Sollicité par l’interprofession Fruits et légumes, le Département de La Réunion a reçu, le jeudi 14 novembre 2024, une délégation d’agriculteurs inquiets des conséquences du projet de loi de Finances 2025 sur le montant des cotisations Amexa, de nouvelles interdictions d’utiliser certains produits phytosanitaires et des difficultés d’approvisionnement en eau de leurs exploitations. C’est le vice-Président délégué à l’eau, Gilles Hubert, et le Conseiller départemental Bruno Robert qui les ont reçus, accompagnés des services de la Collectivité. Nous publions le communiqué ci-dessous (Photo d'illustration sly/www.imazpress.com)
Concernant la demande de reconduction d’une aide départementale à la production d’ananas, les élus du Département ont, après avoir rappelé les surfaces renouvelés grâce à ce dispositif déployé depuis 2021 et le montant financé par la Collectivité, annoncé aux représentants des agriculteurs qu’une évaluation était en cours de réalisation.
Pour l’accès à l’irrigation et la mise en place de mesures d’urgence pour le stockage, il a été rappelé aux représentants des agriculteurs les aménagements déjà mis en œuvre par la Collectivité et la validation en cours d’un nouveau programme de travaux. Ainsi que la conduite sous l’égide de l’Etat d’un comité sécheresse mensuel, dont la prochaine session est prévue le 20 novembre prochain. Ce comité permettra d’évaluer l’opportunité de relance de cette aide. Sur la mise en œuvre d’un tarif de l’eau potable préférentiel à destination des agriculteurs, le Département s’est engagé à réunir les intercommunalités qui exercent cette compétence ainsi que l’Office de l’eau et l’interprofession, afin de rechercher une solution commune pour les planteurs de fruits et légumes ne disposant pas d’un accès à l’eau brute agricole.
Enfin, sur les lois et normes, le Département a rappelé son souhait de les voir adaptées au contexte local. La Collectivité portera ce sujet lors des futures discussions du Comité interministériel des Outre-mer (CIOM) prévues début 2025. Il pourrait également intégrer le Plan de souveraineté alimentaire porté par l’Etat, comme l’utilisation de produits phytosanitaires de l’océan Indien.
Trois nouvelles réunions de travail avec l’interprofession Fruits et légumes sont programmées en novembre, décembre et janvier prochain, pour répondre précisément à chacune des revendications de la filière.