Jusqu'au jeudi 19 décembre 2024, Banyan, centre d’art contemporain de la Cité des arts de La Réunion présente l’exposition collective Zistwar mantèr. "Le projet rassemble huit artistes contemporains et propose une réflexion profonde sur la mémoire, l’oralité et les récits postcoloniaux des Mascareignes" indiquent les organisateurs dans le communiqué que nous publions ci-dessous (Photo d'illustration www.imazpress.com)
explore la résonance des histoires et des récits oraux qui forment le cœur de l’identité culturelle réunionnaise et mascarine, tout en les confrontant aux préoccupations contemporaines, notamment la question postcoloniale. Estelle Coppolani, à travers cette première curation, met en lumière les travaux de huit artistes locaux et internationaux aux diverses approches, telles que le son, l’image ou le corps, dont les travaux présentés peuvent être directement ou indirectement reliés à certaines oralités mascarines.
L’exposition, dont le titre est tiré de la phrase « Zistwar mantèr, lapa mwin lotèr », interroge sur la capacité de l’oralité à écrire l’Histoire. Qui peut écrire quelle histoire ? L’héritage oral permet-il aux voix restées à l’écart du regard colonial de se faire entendre aujourd’hui dans un contexte où les collections, documentations et archives des musées sont majoritairement le fruit de la colonisation ?
- Les artistes exposés -
• Juliette Dennemont : Réunionnaise diplômée des Beaux-Arts de Paris qui puise son inspiration dans les mythes anciens et l’univers forain, avec une œuvre mêlant peinture, dessin et installation.
• Caroline Déodat : Artiste, cinéaste et chercheuse en anthropologie, elle explore les frontières entre fiction et ethnographie, par le biais de films et d’installations.
• Lisa Derocle Ho-Léong : Designer graphique diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, elle réinterprète l’identité réunionnaise en contexte migratoire et la double appartenance culturelle à travers des installations mixtes.
• Emma Di Orio : Artiste engagée qui expérimente avec une grande variété de techniques (street art, broderie, tatouage, mixage…), son travail se construit à travers une approche féministe et fantaisiste, à la croisée d’univers oniriques, numériques, et populaires.
• Brandon Gercara : Ancré dans la recherche, l’identité queer et le militantisme, son travail interroge les dynamiques de domination postcoloniale à travers la performance, la photographie, l’installation et la vidéo.
• Kako : Peintre fasciné par les « piédbwa » dès l’enfance, il explore l’histoire du peuplement réunionnais, explorant ce qui relie terres et mémoires, à travers des œuvres inspirées par la nature et les récits mythologiques.
• Stéphanie Lebon : Graphiste, peintre en lettres et calligraphe, elle concentre actuellement sa recherche autour du langage et des possibilités graphiques du créole réunionnais.
• Ambre Maillot : Designer et artiste, elle s’attache à penser et fabriquer un design anticolonial et féministe afin de donner forme à des récits immatériels, à une mémoire fragmentaire.
- Infos partiques -
• Date jusqu'au 19 décembre 2024
• Horaires : Du mardi au samedi, de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h (hors dimanches, jours fériés et locations)
• Lieu : Banyan – Centre d’art contemporain de la Cité des Arts de La Réunion
• Tarif : Gratuit (sauf lors d’événements où l’accès à la Cité des Arts est payant)
• Informations : 02 62 92 09 90 ou billetterie@citedesarts.re
Bonswar...
Grand Merkal, sa un zistoir mantèr " post kolonial " ?
Mi konpran pa, mi konpran pu koman la morue.....