Dégâts post-Garance (actualisé)

Saint-Denis : la mairie fait le point après la manifestation des habitants de la Colline et la Grande Chaloupe

  • Publié le 28 avril 2025 à 16:26
  • Actualisé le 28 avril 2025 à 16:27

Alors qu'une manifestation a été organisée par des habitants du quartier de la Colline et de la Grande Chaloupe ce lundi 28 avril 2025 devant l'hôtel de ville de Saint-Denis, la mairie a organisé un point presse au pied levé pour faire le point sur la situation. Les habitants, fortement impactés par le cyclone Garance, réclament leur mise en sécurité mais aussi l'intervention de la mairie dans les ravines (Photo sly/www.imazpress.com)

"Sur ces deux lieux, nous sommes en charge de la mise à l'abri des gens", rappelle la maire Ericka Bareigts. "Mon rôle, c'est de mettre à l'abri les familles qui sont en danger dans leur habitation", martèle-t-elle.

"L'idée, c'est donc de trouver l'accompagnement qui correspond à leur famille, et que les dossiers soient faits. 13 des familles qui ont été accompagnées par la ville ont reçu des propositions qu'elles ont refusé", souligne-t-elle. 

"Une personne a refusé car le logement n'avait pas de place de parking, trois autres personnes n'ont pas fourni les documents nécessaires au dossier, la plupart ont refusé la proposition de relogement pour diverses raisons, et une autre encore a été refusée par le bailleur parce qu'elle n'est pas solvable", liste-t-elle.

"Aucun bailleur social à La Réunion n'instruit un dossier si le dossier n'existe pas et s'il n'est pas constitué des pièces qui sont demandées. S'il y a des personnes qui passent avant tout le monde,  il faut qu'il y ait une bonne raison, et à minima que les dossiers soient complets", lance Ericka Bareigts.

"Cinq personnes ont par ailleurs été relogées, et ont été accompagnées par le CCAS avec une aide à hauteur de 2.100 euros" ajoute la maire.

"Nous continuons à dialoguer avec ceux qui le veulent, mais je rappelle qu'il y a 11.000 familles qui attendent un logement à Saint-Denis, et qui aimeraient elles aussi avoir des propositions de relogement", note-t-elle.

- Les ravines, compétence de l'Etat-

Sur l'entretien des ravines, la maire rappelle que cette compétence "n'appartient plus aux communes". "Tout le sujet des ravines, du traitement des eaux pluviales, des eaux usées, etc... est passé à l'État. Et quand elles sont endiguées, c'est les intercommunalités", rappelle l'édile.

"Ma responsabilité n'est pas d'endiguer, puisque la compétence est passée à l'État et à la CINOR. Je ne vais pas faire de l'endiguement, ça serait illégal. Ma responsabilité, la responsabilité de tous les maires de France, c'est de mettre à l'abri le mieux possible les gens qui sont dans l'insécurité. Tout le reste, c'est un débat qui aurait dû avoir lieu quand le et le président de la République étaient là, puisque c'est eux qui ont la compétence et c'est eux qui ont les budgets."

"J'ai emmené les ministres des Outre-mer et de la Transition écologique dans les ravines, pour leur montrer que c'est de leur responsabilité, et qu'ils doivent travailler dessus pour que demain ils puissent intervenir à Saint-Denis, à Saint-Joseph, à Saint-Pierre...Partout sur les ravines de La Réunion. Il faut que ce soit un travail qui soit fait par l'État", assure-t-elle.

La maire fustige par ailleurs la récupération politique de cette affaire, à l'approche des élections municipales et alors que plusieurs de ses opposants sont venus manifester avec les habitants. "C'est très important l'objectivité des choses, surtout quand on est à la veille d'élections municipales. Il ne faut pas jouer avec les peurs des gens, ne pas en faire des enjeux politiciens à la veille des élections", dénonce Ericka Bareigts.

"Ce matin, nous sommes allés vers eux (les manifestants ; ndlr) pour leur dire, nous voulons vous recevoir à titre individuel pour revenir sur les situations individuelles que je vous ai citées. Pour qu'on puisse accompagner, encore une fois, les mises à l'abri. Quand on a fait ça, on a fait notre mission", conclut-elle.

Saint-Denis: réunion houleuse entre les autorités publiques et les habitants de la colline

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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8 Commentaires
Oté
Oté
3 jours

C’est un débat qu’il fallait avoir quand le président de la république était là, dit-elle. Donc c’est aussi à Macron d’aller décider d’endiguer le bas de la rivière ? Faut arrêter, il y a plein de services compétents, si ce n’est plus le cas de la commune, que la DEAL prenne le relais, et je pense que c’est déjà le cas. Mais arrêtons avec cette mentalité arriérée d’aller pleurer avec le président. Ou les ministres, qu’elle a emmenés dans les ravines. À quoi servent les élus locaux si personne localement ne peut prendre de décisions ? Elle ne peut pas tout faire, ok, inutile de renvoyer vers l’Elysée.

Sol
Sol
3 jours

Qu’on leur fasse cadeau de tous les tétrapodes de l’ancienne route du littoral et ils se débrouilleront pour faire un mur de protection

Pascale
Pascale
3 jours

Elle a raison. Elle ne peut pas tout faire, elle n'est pas le père Noël ou super-woman, elle n'a pas des pouvoirs et un budget illimité (l'Etat, le contribuable, non plus, remarquez...).
Mais c'est vrai que ça doit être sympathique d'habiter là (quand il fait beau) : le calme, les oiseaux, le bruit de l'eau, pas de grosses motos, de camions ou de bus à fond la caisse...
Ainsi, je comprends que certains ne veuillent pas partir. Après, il faut assumer ses choix. Je reste, mais en cas de cyclone..., de vigilance fortes pluies, si je n'évacue pas, j'assume le gros risque en plus...
Chacun devrait être libre de ses choix (si ça ne nuit pas à la liberté des autres), mais aussi a le devoir d'en accepter les conséquences

Pierre
Pierre
3 jours

Sauf qu’ils ont des enfants, à qui ils font courir un danger de mort. En plus les autorités (la maire, le préfet, …) engagent leur responsabilité pénale s’ils les laissent installés là bas et que quelqu’un meure: ils pourraient être poursuivis pour homicide et finir en prison.

Riposte974
Riposte974
3 jours

La marieuse sin dni cherche à exister.

Raison ou pas personne l'a forcé à prendre un mandat électif, qu'elle assume .

L'impression de la marieuse sin dni marche sur l'H20, habitée point final

Bertone2
Bertone2
3 jours

Faut voter en 2026

Municipales 2026
Municipales 2026
3 jours

La commune de Saint Denis est dans le fénoir depuis juin 2020 ....

Les électeurs ont un pouvoir, le bulletin de vote. Le RV est sur l'agenda 2026

974
974
3 jours

Si voter était utile, il y a longtemps que cela aurait été interdit.
Moi je n'irais pas voté, ça ne changera rien du tout
Tout est déjà trafiqué par avance