Visite ministérielle

" Promouvoir l'océan Indien pour accroître les parts de marché "

  • Publié le 11 octobre 2005 à 00:00

Léon Bertrand, le ministre délégué du tourisme, a ouvert ce lundi 10 octobre 2005 à l'hôtel de ville de Saint-Denis, les 6èmes assises nationales des offices de tourisme d'outre-Mer. Il a évoqué la nécessité pour les îles de l'océan Indien de proposer un produit commun.

" En matière de tourisme, il faut se rapprocher de ce qui marche déjà. Il s'agit de prendre exemple sur Maurice et se rattacher à sa locomotive. Pour cela, il faut vendre un produit océan Indien, trouver un package global ". C'est ce que déclare le ministre délégué du tourisme à la cérémonie d'ouverture des assises. Pour Léon Bertrand, lui-même originaire de la Guyane, le tourisme réunionnais est confronté à des défis majeurs : il doit accroître significativement la part des touristes d'agrément tenté par les charmes d'autres destinations de la zone, en particulier l'île Maurice, Rodrigues, Madagascar et l'Afrique du Sud, et reconquérir un marché intérieur. Si le potentiel existe, l'offre mérite selon lui d'être élargie, notamment sur le plan hôtelier, afin de capter davantage la clientèle de Maurice, habituée à des prestations de standing.

Réforme de la taxe de séjour

Le ministre du tourisme a également évoqué la réforme de la taxe de séjour (payée par les clients : ndr) qui devrait entrer en vigueur en 2006. Actuellement, cette taxe concerne uniquement les hôteliers. L'argent en découlant, profite directement aux caisses des communes. L'objectif de cette réforme, indique Léon Bertrand, est d'une part, d'étendre le paiement à tous ceux qui tirent des bénéfices de l'activité touristique. D'autre part, les collectivités seront également contraintes de consacrer ces recettes au développement du tourisme local.

"Mauvaise presse"

Jocelyne Lauret, présidente du comité de tourisme, a évoqué la question de la pêche aux requins à La Réunion, avec des animaux vivants. "Nous sommes choqués de voir la pugnacité des médias qui, à des milliers de kilomètres et sans aucune connaissance de notre réalité, se permettent de jeter anathème sur notre île en faisant des amalgames ". Elle s'est ainsi élevée contre cette "mauvaise presse", qui selon elle, met en cause toute une population et porte atteinte à la destination de La Réunion. Elle a souhaité que le ministre intervienne afin "de rétablir la vérité sur les pratiques et les traditions réunionnaises, qui ne sont pas pires qu'en métropole".
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