La décision de la délégation comorienne de se retirer de la 9e édition des Jeux des Îles a fait réagir les politiques réunionnais. Nous publions leurs réactions ce mardi 4 août 2015.
Vanessa Miranville, maire de la Possession :
"C'est avec une grande consternation et tristesse que j'ai appris le retrait officiel de la délégation des Comores à la 9ème édition des Jeux des Iles de l'océan Indien qui se déroulent en ce moment à La Réunion.
J’adresse un message de soutien aux autorités et aux athlètes comoriens qui se sont préparés depuis plusieurs années à cette compétition. Non seulement ils ont eu toutes les difficultés à obtenir leur visa pour leur entrée sur le territoire de La Réunion, ils ont également eu la surprise de constater l’utilisation de ces jeux comme tribune d’expression de politique internationale.
Sans condamner telle ou telle autorité dans ce grave incident diplomatique, nous rappelons les règles et objectifs, contenus dans la Charte Olympique : " La pratique du sport est un Droit de l’Homme. Chaque individu doit avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique, qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play ". Force est de constater que de part et d’autre les principes fondamentaux de cette Charte n’ont pas été respectés.
Ce qui s’est passé est regrettable et ne va pas dans les sens du renforcement de l’intégration régionale de La Réunion mais également de Mayotte dans leur zone. L’acceptation de notre appartenance à la République française ne doit pas se faire au détriment de notre insertion régionale, véritable enjeu de développement de nos territoires.
En tant que Maire de la Possession, seule Ville de La Réunion associée avec une ville comorienne, Barakany (Mohéli), mais également Secrétaire de l’Association des Villes et Communes de l’Océan Indien (AVCOI), j’adresse au peuple comorien tout notre soutien dans cette épreuve.
Puissions-nous maintenant, tous les peuples de l’océan Indien, autorités gouvernementales, sociétés civiles et citoyens, trouver les voies et moyens de renforcer notre sentiment d’appartenance à une indiaocéanie fraternelle et durable."
Ary Yee-Chong-Tchi-Kan, secrétaire général du PCR :
"Dans un Jeux des Îles normal, nous nous serions exprimés après. Mais dans cette situation, notre parti pense qu'il doit s'exprimer pour dire ce qu'il pense de ce qui se produit actuellement, et éventuellement appeler à la réconciliation. Depuis 1978, les peuples de l'océan Indien essaient de se rencontrer et de travailler ensemble. On a malheureusement l'impression qu'il y a quelque chose de cassé et qui ne se réparera pas aussi facilement que cela.
Au PCR, nous avons regretté la position du ministre français qui jette de l'huile sur le feu. Aujourd'hui, on part sur toute sorte de direction, à la limite raciste. C'est une décision politique qui a conduit au résultat actuel. Nous pensons que nos amis comoriens ont pris une décision qui leur appartient. C'est un problème de dignité et de respect politique dans ce dossier en marge des Jeux. Ce ne sont pas les Comoriens qui ont intégré le problème que l'on connaît puisqu'ils étaient d'accord avec la charte.
Si nous voulons une coopération sincère, nous devons respecter les principes inscrits dans les textes. On ne peut pas au milieu des Jeux changer l'ordre et faire des déclarations péremptoires. Le PCR appelle qu'il faut garder au maximum le fil du dialogue entre les peuples de la région, même si le fil est ténu. Il faut garder le fil du dialogue. Parce que l'avenir est encore plus grave si nous rompons le dialogue entre voisins.
La situation est grave. Si on n'arrive pas à s'entendre au niveau des Jeux, comment en arrivera-t-on lorsque la concurrence sera pesante et l'économie ouverte ? Nous demandons qu'à l'avenir, plus que jamais, les relations et les discussions entre les pays voisins soient portées et réglées par les voisins eux-mêmes."
Faouzia Vitry, porte-parole de la Droite sociale :
"Les Jeux des Iles de l’Océan Indien promettaient d’être une belle fête de sport, d’amitié et de fraternité.
C’était malheureusement sans compter sur les calculs politiciens d’un gouvernement en manque de popularité, qui, pour essayer de flatter l’électorat, a provoqué un clash diplomatique. Car si les Comores ont quitté les Jeux, ce n’est pas de la faute des organisateurs réunionnais, ni des autorités comoriennes, encore moins des sportifs de Mayotte ou des Comores : c’est bien de la responsabilité de l’Etat français.
Quelle utilité de créer un tel incident lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux des Iles ? Un mode opératoire avait été trouvé, qui satisfaisait tout le monde, puisqu’il avait été accepté par tous. Alors pourquoi le modifier ? Tout simplement pour essayer un bras de fer avec les Comores, pays parmi les moins riches du monde ? Que l’on souhaiterait que l’Etat français et notre président fassent preuve de la même fermeté à chaque fois que les intérêts français sont réellement bafoués, notamment par l’Union Européenne ou les USA dans le cadre du Traité de Libre Echange ! Mais non, c’est tellement plus facile de montrer qu’on est fort quand on s’attaque à plus faible que soi, qui n’est pas en mesure d’appliquer de réelles mesures de rétorsion. Du coup, les Comores ont utilisé la seule arme qu’il leur restait : le retrait des Jeux.
Qui a gagné dans ce conflit ? La réponse est simple : personne !
Qui a perdu ? L’ensemble des sportifs, qui rêvaient de cette confrontation amicale qu’ils avaient préparée sans ménager leurs efforts. Mais aussi La Réunion, qui passe pour être mauvais organisateur et mauvais hôte.
Franchement, au moment où nous savons que l’avenir de La Réunion passera par une plus grande coopération notamment économique avec nos voisins, on aurait aimé être vecteur d’un autre message !"
Wilfrid Bertile, ancien secrétaire général de la COI :
"La délégation des Comores a quitté les Jeux des Iles 2015 en voyant défiler la délégation mahoraise derrière le drapeau tricolore. C’était inévitable et prévisible. Inévitable car les Mahorais se veulent français alors que pour les Comores, Mayotte est comorienne. Prévisible quand on connaît la fierté des Comoriens. Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes d’un côté, principe de l’intangibilité des frontières coloniales de l’autre : les positions sont incompatibles et la situation bloquée si on pose le problème ainsi.
Après la départementalisation en 2011 et son accession au statut de région européenne ultrapériphérique en 2014, Mayotte devait défiler, comme La Réunion qui a le même statut qu’elle, derrière le drapeau français. Si elle ne le faisait pas là, elle ne le ferait plus jamais. C’est de la politique. Les Comoriens ne pouvaient accepter ce passage en force contraire à la charte des Jeux. C’est normal qu’ils soient partis. C’est aussi de la politique. Dommage pour les Jeux qui devraient être une fête et qui sont pollués par des considérations politiques et par les rivalités entre les îles.
Un dirigeant comorien est dans son rôle quand il affirme que Mayotte est comorienne parce que la géographie et l’histoire l’ont voulue ainsi. Un dirigeant mahorais est dans le sien quand il dit que Mayotte est française parce que c’est la volonté de sa population. Avec raison, ni l’un, ni l’autre ne peuvent revenir sur leur position. Inutile donc d’en faire un préalable au dialogue et à la nécessaire action commune.
Car pendant que les positions sont figées, la situation se dégrade. Malgré les transferts publics de la solidarité nationale et européenne, Mayotte maîtrise mal sa transition démographique, économique et socio-culturelle. Tous les ingrédients d’une poudrière s’y mettent en place. En outre, les écarts de développement s’élargissent entre Mayotte et les autres îles comoriennes, alimentant une immigration souvent tragique. Les Mahorais la dénoncent et en profitent en même temps, puisqu’elle aggrave les tensions sociales tout en leur fournissant une main-d’œuvre taillable et corvéable à merci.
Nos compatriotes mahorais et nos frères comoriens sont seuls qualifiés pour construire ensemble leur avenir. Sans nous substituer à eux, nous pensons qu’un éclairage extérieur et fraternel permettrait d’entrevoir un chemin. Avant qu’il ne soit trop tard, il faut mettre en œuvre un projet de développement adapté aux spécificités de la population et du territoire mahorais. N’en déplaise à certains Mahorais, il faut aussi aider au développement des Comores, afin de réduire les causes de l’immigration. Mahorais et Comoriens devraient enfin dépasser les querelles politiques pour bâtir ensemble un espace économique intégré de part et d’autre du canal de Mozambique, zone stratégique riche en ressources halieutiques et en hydrocarbures. Au lieu de se figer dans un dialogue de sourds pourquoi ne pas réaliser ensemble un grand dessein ?"
OMAR la question de l'île de Mayotte ne relève du développement. IL s'agit du droit international. Selon le droit international, Mayotte est Comorien. C'est occupation illégale de la France, elle viole le droit de la décolonisation. Lors du référendum du 28 septembre 1958, les Comores expriment leur volonté de rester Françaises. Mais en regardant les résultats île par île, Mayotte s'est prononcée pour l'indépendance. Mais selon le principe de l'intangibilité des frontières coloniales selon le droit international, on considère la consultation globale. En tenant compte du referendum du 22 septembre 1974 sur l'indépendance des territoires des Comores, globalement, l'indépendance est acceptée par 94,56% des votants. Le décompte des voix île par île révèle que Mayotte se prononce pour le statu quo à la majorité de 2/3 des suffrages exprimés (63,82%).Mais comme ses résultats arrangent l'impérialisme Français, il a saucissonné notre pays au mépris des droits internationaux. Parmi ces droits, un territoire conserve les frontières qu'il avait en tant que colonie. J'appelle à la France d'arrêter de nous parler des droits de l'homme (je ne sais pas de quel homme on parle), de la démocratie, ( la France n'a pas accepté l' élection démocratique réalisée en 1974 pour l'indépendance des Comores, de liberté ( Elle occupe illégalement Mayotte). Membre permanant des nations unies, elle se croit avoir tous les droits devant un pays qui ne peut pas se défendre .Mais devant le E.U elle s'incline et ne peut rien faire. Qu'est- ce qu'elle a pris comme mesure de rétorsion contre les EU pour répondre aux écoutes des présidents Français? Devant les Comores, elle veut montrer ses muscles. J'appelle les dirigeants Comoriens à cesser de coopérer avec la France jusqu'à la libération totale et sans condition de Mayotte, à abandonner le franc d'abandonner le Franc CFA pour ne pas continuer à enrichir la France.
Vive les Comores libres et que l'Afrique trouve son indépendance totale.
si l'Afrique était un exemple de développement à suivre, on l'aurait su depuis des lustres; les mahorais ne seront jamais comoriennes sur le plan politique, les trois iles ont humilié et méprisé mayotte d'une façon inhumaine jusqu'aux années 70, quant aux réunionnais, ils n'ont qu à demander l'indépendance eux aussi, s'ils se sentent plus proches des comoriens
pour moi souhaite que les Comores quitte cette instance même la commission par ce que on a pas vue la commission au moment pour le président ikililou a défendu les Comores devant Françoi hollande aucun pays de la zone na pris le défense des Comores , épourtend je coyer que on été ensemble me non je me suis trompé grave même .et j'espère que nous la jeunesse comoriens on va pas faire comme nos anciens pour nous il faux intégrai les pays africaine qui son a la porte de chez nous et laissé c machin de l’Océan indien .
merci nos voisin