Moroni (HZK-Presse) - Depuis samedi 4 février 2006 l'île autonome de Mwali (Mohélil) traverse une période d'agitation marquée par une série d'arrestations au sein de l'entourage du président Mohamed Said Fazul.
Le secrétaire général du ministère de l'intérieur de l'île serait placé en détention à la brigade de gendarmerie, sur ordre du commandant Anrifi. Le gouvernement insulaire a même écrit à l'ambassadeur de France à Moroni pour attirer l'attention de la communauté internationale sur la situation que le président Fazul qualifie de "dangereuse pour le processus électoral" en cours.Le chef de la gendarmerie, le commandant Anrifi aurait même décidé d'instaurer un couvre feu dans la localité de Mboingoma, village natal du chef de l'exécutif de Mwali, située sur le littoral à moins de 5 km du chef lieu de l'île.
À l'origine de ces troubles, on évoque le limogeage d'un frère du commandant qui travaillait au port de Mboingoma. Un port dont les bureaux seraient placés actuellement sous le contrôle de la gendarmerie. Cette tension observée à Mwali depuis samedi, intervient trois mois après les incidents de novembre 2005. Ils avaient donné lieu à l'interpellation de membres du cabinet de la présidence de l'île.
Le président Fazul avait déclaré le 14 novembre à HZK-Presse "ne pas se sentir en sécurité", des éléments de sa garde rapprochée étant dans l'incapacité d'assurer sa protection après avoir été "désarmés".
Ce mardi matin la situation était calme à Fomboni, où l'on attend une réaction du gouvernement de l'Union et de la communauté internationale. Mohamed Said Fazul a été élu président de l'île autonome de Mwali en mai 2002 pour un mandat de cinq ans, en même temps que ses homologues Mohamed Bacar de Ndzouani (Ajouna) et Mzé Soulé Elbak de Ngazidja (Grande Comore).
Ces événements interviennent à moins d'un mois de la convocation du collège électoral pour le scrutin des primaires, qui doit se tenir le 16 avril à Ndzouani à qui échoit la présidence tournante de l'Union des Comores.
El-Had Said Omar
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