L'avenir de la filière canne, l'immigration, la laïcité et la délinquance... Ce sont les points forts du discours du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy à l'hôtel de ville de Saint-Denis ce jeudi 29 septembre 2005. Il y rencontrait les élus et partisans de l'UMP venus l'accueillir en grand nombre.
Si Nicolas Sarkozy a d'emblée mis l'accent sur le fait que La France devait changer profondément (l'élection présidentielle de 2002 et le référendum du 29 mai 2005 en disent long selon lui), il a aussi abordé des questions plus locales, notamment celle de l'avenir de la filière de la canne à sucre à La Réunion. Nicolas Sarkozy affirme que "l'objectif de diminution des prix au profit des consommateurs et des pays en développement ne justifiera jamais la fragilisation d'un savoir-faire agricole et industriel, d'un mode de vie ancestral, et d'une région entière". Il estime ainsi que toute évolution de la filière doit être sérieusement anticipée, individuellement compensée, et accompagnée par une aide à la modernisation de la production.Engagement de l'Europe
Pour le ministre de l'Intérieur, la détermination de la France et de l'Europe doit être totale en ce qui concerne le chantier du basculement des eaux de l'Est vers l'Ouest. La route des tamarins, l'extension des capacités portuaires, le développement des technologies de l'information et de la communication dont le coût trop élevé doit impérativement baisser constituent d'autres dossiers, qui selon le ministre, méritent un engagement particulier de la nation et de l'Europe.
Par ailleurs, sur la question de la délinquance, Nicolas Sarkozy observe qu'à la Réunion, après deux années de baisse successive de la délinquance (dont un recul de 12% de la délinquance de voie publique) les résultats sont mitigés. Il entend ainsi mobiliser les services, recadrer les objectifs et étoffer les moyens.
Tourisme de qualité
Pour le ministre de l'Intérieur, "La Réunion est l'un des pivots de l'influence française et européenne dans l'océan indien". Pour la France et l'Union européenne, elle doit devenir le symbole d'une politique de co-développement durable, constituer le socle d'une politique économique plus conquérante et être la destination d'un tourisme de qualité".
René-Paul Victoria, le député maire de Saint-Denis aussi déclaré pour sa part que les Réunionnais "sont fiers d'être créoles". C'est cette créolité, dit-il qui fait de l'île "un exemple de tolérance et un modèle de vivre de notre laïcité". Et d'ajouter que le peuple réunionnais est aussi fier d'être français et européen.
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