechute liée à l’alcool. Il avait consommé une bouteille entière de whisky après avoir été submergé par des pensées liées à la santé de ses proches.
Rejeté par sa compagne, puis mis dehors par sa mère, cette dernière avait fini par appeler la police car il insistait pour entrer chez elle. À leur arrivée, les forces de l’ordre avaient trouvé un homme confus et très agité, avec un taux d’alcoolémie de 2,80 grammes par litre de sang selon les calculs du parquet.
- Crise de violence à l’hôpital -
Transporté au CHU de Bellepierre pour être placé en dégrisement, le prévenu a multiplié les coups de pied et de tête sur son brancard au service des urgences. Il a heurté les murs, blessé les policiers, et a fini par cracher du sang au visage de l’un d’eux.
Ce dernier a dû subir un test VIH. L’intervention a été jugée suffisamment grave pour qu’un coup de taser soit administré par les agents. Le médecin urgentiste, face à la scène, a refusé de le prendre en charge. Ulrich a été ramené à Malartic.
- Une "violence psychologique grave" -
Déjà condamné pour des faits similaires en août 2024, Ulrich V. compte treize mentions à son casier judiciaire, dont plusieurs pour outrage, rébellion, violences, vols et conduites sous alcool.
À la barre du prétoire, il dit ne se souvenir de rien, évoque sa tendance à boire "lorsqu’il ressent des émotions", et conteste avoir été violent. Son avocate dénonce "une interpellation musclée", évoque des traces de coups et un hématome, et rappelle l’ambition de son client de devenir policier à la Police aux frontières où il devait prochainement se rendre afin de passer un concours.
La représentante du parquet a rappelé que certains, au plus fort de la crise du Covid, avaient pris l’habitude de cracher volontairement sur les forces de l’ordre dans le but de leur transmettre le virus. Un geste assimilé à "une forme de violence psychologique grave" également reproché au prévenu.
Le tribunal a tranché : Ulrich V. a été condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt. Il a été incarcéré à la prison de Domenjod.
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