Recrutement à la centrale thermique du Port

J.H Ratenon : "EDF a triché"

  • Publié le 10 août 2011 à 13:15

"Le directeur d'EDF, Patrick Bressot, a menti sur les chiffres de recrutement à la centrale thermique du Port". C'est le constat fait par Jean-Hugues Ratenon, président de l'Alliance des Réunionnais contre la pauvreté, et des représentants associatifs qui ont rencontré ce mercredi matin, 10 août 2011, le directeur de Pôle Emploi. La délégation voulait "faire la lumière" sur les recrutements locaux à la centrale thermique du Port.

La veille, mardi 9 août, environ 200 personnes avaient manifesté devant la centrale thermique du Port afin de dénoncer les méthodes de recrutement d'EDF. Face à la colère des manifestants, Patrick Bressot avait accepté de rencontrer une délégation pour faire le point sur ce recrutement. Il précisait alors que 1 200 salariés travaillaient sur le site. Il affirmait également qu'EDF avait tenté de privilégier le recrutement local. Mais, selon lui, Pôle Emploi n'avait pas été en mesure de satisfaire toutes les demandes.

"C'est faux", répond Jean-Hugues Ratenon. "Le directeur de Pôle Emploi nous a affirmé que sur les 350 offres déposées, toutes ont été pourvues", Quid des 850 autres postes ? "Le directeur de Pôle Emploi nous a répondu qu'il n'avait eu aucune offre sur ces 850 postes. Le flou est total sur ce sujet", indique Gilles Leperlier, président de l'Alliance des jeunes pour la formation et l'Emploi. "Dans ce cas, comment le président d'EDF peut-il affirmer que les travailleurs Réunionnais n'avaient pas l'expertise nécessaire pour les autres postes s'il n'a pas consulté Pôle Emploi ?", s'interroge Jean-Hugues Ratenon. "EDF a triché, on nous a menti sur ce dossier", s'insurge le président de l'ARCP.

Afin de lever le brouillard qui entoure ce dossier, Jean-Hugues Ratenon demande l'intervention du préfet. "C'est à lui de taper du poing sur la table. Des travailleurs européens ont été recrutés pour la construction. Il ne faut pas que cela se reproduise pour le fonctionnement de la centrale", termine Gilles Leperlier.


Mounice Najafaly pour
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