Justice

Cadeaux indûment offerts par des filiales d'Urgo : une centaine de pharmaciens mis en cause à La Réunion

  • Publié le 11 décembre 2023 à 17:21

Depuis le début de l'année 2023, plus d'une centaine de pharmaciens font l'objet d'investigations dans le cadre d'une enquête nationale sur la violation "par deux filiales du groupe Urgo de la loi dite "anti cadeaux" adoptée en 1993" indiquent les parquets de Saint-Denis et de Saint-Pierre ce lundi matin 11 décembre 2023. Selon les magistrats les pharmaciens mis en cause auraient "accepté des cadeaux estimés à plus d'un million d'euros" (Photo d'illustration AFP)

La révélation des faits remonte à 2021. Une enquête conjointe est lancée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression de fraudes et de la section de recherche de la gendarmerie de Dijon.

Elle "a conduit à sanctionner pénalement à hauteur de 6,6 millions d'euros d'amende deux filiales du Groupe Urgo pour avoir offert indûment 55 millions de cadeaux à certains pharmaciens d'officine entre 2015 et 2021. Il s'agit d'une violation de la loi dite "anti cadeaux" adoptée en 1993" relatent les parquets de Saint-Denis et de Saint-Pierre.

Le but de cette réglementation est de répondre à un impératif d'ordre sanitaire et de préserver l'indépendance des professions de santé. "Seules des considérations de santé publique doivent guider les actes de prescription et de délivrance des produits de santé", notent les magistrats

"Or, la stratégie commerciale du Groupe Urgo et les pratiques opaques d'octroi d'avantages sous forme de cadeaux (bijoux, champagne...) vont à l'encontre de cet objectif" soulignent les parquets.

Dans les cas les plus graves, la valeur des cadeaux a pu représenter plusieurs dizaines de milliers d'euros. Le fait d'accepter des cadeaux est également passible de sanctions" détaillent les magistrats.

"Les parquets de Saint-Denis et de Saint-Pierre travaillent en étroite collaboration avec le pôle concurrence, consommation, répression des Fraudes et métrologie de la Direction de l'économie et de l'emploi de La Réunion pour décider des suites à donner sur le plan judiciaire" indique le communiqué des procureurs.

"Les suites déjà engagées, et envisagées pour les prochaines personnes mises en cause, pourront prendre la forme d'une alternative aux poursuites, d'une convocation en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), comme ce fut le cas pour le groupe Urgo, d'une convocation en audience publique devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis ou de Saint-Pierre, notamment à défaut de reconnaissance des faits" terminent les deux parquets.

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

guest
2 Commentaires
Stef
Stef
1 an

Les millions amassés pendant la « plandemie » de l’OMS ne leur pas suffit, à moins que ce soit l’effet « bon toutou » qui a bien exécuté les ordres.

Robert Val
Robert Val
1 an

Après un scandaleux enrichissement lors de la crise " "sanitaire ", des profits honteux mirobolants, de nouveau nous retrouvons ces officines pharmaceutiques réunionnaises qui paient leurs employés au lance-pierre et qui appartiennent à des nantis se comptant sur les doigts 🤞 d'une seule main... Ni oubli, ni pardon.