C'est une histoire racontée par le journal France Mayotte Matin dans son édition de ce mercredi 14 mai 2014 : une mère de famille aurait vendu son bébé, issu d'un adultère, pour la somme de 30 000 euros. Un trafic rendu possible par les failles demeurant dans l'état civil mahorais.
Selon France Mayotte Matin, ce cas n’est dû ni à l’immigration clandestine, ni à "l’immense précarité qu’elle génère". Il s’agirait uniquement d’une histoire d’adultère.
"Il s’agit d’un couple de Français, le mari étant enseignant à Mayotte et son épouse, mère de plusieurs enfants, étant d’origine africaine", raconte le quotidien mahorais. Lors de vacances en métropole, l’épouse aurait eu une relation extraconjugale et serait tombée enceinte. Un état qu’elle n’a pas pu dissimuler très longtemps à son mari.
"Pour rester uni, le couple a émis le souhait de ne pas conserver le fruit du péché et aurait sans doute procédé à l’avortement si une proposition ne leur avait pas été faite", écrit France Mayotte Matin. "En effet, une commerçante d’origine africaine elle aussi, installée à Mayotte (...), va expliquer qu’à cinquante ans et sans enfant, elle serait prête à faire beaucoup pour devenir mère", poursuit le journal.
C’est alors que "des tractations se sont engagées afin de trouver un terrain d’entente qui aurait été établi à 30 000 euros pour l’achat du nouveau-né dès sa naissance".
Les deux femmes auraient ensuite interverti leurs identités, et "l’enregistrement en mairie n’aura été qu’une simple formalité", selon France Mayotte Matin.
Et de détailler la procédure frauduleuse : "L’argent est un passe-partout, il suffit qu’un médecin peu attentionné prenne une photocopie d’identité peu lisible et une carte vitale sans photo pour que tout soit rendu possible. Le dossier de maternité est ensuite une formalité et pour les personnels médicaux, il est alors compliqué de contrôler un dossier qu’ils n’ont pas constitué à l’origine."
Né en janvier en dernier à Mayotte, l’enfant est donc élevé par la commerçante, qui est aujourd’hui mère de famille reconnue.
Ce sont des voisins, des amis, des connaissances de la mère biologique qui se sont étonnés "de voir que la grossesse n’avait pas laissé apparaître un petit à fêter, à inscrire dans une garderie", explique France Mayotte Matin.
"France Mayotte a mené ses recherches et en effet, de très sérieux doutes sont relevés et il appartiendra seulement à la justice de les lever", conclut le quotidien.
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