Hier soir, le mardi 12 novembre, la macronie et l’extrême-droite se sont alliés, une fois de plus, pour empêcher l’adoption d’un budget qui allait chercher l’argent là où il est. aux multiples économies qui vont directement impacter les familles réunionnaises, nous avions pourtant des propositions concrètes pour faire évoluer le pouvoir de vivre (Photo : www.imazpress.com)
- Construction de logements pour les étudiants
- Indexer le budget de la continuité territoriale sur l’inflation
- Revaloriser l’Allocation Adultes Handicapés
- Donner plus de moyens aux OPMR pour lutter contre les monopoles
- Baisser de 5,5 % le taux de TVA sur les produits d’alimentation, d’hygiène ou de loisirs
- Taxer les bénéfices exceptionnels des grandes entreprises
- Taxer de 10 % les dividendes distribués par les entreprises du CAC40
Autant de mesures qui auraient permis à ce gouvernement de combler sa dette au lieu de priver les plus précaires avec une diminution brutale de 250 millions d’euros sur les crédits de paiements et de 398 millions d’euros en autorisations d’engagements dont la ligne budgétaire unique qui permet la construction de logements est la première. impactée.
En commission, les députés ont fait preuve de responsabilité en demandant à ce que les crédits de la mission outre-mer soient rétablis au même niveau qu’en 2024. Quand on touche aux conditions de vie de 2,7 millions de personnes, on ne peut pas avoir un budget qui multiplie les mesures contre les entreprises qui sont pourvoyeuses de la majorité des emplois et contre les familles qui ne voient ni leurs salaires revalorisés ni leurs pensions augmentées. Les partisans du socle commun ont annoncé une revalorisation des retraites comme butin de guerre mais quand cette revalorisation n’est pas indexée sur l’inflation, c’est indigne de faire des promesses où en réalité les gens n’en ressortent que perdants.
Les discussions sur ce budget ont permis de mettre en évidence le fait que l’automatisme ultramarin n’est toujours pas d’actualité puisque la baisse des crédits au prétexte qu’ils ne sont pas suffisamment utilisés montre bien que le gouvernement ne s’appuie pas sur nos réalités. Il ne s’agit pas de ne pas vouloir construire des logements mais d’un manque d’ingénierie dénoncé depuis des années.
Aujourd’hui, après une mise sous silence des députés par des mécanismes plus pervers que le 49.3, nous assistons à un déni de démocratie avec des projets de loi qui partent tous au Sénat, avec des amendements soigneusement sélectionnés par le gouvernement sans prendre en compte les besoins urgents de la population. Alors même que de l’aveu du Ministre de l’Économie, la gauche a permis de récolter 75 milliards de recettes grâce aux nouvelles taxes sur les superprofits, les superdividendes, les rachats d'actions ou encore le patrimoine des milliardaires, tout ce travail tombe à l’eau à cause de leur vote contre ce budget.
Quand nous avons presque 40% de notre population qui vit sous le seuil de pauvreté, 18% de nos jeunes qui sont au chômage, l’indécence du gouvernement domine au détriment d’une population qui ne demande qu’à être entendue et respectée.
Nous refuser le débat sur les dépenses c’est, une fois de plus, décider pour nous et sans nous.