La manifestation des lycéens du Port contre le contrat de première embauche (CPE) s'est terminée par des échauffourées ce vendredi 31 mars 2006. Des jeunes, qui seraient extérieurs aux manifestants, ont jeté des galets et mis le feu à des poubelles. La police a procédé à plusieurs interpellations. À Saint-Denis, il n'y a pas eu de heurts. Les représentants des lycées dionysiens ont décidé de suspendre leur mouvement jusqu'à mardi, date de la grande manifestation anti CPE programmée au plan national
"Ce matin lorsque nous sommes arrivés devant le lycée, il y avait des élèves qui s'étaient regroupés à l'entrée. Ils incitaient les autres élèves à ne pas aller en cours, mais ils ne les ont pas empêchés d'entrer" raconte Anna, une élève de terminale au lycée Jean Hinglo au Port. Une centaine de non grévistes ont ainsi pu entrer dans l'établissement et suivre normalement les cours.Les grévistes ont alors décidé d'aller rejoindre les élèves du lycée Léon de Lepervanche également en grève. C'est alors que, dans des conditions encore mal déterminées, les heurts se sont produits. Des galets et des bouteilles ont été jeté en direction des manifestants et des forces de police. D'autres groupes non identifiés mettaient le feu à des poubelles. Une course-poursuite entre ces jeunes et les policiers s'engageait alors dans les rues et entre les immeubles aux abords du lycée Léon de Lepervanche. Plusieurs personnes ont été interpellées par la police. Les esprits se sont calmés en milieu de matinée.
Les manifestation lycéennes ont été plus calme à Saint-Denis. Les élèves des lycées Brassens, Bellepierre, Horizon, Amiral Lacaze et Leconte de Lisle ont débrayé. Ils sont rassemblés devant le lycée Leconte de Liste. "Nous organisons un blocus symbolique. Si des élèves veulent entrer en cours, ils peuvent le faire" explique Charlotte, déléguée d'élève à Leconte de Lisle. Comme la veille, le mouvement est spontané et donc forcément inorganisé. Les grévistes ont eu beaucoup de mal à établir une position commune sur la suite de leur action. Les délégués d'élèves se sont finalement réunis et ont décidé de suspendre leur mouvement jusqu'au mardi 4 avril. C'est à cette date qu'aura lieu au plan nationale une nouvelle grande manifestation contre la mise en place du CPE
Dans un communiqué rendu public en fin d'après-midi, le rectorat note que "sur les 40 lycées publics de l'Académie, 29 ont connu des mouvements de grève plus ou moins marqués". Toujours selon le rectorat, le taux d'absentéisme global dans les établissements était ce vendredi de 36%, "avec des perturbations plus marquées dans le Sud où tous les établissements touchés, et dans le Nord où 8 lycées sur 9 sont touchés)".
Les établissements de l'Est (4 sur 8) et de l'Ouest ont été moins concernés (3 sur 9).
Le rectorat souligne qu'aucun établissement n'a été bloqué.
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