Depuis le lundi 30 mars, tous les passagers des vols venus de métropole sont placés pendant 14 jours dans des centres d'hébergement. Ceux arrivés avant ont assuré sur l'honneur se placer en quatorzaine, confinés chez eux le temps de la durée d'incubation du virus. Un engagement strictement respecté par Laure et sa famille depuis plus de dix jours. Mais comment vivent-ils cette situation inédite ?
Laure, son compagnon et leurs enfants sont rentrés de leurs vacances en métropole le 21 mars dernier. Ils ont pris le dernier vol opéré par Corsair depuis Paris, et échappé de peu au placement systématique en centre d’hébergement. Un soulagement pour cette mère de famille, qui préfère largement être confinée chez elle, dans son environnement, ce qui lui donne notamment la possibilité de télétravailler.
- "Il faut vraiment réussir à garder un rythme" -
Elle est donc confinée avec son conjoint, et 4 enfants. Tous ont la stricte obligation de rester chez eux, pendant quatorze jours. Au 10ème jour, Laure garde le sourire, mais ne cache pas son empressement de mettre le nez dehors. “On compte les jours”, confie-t-elle. “Si ça se passe plutôt bien, la promiscuité n’est pas évidente. On vit les uns sur les autres 24 heures sur 24”.
“Ça demande une grande organisation", explique la responsable formation. On a mis en place un planning de la journée. Il faut vraiment réussir à garder un rythme”, poursuit-elle. Au programme : télé-travail, école à distance pour les ados, déjeuner, travail, et séance de sport de 45 minutes tous ensemble sur la terrasse. “C’est important de se vider un peu, d’évacuer les tensions”, assure Laure, qui insiste sur la nécessité de garder un rythme.
- Système de solidarité entre voisins -
Pour remplir ses placards, pas question d'aller faire ses courses soi-même. Elle peut alors compter sur la solidarité de ses voisins. “On a de la chance de faire partie d’une belle communauté de voisinage”, reconnaît Laure, qui transmet régulièrement ses listes de courses à ses voisins. “Ça date des gilets jaunes, explique-t-elle. Pendant cette période difficile où les enfants n’allaient plus à l’école, on a renforcé nos relations, et on a conservé ce système de solidarité depuis. Aujourd’hui, il s’active vraiment, et jusqu’ici on n’a jamais manqué de rien”, sourit-elle, reconnaissante.
Un voisin vient d’ailleurs de lui déposer un panier de fruits et légumes frais. “C’est tout à fait correct pour 25 euros, commente Laure, et ça permet de varier !”, se réjouit-elle. Un petit plaisir de confinement. En attendant elle rêve de pouvoir aller “faire un tour sur la plage", la première chose qu’elle fera à l'issue de cette crise sanitaire.
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