Une proposition saluée par l'extrême droite

Trump veut "envoyer" les Palestiniens de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie

  • Publié le 26 janvier 2025 à 17:46
  • Actualisé le 27 janvier 2025 à 05:17

Le président américain Donald Trump a proposé de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie dans le cadre d’un plan de paix consistant à "faire le ménage" dans le territoire palestinien, où la trêve entre Israël et le Hamas est entrée dimanche dans sa deuxième semaines.

Le cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier tient et a permis samedi l’échange de quatre israéliennes contre quelques 200 palestiniens.

Mais après 15 mois de guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, Donald Trump a comparé samedi soir le territoire à un "site de démolition" et a dit avoir parlé de la situation au roi Abdallah II de Jordanie, ajoutant qu’il allait faire de même dimanche avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

"On parle d’environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là dedans. Vous savez, au fil des siècles, ce site a connu de nombreux conflits. Et je ne sais pas, quelque chose doit se passer", a déclaré M. Trump aux journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One.

"Je préférerais m’impliquer avec certaines nations arabes et construire des logements à un autre endroit où ils pourraient peut-être vivre en paix pour une fois", a ajouté le président.

Selon lui, le déplacement des habitants de Gaza pourrait être "temporaire ou à long terme". La grande majorité des 2,4 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés, souvent à plusieurs reprises par la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023.

Une proposition saluée par l'extrême droite israélienne. "L’idée de les aider à trouver d’autres endroits où commencer une vie meilleure est une excellente idée. Après des années de glorification du terrorisme, (les Palestiniens) pourront établir une nouvelle et belle vie ailleurs", a déclaré dans un communiqué le ministre des Finances Bezalel Smotrich.

"Pendant des années, les politiciens ont proposé des solutions irréalisables comme la division des terres et la création d’un Etat palestinien, qui mettaient en danger l’existence et la sécurité du seul Etat juif au monde", a ajouté M. Smotrich, dont le parti est indispensable à la coalition du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

"Seule une réflexion originale avec de nouvelles solutions apportera une solution de paix et de sécurité. Je travaillerai, avec l’aide de Dieu, avec le Premier ministre et le cabinet pour garantir qu’il existe un plan opérationnel pour mettre en oeuvre cela dès que possible."

- Bombes américaines -

Donald Trump, qui s’est souvent vanté au cours de son premier mandat présidentiel qu’Israël "n’avait jamais eu de meilleur ami à la Maison Blanche", a également confirmé avoir débloqué une livraison de bombes de 2.000 livres (907 kg) pour son allié.

L’administration de l’ancien président démocrate Joe Biden avait suspendu l’année dernière les livraisons de telles armes, larguées par avion, à la fois précises et dotées d’une grande puissance destructrice, estimant qu’elles causeraient une « grande tragédie humaine ».

Donald Trump avait exercé une intense pression sur les deux camps pour que soit conclu avant son investiture le 20 janvier un accord de cessez-le-feu.

Dans le cadre de cet accord, les soldates israéliennes Daniella Gilboa, Karina Ariev, Liri Albag et Naama Levy, âgées de 19 à 20 ans, ont été libérées samedi et emmenées en Israël, où elles ont retrouvé leurs parents pour de longues étreintes dont l’armée a diffusé des photos.

Les jeunes femmes, qui effectuaient lors de leur enlèvement leur service militaire affectées à la surveillance de la bande de Gaza, ont ensuite été transférées en hélicoptère dans un hôpital proche de Tel-Aviv.

Dans la soirée, des proches d’otages et leurs soutiens ont manifesté à Tel-Aviv pour exiger le retour des autres otages, 87 personnes dont 34 mortes selon l’armée, sur un total de 251 enlevées le 7 octobre 2023.

A Ramallah, en Cisjordanie occupée, une foule brandissant des drapeaux palestiniens a accueilli dans la jubilation une partie des quelque 200 Palestiniens juste libérés.

Portés sur les épaules par des habitants, encore revêtus de l’uniforme carcéral, ils ont retrouvé leurs proches entre embrassades et larmes.

Un premier échange de trois otages israéliens contre 90 palestiniens s’était tenu le premier jour de la trêve, le 19 janvier, dans le territoire palestinien dévasté et plongé dans une grave crise humanitaire.

- Différend -

L’attaque du Hamas contre Israël du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.

L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza assiégée a fait au moins 47.283 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas.

La première phase de l’accord de cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.

Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.

Mais sous la pression de l’extrême droite, une partie du gouvernement de Benjamin Netanyahu veut reprendre les combats à l’issue de la première phase de l’accord, ce qui condamnerait probablement les derniers otages.

Signe des difficultés à mettre en oeuvre l’accord, un différend de dernière minute a bloqué samedi le début du retour prévu dans le nord du territoire de centaines de milliers d’habitants déplacés par plus de 15 mois de guerre.

Israël a conditionné l’ouverture du « corridor de Netzarim », qui isole le sud du nord de la bande de Gaza, à la remise d’une otage civile, Arbel Yehud, invoquant le non-respect par le Hamas d’un terme de l’accord de trêve qui n’a pas été rendu public, l’obligeant à relâcher "en premier" les civiles.

Un dirigeant du Hamas a affirmé à l’AFP sous couvert d’anonymat que l’otage civile serait « relâchée à l’occasion du troisième échange » prévu le 1er février.

www.imazpress.com avec l'AFP
 

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10 Commentaires
Antipode
Antipode
1 mois

D.Trump propose littéralement une déportation ; ce type est fâcheux, à l'instar de E.Musk !

SOMANKE
SOMANKE
1 mois

L'Histoire retiendra que la "communauté internationale" s'est plantée comme à Yalta.
Le sens de l'histoire est la chose le moins bien partagée parmi nos gouvernants. Macron en est une illustration parfaite
Attention, "...perseverare diabolicum."

Geronimo
Geronimo
1 mois

Une grosse tache

Templier974
Templier974
1 mois

Il a entièrement raison....

Mdr
Mdr
1 mois

Ne vous moquez pas trop de Trump.

Il y a un politique dans l'est qui voulait vendre l'eau aux payes arabes.

C'est du même acabit

ben
ben
1 mois

@mdr vs etes debile?

mireille
mireille
1 mois

voila ou mene l extreme droite! je pense qu il y aura une guerre mondiale et atomique avant la fin de l année. l humain est vraiment débile.

Caro
Caro
1 mois

Et pourquoi pas au Groenland ????
Quel tare ce mec!

Nino
Nino
1 mois

Ah oui ! Bonne idée