Redressement des finances publiques

Impôts : les hausses concerneront "0,3%" des ménages les plus fortunés, annonce le ministre du Budget

  • Publié le 3 octobre 2024 à 12:03
  • Actualisé le 3 octobre 2024 à 14:57

Le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, a annoncé ce jeudi 3 octobre que "0,3%" des foyers seront concernés par la contribution "exceptionnelle" au redressement des finances publiques qui sera demandée par le gouvernement. Le ministre a cité l’exemple d’un ménage sans enfant qui touche à peu près des revenus de 500.000 euros par an.

"Nous parlons vraiment des plus fortunés", a-t-il ajouté. Son ministère a ensuite précisé auprès de l’AFP que la mesure concernerait environ 75.000 ménages en France.

"Après les années de protection de l’emploi, des revenus, de la croissance que nous avons eues ces dernières années, nous pouvons demander légitimement aux contribuables les plus fortunés de participer exceptionnellement, temporairement à cet effort de redressement", a justifié le ministre du Budget et des Comptes publics, rattaché à Matignon.

A la question de savoir si cette contribution, dont il n’a pas précisé les modalités, porterait sur une période d’un an, il a répondu : "Nous verrons cela dans le débat, mais il faut que ce soit temporaire, de la même façon que pour les très grandes entreprises". Laurent Saint-Martin a toutefois prévu qu’il "n’y aura pas d’augmentation généralisée de l’impôt sur le revenu". "Une désindexation du barème de l’impôt sur le revenu" n’est pas non plus prévue, a-t-il ajouté.

Cette augmentation des prélèvements s’inscrit dans le projet du gouvernement Barnier de réduire le déficit du produit intérieur brut (PIB) en 2025.

Le nouveau Premier ministre prévoit un effort de 60 milliards d’euros, dont un peu moins d’un tiers (20 milliards d’euros) proviendra justement de hausses d’impôts. Mais même si les ménages les plus modestes ne seront pas affectés par ces hausses d’impôts, ils subiront tout de même indirectement cette cure d’austérité par le biais des réductions des dépenses visant les services publics.

L’annonce de Laurent Saint-Martin a fait vivement réagir l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Dans la foulée, il a jugé «inacceptable» le projet de budget esquissé par le nouveau Premier ministre Michel Barnier, critiquant les augmentations d’impôts qui ne sont pas accompagnées selon lui de propositions de réformes structurelles.

"Il faut expliquer ce qu’on va faire du pays", a expliqué celui qui a également été ministre des Comptes publics entre 2017 et 2020. "Je ne voterai pas une augmentation d’impôts", a menacé Gérald Darmanin.

AFP

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1 Commentaires
Missouk
Missouk
5 mois

Autant dire une goutte d'eau dans un océan de vin. Et c'est pour ça que Darmanin, Bergé and coe font leur c... nerveux ????