Elle est candidate à sa succession au Sénat

Viviane Malet : "logement, vie chère, coût du travail... il reste beaucoup à faire"

  • Publié le 14 septembre 2023 à 11:42
  • Actualisé le 14 septembre 2023 à 12:08

Viviane Malet, sénatrice sortante - a officialisé sa candidature pour un second mandat. Elle conduit une liste d’union de la droite et du centre baptisée "La Réunion, Terre de France et d'Europe". Une liste où se retrouvent Stéphane Fouassin, maire de Salazie, Nassimah Dindar, sénatrice, Bruno Domen, maire de Saint-Leu, Vanessa Courtois élue à Saint-Philippe et Cyrille Melchior, président du Département. Pour Imaz Press la sénatrice sortante fait le bilan de ces six années au Sénat et répond à nos questions (Photo : rb/www.imazpress.com)

- Quel bilan tirez-vous de ces six années au Sénat ? -

Un mandat consacré à œuvrer dans l’intérêt des Réunionnais, tant les habitants que les collectivités, en ayant à cœur de défendre les spécificités ultramarines.

Nombre de textes législatifs relèguent les Outre-mers à des articles en fin de texte, le gouvernement n’ayant présenté aucun texte spécifique aux territoires ultramarins.

J’ai donc agi avec cœur pour que mes collègues parlementaires, mais aussi les ministres, entendent et intègrent nos particularités. Cela se vérifie quand des mesures hexagonales nous sont imposées alors qu’elles sont structurellement inadaptées, et que d’autres ne sont pas en vigueur chez nous alors qu’elles le sont dans l’hexagone.

Je retiens donc mon engagement à agir pour que nos collectivités rattrapent le retard persistant qui est le leur par rapport à l’Hexagone et à plaider pour une véritable ambition pour ces territoires. Un travail que j’ai mené en séance publique, au sein de la commission des affaires sociales et de la délégation aux outre-mer mais aussi en plaidant la cause de La Réunion directement dans les ministères, selon les dossiers.

- Sur les grands dossiers que vous avez portés, lesquels retenez-vous particulièrement ? -

En raison de mon parcours d’élue locale, tournée vers l’intérêt de notre population, notamment les plus fragiles, je me suis particulièrement impliquée dans les questions sociales.

Par mon action au Sénat, j’ai contribué à la recentralisation du RSA, à freiner l’augmentation de la taxe générale sur les activités polluantes) soit une économie de 2 millions d’euros pour les établissements publics de coopération intercommunale de La Réunion.

J'ai aussi contribué à l’augmentation des effectifs de police et gendarmerie sur le territoire, à l’augmentation du nombre d’intervenants sociaux en commissariats et cendarmeries dans l'île.

J'ai oeuvré pour rendre possible le financement dans les Outre-mer des résidences autonomie (ensembles de logements pour les personnes âgées associés à des services collectifs - ndlr), pour relever de 50% le plafond de recours sur succession pour les bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées et pour augmenter de 4 millions les crédits dédiés à la résorption de l’habitat insalubre.

J'ai également contribué au déploiement de l'agence nationale de l’habitat dans les Outre-mer et à l’individualisation de l'allocation adulte handicapé) sur une augmentation moyenne de 350 euros par mois.

- Vous avez voté pour la réforme des retraites alors que les Réunionnais étaient majoritairement contre, le referiez-vous ? -

Oui, car c’est une question qui nous oblige à être lucide et pragmatique. La réalité n’autorise aucune démagogie. Il s’agissait de sauver notre système de retraites par répartition et de juguler les déficits.

Nous avons ainsi permis aux mères de famille de bénéficier d’une surcote, de faire bénéficier les orphelins d’une pension de réversion, de maintenir un départ à la retraite aux personnes handicapées à 55 ans et aussi de prendre en compte l’usure professionnelle.

Grâce à cette réforme, les impôts ne seront pas augmentés, les pensions ne seront pas baissées et les salaires ne baisseront pas.

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- Parmi les dossiers que vous avez portés, certains n'ont peut-être pas abouti ? Lesquels ? Porterez-vous l'accent sur ces derniers si vous êtes élue ? -

Comme je le disais, nombre de mes propositions ont été reprises ou acceptées par le gouvernement. Je continuerai en revanche à agir pour des sujets majeurs où il reste beaucoup à faire : le logement, la vie chère, le coût du travail, la révision du coefficient géographique et les ressources financières des collectivités.

- Les Réunionnais se posent fréquemment des questions sur le rôle des sénateurs. Quel est le vôtre et que pensez-vous de l'appréciation selon laquelle "les sénateurs ne servent à rien" ? -

Dans la mesure où le Président de la République a une majorité relative à l’Assemblée nationale, le Sénat a un rôle majeur. Nous menons un vrai travail de fond, dans le calme et le consensus, qui est vraiment efficace. Beaucoup de nos amendements ont été repris dans les textes adoptés. Nous représentons les collectivités territoriales de la République, et plaçons l’intérêt général au cœur de notre mandat.

Notre assemblée est aujourd’hui un véritable pôle d’équilibre et de stabilité au sein de nos institutions, et cela est primordial pour notre démocratie représentative. Appartenir au groupe politique majoritaire au Sénat est enfin un gage d’efficacité de mon action parlementaire.

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Propos recueillis par www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
HULK
HULK
1 an

Surtout qu'elle n'a pas fait grand-chose,à part voter la réforme des retraites. Il faudrait la virer purement et simplement