Alors qu'ils campaient devant la préfecture depuis le 9 juin, les assistants d'éducation ont décidé de démanger ce vendredi 12 juin. Désormais, ils campent devant le siège de l'association des maires de La Réunion. "C'est là que l'accord de sortie de crise a été signé en 2003. Aujourd'hui nous sommes à nouveau en crise. Cet endroit est symbolique", explique Doriane Dijoux, présidente de l'association des assistants d'éducation.
Plus tôt dans la matinée, plus de 50 assistants d'éducation se sont rendus devant les locaux de la préfecture afin de manifester. Daniel Gonthier, le maire de Bras-Panon, et Jean-Hugues Ratenon, président du collectif Agir pou nout tout, ont également fait le déplacement pour exprimer leur soutien aux agents. Doriane Dijoux a une nouvelle fois demandé a rencontré le préfet de La Réunion, Pierre-Henry Maccioni, alors que ce dernier avait refusé l'entretien ce jeudi 11 juin. Finalement, une délégation a été reçue à 10 heures 30 par le directeur de cabinet du préfet, Jean-François Moniotte.Daniel Gonthier et Jean-Hugues Ratenon étaient à l'unisson ce vendredi matin pour soutenir les assistants d'éducation, en grève depuis le jeudi 4 juin. Le maire de Bras-Panon a qualifié le mouvement de "légitime". Le président du collectif a quant à lui jugé "humainement inadmissible" le traitement de l'Education Nationale à l'égard des assistants d'éducation.
Des assistants d'éducation qui poursuivent leur mouvement de grève entamé le 4 juin dernier. 50 d'entre eux ont manifesté devant la préfecture. Ils ont ensuite distribué des tracts aux automobilistes afin de les sensibiliser sur leurs problématiques. Ils ont également bloqué la circulation par intermittence. Une délégation de 4 représentants, parmi lesquels Doriane Dijoux, Daniel Gonthier et Jean-Hugues Ratenon, ont été reçus par le directeur de cabinet, Jean-François Moniotte à 10 heures 30. Les membres de la délégation lui ont exposé leurs doléances. En réponse, la préfecture a promis de transmettre ces informations aux rectorat.
La veille déjà, jeudi 11 juin, les agents avaient demandé un entretien au préfet, Pierre-Henry Maccioni, qui leur a opposé un refus. Et pour cause, selon le représentant de l'Etat, l'affaire concerne seulement le Rectorat. C'est donc au recteur de répondre aux doléances des grévistes.
Pour rappel, les assistants d'éducation manifestent pour l'intégration de leurs collègues ayant plus de 6 ans d'ancienneté, conformément à la loi de 2005. Ils dénoncent aussi le projet de reclassement de 348 assistants d'éducation par le rectorat.
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