Le 13 juillet 2024 Olivier Bègue, ancien professeur des écoles à La Réunion, s'est envolé à plus de 16.000 kilomètres de chez lui pour un nouveau départ. Atterrir aux États-Unis est pour lui un rêve qui est devenu réalité. Olivier Bègue a un objectif : découvrir les horizons américains, tout en apprenant aux autres l'existence de La Réunion (Photo D.R.)
À seulement 24 ans, Olivier Bègue est professeur des écoles depiuis le 12 août dans une école franco-américaine dans le nord de San Francisco. "Je n'aurais jamais pensé être accepté lorsque j'ai déposé mon dossier de candidature. Je pensais que le manque d’année d’expérience aller me faire défaut" confie le jeune homme qui devra encadrer une classe "kindergarten", équivalente à la grande section et au CP en France.
"Normalement il faut quatre ans d'expérience pour pouvoir travailler à l'étranger" ajoute l'enseignant qui exerce depuis 2021.
- "Le grand saut" -
À l'issue de l'obtention de son master métiers de l'enseignements, de l'éducation et de la formation (MEEF) et sa réussite au Concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE) en 2021, Olivier Bègue débute sa carrière à la Petite-Île dans sa ville natale, où il y reste pendant une année.
Il poursuit ensuite son aventure à Saint-André pendant deux ans : "enseigner à l'étranger est un projet que j'ai toujours eu en tête, je comptais attendre encore un ou deux ans avant de me lancer. Mais j'ai vu l'offre passée et je me suis laissé tenter" déclare l'instituteur qui a commencé les démarches pour son projet au mois de janvier 2024.
Lorsque les liens familiaux sont forts, "les au revoir sont compliqués". Mais "quand on sait où l'on va et pourquoi on le fait, on reste motivé" affirme Olivier Bègue.
"Si tu n'es pas motivé, tu abandonnes vite quand tu vois la charge de papier que tu as à faire" ajoute-t-il. Avant de faire sa valise pour "le grand saut", Olivier Bègue a dû se rendre à l'île Maurice pour faire son visa pour les États-Unis, sans compter "la tonne de papiers administratifs".
- France vs USA –
D'un pays à l'autre, le mode de vie et la façon de penser ne sont pas les mêmes. Alors quand plus de 16.000 kilomètres séparent La Réunion aux États-Unis : "tout est différent dans le système scolaire. Les mentalités, le fonctionnement, les attentes… " indique Olivier Bègue.
La gentillesse des gens règne dans le comté des États-Unis en Californie. "Ici l'imagination et la créativité des élèves sont mises avant. Il y a beaucoup plus d'activités manuelles comparé au système français" raconte l'éducateur. "En France il faut qu'à la fin de l'année l'enfant sache lire ou écrire. Aux États-Unis le bien-être de l’enfant passe en premier. L'essentiel c'est qu'il soit heureux et épanoui dans sa scolarité" complète-t-il.
Une expérience "stressante mais tellement enrichissante" pour le réunionnais. "Je ramène ma culture avec moi et j'ai déjà prévu un projet sur La Réunion avec les enfants de ma classe" révèle le professeur.
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