Ce mardi 24 septembre 2024, les salariés de Réunion Valorisation Environnement (RVE) sont en grève pour une deuxième journée consécutive. L'entreprise qui a aujourd'hui 18 ans, doit être rachetée par le groupe Suez. Une situation qui ne convient pas aux employés qui militent pour que leurs emplois et les conditions de travail soit maintenues mais aussi pour que la firme reste une filiale péi (Photos : sly/www.imazpress.com)
Présents devant les locaux de la RVE pour une deuxième journée consécutive, les 120 salariés sont toujours en grève. Ces derniers militent contre le rachat de la boîte par le groupe Suez.
Une des employées de l'entreprise rappelle : "la société existe depuis 2006, donc ça va faire 18 ans qu'elle a été créée par Paul Soubaya. C'est une très belle société réunionnaise, où il y a une bonne entente et que les choses se passent plutôt bien. Je ne dis pas que c'est parfait mais en tout cas on a une belle équipe".
Elle explique : "aujourd'hui on fait cette mobilisation parce qu'on ne souhaite pas que la société Suez rachète complètement la société RVE. Alors nous ne sommes pas contre le fait que Suez ait des parts mais les salariés souhaitent que l'entreprise garde ses valeurs réunionnaises et éventuellement garder le gérant actuel. Le but c'est qu'il garde la majorité et que l'entreprise reste telle qu'elle est aujourd'hui".
Les employés refusent ce changement radical pour lequel ils auraient été prévenus le mois dernier : "ce qui était prévu à la base avec Suez et ce que nous avions compris, c'était une participation de cette entreprise et non un rachat de sa part. Et c'est seulement au mois d'août qu'on a compris qu'il y allait avoir un rachat en 2025. Et c'est pour ça qu'on a réagi tardivement parce que rien n'était clair".
Une situation qui tend les salariés : "la crainte aujourd'hui c'est qu'il n'y a aucune transparence sur notre avenir en tant que salariés, sur la garantie des emplois, sur les avantages sociaux qu'on a déjà. Mais aussi ce côté bien-être et proximité qu'on avait avec le gérant actuel. Parce que effectivement en septembre le président de Suez, est venu chez RVE pour nous expliquer un peu ce qui allait se passer. Mais ce ne sont que des paroles et pas des écrits. Nous dans le courrier de revendication qui a été fait on a demandé à avoir un écrit pour plus de transparence, on veut savoir où on va".
Pour rappel, l'entreprise RVE avait lancé un appel d'offres en 2023, car les chiffres de 2021 et 2022 n'étaient pas bons. "Mais entre-temps la société a refait un peu surface et il a été contraint de répondre à cet appel d'offres à deux. Maintenant les salariés ne veulent pas de ce rachat. Parce qu'on sait qu'il y a un certain chiffre d'affaires qui est généré derrière et ça va très bien, on ne va pas se mentir. Et on ne comprend pas pourquoi aujourd'hui on doit vendre à Suez alors que tout va bien".
La salariée garde une autre de leurs revendications en tête : "aujourd'hui toutes les entreprises réunionnaises se font racheter aujourd'hui par des groupes, on n'entend que ça à la télévision dernièrement. Nous, nous souhaitons pouvoir garder cette entreprise réunionnaise et on pense qu'il faut revendiquer et protéger un peu ce patrimoine. C'est aussi pour cela qu'on veut se faire entendre".
Pour l'instant la grève de la RVE n'est pas illimitée. "Nous reprendrons peut-être l'activité demain jusqu'en fin de semaine pour voir ce qu'il en est et si nous n'avons pas satisfaction nous recommencerons la grève la semaine prochaine et cette fois-ci en illimitée", confie cette dernière.
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