Océan Indien

Pas d'asile pour Bacar

  • Publié le 15 mai 2008 à 00:00

L'office français de protection des réfugiés et apatrides a rejeté la demande d'asile politique du colonel Mohamed Bacar. Le président déchu d'Anjouan (l'une des trois îles de l'archipel des Comores), assigné à résidence à La Réunion depuis fin mars, a désormais un mois pour faire appel de cette décision ou pour se rendre dans un pays qui accepterait de l'accueillir

En effet, selon la législation française, l'ex-président ne peut être extradé vers les Comores où il encourt la peine de mort.
Rappelons que Mohamed Bacar et22 de ses hommes avaient gagné Mayotte en bateau le 26 mars 2008 à la suite du débarquement des troupes de l'armée comorienne et de l'Union africaine sur l'île d'Anjouan, venues renverser un régime jugé illégal. Leur arrivée sur l'île aux parfums provoquant de graves émeutes, le colonel Bacar et ses hommes avaient été conduits à La Réunion le 27 mars pour apaiser les tensions. Mis en examen pour entrée illégale et en armes sur le territoire français (Mayotte en l'occurrence), les fuyards avaient été immédiatement placés en garde-à-vue. Deux jours plus tard, le tribunal correctionnel annulait toutes les poursuites à leur encontre pour vice de forme dans la procédure, les règles de la garde-à-vue n'ayant pas été respectées selon les juges. Les Anjouanais étaient remis en liberté et tout de suite assignés à résidence par le préfet à la base aérienne miliaire de Gillot. Sous le coup d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (vers tout pays acceptant de les recevoir) et d'une demande d'extradition émise par les Comores, le président déchu et ses compagnons d'armes demandent l'asile politique. Pour l'heure, l'Ofpra (office de français de protection des réfugiés et apatrides) a accodé le statut de réfugié à seulement deux hommes. ?
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