Education

Une pétition du PS pour les conseillers pédagogiques

  • Publié le 5 avril 2011 à 16:00

Le parti socialiste présentait mardi 5 avril 2011, une pétition " des conseillers pédagogiques en colère " suite à l'annonce de la suppression de 19 de ces postes dans l'académie à la rentrée 2011. Plus largement, le parti dénonce une politique de sape de l'éducation nationale au détriments des enfants.

Ericka Bareigts, deuxième adjointe au maire de Saint-Denis et déléguée au projet éducatif global de la ville présentait mardi 5 mars au siège du parti socialiste de la Réunion, une pétition signée par les principaux maires et conseillers généraux socialistes de l'île, contre la suppression de 19 postes de conseillers pédagogiques.

" Nous avons été contactés par les conseillers pédagogiques. Ils s'inquiètent des conséquences de la disparition de leur pratique professionnelle ", indique l'élue socialiste. " L'année dernière, on a supprimé l'IUFM. Donc on met sur le terrain, des jeunes enseignants qui ont uniquement un master. Or, il y a une différence entre avoir un master et être professeur des écoles ", poursuit-elle.

Sur le terrain, les conseillers pédagogiques assurent cette mission de formation en assistant les professeurs à leur demande. Ils jouent un rôle particulièrement important pour les jeunes enseignants dont la formation pratique a été fortement réduite suite à la suppression de l'IUFM.

La pétition sera transmise au recteur qui, selon Ericka Bareigts, " applique avec beaucoup de zèle les décisions gouvernementales. Selon lui, le temps du rattrapage (de postes ndlr) est terminé mais nous pensons que c'est loin d'être le cas ".

Présentée comme indolore car elle n'affecte pas le taux d'encadrement des élèves, la suppression des postes de conseillers pédagogiques a pourtant un impact sur la formation des élèves. " Les professeurs ne sont pas formés, les classes sont surchargés, le résultat sera vite vu ", estime l'élue socialiste.

Selon elle, à Saint-Denis, entre 7 et 9 classes devraient disparaitre à la rentrée faute d'enseignant. " Ces mesures sont indolores parce que l'éducation nationale ne mobilise pas l'opinion publique. Mais ce sera douloureux pour les enfants ", conclut-elle. Pour rappel 165 postes seront supprimés dans l'académie à la rentrée 2011.

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