La période autorisée de pêche du bichique débute ce dimanche 1er septembre et se poursuivra jusqu’au 28 février 2025. Depuis décembre 2021, une réglementation spécifique encadre l’activité de pêche des bichiques à La Réunion. Mesure phare de cette réglementation, une période de 6 mois de fermeture est prévue pour favoriser le renouvellement de l’espèce qui se fait de plus en plus rare dans nos cours d’eau. Nous publions le communiqué ci-dessous (Photo d'illustration rb/www.imazpress.com)
- Une ressource de plus en plus rare -
Les bichiques restent rares aux embouchures, qu’il s’agisse des bichiques fines (Cotylopus acutipinnis, endémique de La Réunion et de Maurice et en danger d’extinction sur la liste rouge des espèces menacées UICN) ou des gros bichiques (Sicyopterus lagocephalus, classé vulnérable).
Grâce aux déclarations de capture obligatoires transmises par les pêcheurs en fin de saison, on estime qu’environ 1 800 kg de bichiques ont été pêchés par les pêcheurs professionnels pendant la saison 2023-2024, bien loin des dizaines de tonnes pêchées annuellement au siècle dernier. Ces données devront être consolidées lors des prochaines saisons, via la mise en place par les services de l’État et leurs partenaires d’un programme global de suivi des populations de bichiques. Ce programme de suivi sera réalisé sur les différentes rivières de l’île permettra de contribuer, en 2025, à la réflexion sur l’évolution de l’arrêté réglementant cette pêche.
- Une autorisation de pêche obligatoire -
Seuls les pêcheurs déclarés et autorisés par les services de l’État (DEAL ou DMSOI) sont autorisés à pêcher.
Il existe plusieurs options pour demander une autorisation de pêche :
- Les pêcheurs amateurs en eau douce (qui achètent une carte de pêche auprès de l’ADAPAEF et une licence auprès de la DEAL), ou les pêcheurs de loisir en rivière (qui ont déclaré leur vouves à la DMSOI) : chaque pêcheur autorisé peut avoir 2 vouves maximum et pêcher 3 kg maximum par jour, pour une consommation stricte au sein du foyer sans aucun droit à la commercialisation ;
- Les pêcheurs professionnels en rivière, qui détiennent un permis de pêche à pied délivré par la DMSOI : chaque pêcheur autorisé peut avoir 4 vouves maximum par pêcheur professionnel. Il a la possibilité de vendre le produit de sa pêche avec des notes de vente ;
- Les marins pêcheurs professionnels en mer, qui ont fait vérifier leur filet moustiquaire par la DMSOI, sont également autorisés à vendre le produit de leur pêche avec des notes de vente au nom de leur navire.
- Des contrôles réguliers -
Des contrôles sont mis en place sur l’ensemble des cours d’eau de l’île, afin de vérifier que les pêcheurs sont en règles. Les brigades sont particulièrement attentives au respect des autorisations délivrées, notamment le maintien d’un débit maximal dans le canal libre de la rivière (non pêché), aux pollutions des cours d’eau et aux circuits de commercialisation de cette ressource extrêmement lucrative.
En effet, les bichiques, comme tous les produits de la pêche, ne peuvent être achetés qu’auprès d’un professionnel en règle, qui doit être en capacité de démontrer l’origine de ses produits à l’aide de factures.
Les contrevenants qui mettent la ressource en péril et qui exercent une concurrence déloyale aux professionnels respectueux des règles risquent des amendes pouvant aller jusqu’à 75 000€ et la confiscation de leurs engins de pêche.
Ça m étonnerai qu'il y ai une seule amende à 75000 qui tombe.