Battu à domicile par Bordeaux (1-2), vendredi soir en ouverture de la 32e journée, Monaco n'a pas su faire fructifier sa victoire à Paris et pourrait voir ses poursuivants, Nice, Lyon et Rennes, fondre sur lui.
C'est une constante cette saison, Monaco ne sait pas vivre sereinement. Alors que tous les voyants étaient au vert et qu'ils pouvaient compter une belle marge d'avance sur les autres prétendants à la deuxième place en cas de victoire contre Bordeaux, Leonardo Jardim et ses hommes se sont tirés une balle dans le pied.
Incapables de déstabiliser une solide équipe bordelaise mais sans génie, il vont désormais regarder avec fébrilité les résultats de Nice à Paris et de Rennes contre Reims samedi, puis de Lyon à Lorient, dimanche.
Si cette cinquième défaite de la saison fait très mal aux Monégasques, elle soulage Ulrich Ramé, le nouvel entraîneur girondin. Avec 42 points, Bordeaux est quasiment certain du maintien. Et peut préparer la saison prochaine.
A Monaco, Jardim avait décidé d'offrir à Farès Bahlouli une chance au poste de N.10. L'ex-Lyonnais s'illustrait le premier. Mais sa volée était aisément captée par Jérôme Prior, revenu en grâce (8).
Monaco, dominateur, avait toutefois des difficultés à trouver des ouvertures significatives. Thomas Lemar tentait de se démener sur son côté gauche sous les yeux de Didier Deschamps, mais l'assise défensive girondine demeurait solide.
Les Monégasques manquaient de spontanéité, comme Lemar (28) et Bahlouli (37), pour avoir une chance de ne pas être contrés. Sur le plan offensif d'ailleurs, Vagner Love et Bernardo Silva paraissaient bien empruntés pour espérer quelque chose.
En face, Bordeaux ne sortait pas. Et jusqu'à la pause, la domination des derniers vainqueurs du Paris SG restait bien stérile. Pire pour eux, alors que les Bordelais avaient été insignifiants devant les buts Danijel Subasic, le jeune Adan Ounas obtenait un corner au bout du temps additionnel.
Il se chargeait de frapper. Fabinho déviait le ballon sur Thomas Touré, complétement esseulé au deuxième poteau. Ce dernier canonnait et marquait contre le cours du jeu (0-1, 45+2).
Après la pause, les Monégasques tentaient de revenir. Mais sur un contre, Bordeaux obtenait un nouveau corner. Touré l'exécutait de belle manière. Cette fois-ci, le marquage d'Ounas était complétement abandonné. Seul au deuxième poteau, le petit prodige bordelais concluait d'une volée peu orthodoxe (0-2, 57).
Jardim décidait de tout changer. Carillo et Coentrao entraient en jeu, Balhouli s'exilait sur le côté gauche de l'attaque, avant de laisser sa place au très jeune Kylian Mbappé (65).
Mais les paris ne fonctionnent pas toujours. Ses hommes souffraient atrocement dans leur expression offensive. Pendant ce temps-là, curiosité monégasque, un magnifique feu d'artifice visible du stade, était tiré à l'autre bout de la Principauté.
Il était bien en dehors du Louis-II. Car sur le terrain, même si Frédéric Guilbert marquait contre son camps (1-2, 90+4), aucun Monégasque n'était capable de battre Prior. Vagner Love avait même vu son pénalty repoussé par Prior (90+2).
Par Katia DOLMADJIAN - © 2016 AFP
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