Tribune libre du PLR

Pauvreté "endémique" à La Réunion ! La République sociale en berne !

  • Publié le 17 octobre 2024 à 09:07
  • Actualisé le 17 octobre 2024 à 09:11

Le PLR s’associe cette année encore à la Journée Mondiale du refus de la misère. Une journée pour exprimer, une fois de plus, notre solidarité envers tous ceux qui sont dans la précarité et souffrent des inégalités qui se creusent. Une journée pour dénoncer une fois encore la baisse du pouvoir d’achat des Réunionnais et rappeler la situation d’urgence dans laquelle se trouve notre île depuis déjà trop longtemps et qui ne s’améliore pas (Photo www.imazpress.com)

Nous estimons qu’il est plus qu’urgent d’agir, et de faire davantage pour une Réunion plus fraternelle, plus solidaire, plus égale. Cela suppose la mise en place, par les plus Hautes autorités de l’État, d’actions fortes afin de venir en aide à tous ceux qui sont dans la misère et qui vivent dans l’angoisse et souvent avec la honte d’être pauvre.

Lancée en septembre 2018 par Macron, la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté n’a pas amélioré la situation ni en France hexagonale, ni à La Réunion !

La vraie honte c’est cela : de ne pas y avoir remédié malgré les promesses de Macron, de « bâtir un État providence de la dignité et de l’émancipation ». Les constats sont connus et montrent que la pauvreté ne recule pas :

- Les Outre-mer abritent 24% des populations concernées par une situation de grande pauvreté alors qu’elles ne constituent que 3% de la population nationale.

- A La Réunion, 36 % de la population vit sous le seuil de pauvreté monétaire :
319 300 personnes sont pauvres, pas moins de 46% des enfants sont pauvres.

- La pauvreté y est 2,5 fois plus fréquente que dans l’Hexagone. La Réunion est le troisième département le plus pauvre de France, après Mayotte et la Guyane.

- Le niveau de vie des ménages pauvres réunionnais est l’un des plus faibles de France, après Paris et sa petite couronne.

- La pauvreté concerne notamment des "ménages non insérés dans l’emploi";

- 19 % de la population active est au chômage en 2023 (soit 2,7 fois plus que dans l’Hexagone).

- Un ménage jeune sur deux est pauvre. Une famille monoparentale sur deux est pauvre.
- 23 % des ménages pauvres sont des ménages retraités.

- La population pauvre est fortement dépendante des prestations sociales, qui constituent 57 % de leurs revenus. 2 Réunionnais sur 5 sont couverts par les minima sociaux. Sans aides sociales, 1 Réunionnais sur 2 vivrait sous le seuil de pauvreté (1 158 €/mois/UC).

Aux vecteurs de précarité, que sont l’insertion professionnelle et les situations familiales des ménages, s’ajoutent également les conditions de logement : dans un contexte de production de logements sociaux en berne depuis plusieurs années (avec 1.700 livraisons seulement), les Réunionnais sont confrontés à une hausse continue du coût du logement, alors que l’inflation n’a pas diminué en 2023.

Évaluée à près de 3,8 % à La Réunion, elle aggrave les inégalités face au pouvoir d’achat auxquelles sont confrontés les Réunionnais alors même que l’écart des prix entre la Réunion et l’Hexagone atteint 9 % en 2023. Les salaires n’augmentent pas. Les prix augmentent.

Le sans-abrisme augmente : 1 personne domiciliée sur 5 est à la rue (soit environ 800 personnes)

Cette réalité de la pauvreté qui touche aussi les travailleurs à La Réunion entraîne des répercussions inquiétantes en termes de santé, de réussite scolaire, de dignité et d’émancipation.

La République sociale n’a pas tenu ses promesses. Il n’est plus possible de continuer avec les mêmes politiques sociales.

Le nouveau gouvernement n’annonce aucune mesure de lutte contre la pauvreté. L’austérité qu’il prône aggravera la situation des plus faibles.
Pour une République sociale et juste !

Pour La Réunion

 

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