Maladie chronique

Endométriose : une mobilisation renforcée à La Réunion

  • Publié le 27 mars 2025 à 14:24
  • Actualisé le 27 mars 2025 à 15:55

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’endométriose, le 28 mars 2025, les acteurs de santé de La Réunion se mobilisent pour améliorer la prise en charge de cette maladie chronique qui touche un nombre croissant de femmes et d’adolescentes. (Photo : www.imazpress.com)

L’endométriose, maladie gynécologique chronique, touche un nombre croissant de femmes et d’adolescentes à La Réunion.

Mal connue et souvent sous-diagnostiquée, elle se manifeste par des douleurs pelviennes intenses, une fatigue chronique, des troubles de la fertilité et peut entraîner une déscolarisation chez les jeunes patientes.

Face à cet enjeu de santé publique, l’Agence régionale de santé de La Réunion (ARS) a inscrit l’amélioration de la prise en charge de l’endométriose dans le Projet régional de santé (PRS), dans la feuille de route "Santé des femmes".

L’objectif est clair : réduire le temps de diagnostic et améliorer la gestion de la douleur chronique.

- EndoEspoir : un suivi personnalisé pour les patientes -

L’association EndoEspoir Océan Indien joue un rôle clé dans l’accompagnement des femmes atteintes d’endométriose. Elle a conçu un carnet de suivi papier, gratuit et soutenu par l’ARS, permettant aux patientes de mieux comprendre leur maladie, de suivre leurs symptômes et leurs traitements, et de faciliter le dialogue avec les professionnels de santé.

Distribué par les médecins, les pharmaciens et directement par l’association, ce carnet vise à rendre les patientes actrices de leur santé. En 2025, EndoEspoir lancera une application mobile reprenant les fonctionnalités du carnet tout en intégrant une carte interactive des professionnels de santé, un suivi du cycle menstruel, ainsi que des ressources audio et des informations clés.

- MEMS : une enquête inédite pour mieux cerner la maladie -

L’association Mon endométriose ma souffrance (MEMS) mène actuellement une enquête à l’échelle de l’île, en partenariat avec l’ARS et les Caisses Réunionnaises Complémentaires. Cette étude vise à mieux comprendre la prévalence de la maladie, les parcours de soins et les connaissances de la population sur l’endométriose.

Accessible en français et en créole, elle s’accompagnera d’un séminaire réunissant patientes, professionnels et institutions pour réfléchir à une prise en charge plus fluide. MEMS intervient également sur le terrain à travers des campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires, les collectivités, les établissements de santé et les entreprises. Une permanence d’écoute téléphonique est également disponible au 06 93 90 17 20.

- MSP Artémis : un programme pour mieux vivre avec la maladie -

La Maison de Santé Pluriprofessionnelle (MSP) Artémis à Saint-Denis propose depuis 2024 un programme d’Éducation Thérapeutique du Patient (ETP) dédié à l’endométriose. Ce programme de trois mois, financé par l’ARS, est ouvert à toutes les femmes et adolescentes diagnostiquées.

Il comprend huit séances animées par des professionnels de santé : sage-femmes, ostéopathes, diététiciennes et patientes partenaires. L’objectif est d’aider les participantes à mieux comprendre la maladie, à gérer la douleur, à préserver leur fertilité et à retrouver confiance.

Les patientes saluent déjà une diminution de la douleur et une meilleure compréhension de leur parcours de soins. Informations et inscriptions : 02 62 94 40 00 ou coordinationartemis@gmail.com.

- EndoRéunion : une prise en charge structurée -

Porté par le CHU de La Réunion en lien avec l’ARS, le dispositif EndoRéunion, lancé en mai 2024, vise à structurer une offre de soins claire et accessible pour les patientes. Il s’articule autour de trois niveaux de prise en charge :

• Niveau 1 : médecins généralistes, sage-femmes et gynécologues pour assurer la première écoute, repérer les signes et initier les premiers traitements ;
• Niveau 2 : gynécologues spécialisés et radiologues formés à l’imagerie pelvienne spécifique pour approfondir le diagnostic et coordonner les traitements ;
• Niveau 3 : centres experts en chirurgie complexe, avec une prise en charge pluridisciplinaire.

En 2025, EndoRéunion prévoit la création d’un annuaire des professionnels et des structures, des formations pour les soignants et le lancement d’un site internet régional dédié à l’endométriose. Ce dispositif doit permettre une meilleure orientation des patientes vers une prise en charge adaptée à leurs besoins.

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
Lili
Lili
3 jours

Une prise en charge structurée par le CHU ??? N’importe quoi…
Diagnostiquée de la maladie, je me rapproche de cet établissement pour une prise en charge et suivi par une des spécialistes de cette maladie
1er rendez-vous sans problème
2eme rendez-vous annulé le matin du rendez-vous et reporter à 3 mois
Le rendez-vous reporté a à nouveau été annulé le jour du rendez-vous.
J’ai adressé un mail au CHU qui m’a informé demander à ce médecin de reprendre contact avec moi, à date j’attends toujours….
Alors que le CHU ne se vante pas de la bonne prise en charge des patients…
Cela est totalement irrespectueux de leur part dans la façon de faire pour des patients dans la souffrance…
Je dois tout recommencer à commencer par trouver un nouveau médecin pour un suivi de cette maladie.