À La Réunion, il existe un fort taux de décrochage scolaire (3.100 sorties scolaires par an). Un jeune sur quatre sort du système scolaire sans diplôme. Une thématique sur laquelle planche la Région et des représentants des États membres de l'Union européenne sélectionnés pour leur expertise sur une thématique choisie. Les travaux ont lieu dans le cadre du programme Interreg Europe, "Peer Review". Pour la toute première fois, une délégation d'experts européens se déplace en nombre dans une région ultrapériphérique française. (Photo photo RB/www.imazpress.com)
La délégation, composée de huit experts issus de sept pays européens, est allée à la rencontre des acteurs locaux engagés dans la prévention et la lutte contre le décrochage scolaire.
"Presque toute l'Europe est présente et travaille dans le cadre de la coopération dans leurs régions respectives et vient ici pour une mission d'évaluation par les pairs ("peer review"), déclare la présidente de Région.
"Ces défis collectifs nécessitent la détermination et solidarité de toute la politique éducative et l'enjeu est d'ampleur car il s'agit d'œuvrer à l'émancipation de la jeunesse réunionnaise", ajoute-t-elle.
- 3.000 élèves décrocheurs par an -
À La Réunion, il faut savoir que 44.000 jeunes de 14 à 29 ans ne sont ni en études, ni en formations, ni en emplois (soit 26% de cette classe d'âge). Un jeune sur quatre est sorti du système scolaire sans diplôme.
"La Réunion est confrontée à ce fléau du décrochage scolaire qui équivaut à près de 3.000 élèves par an. C'est pour cela que nous devons intensifier la lutte contre le décrochage scolaire et assimiler les raisons", lance Huguette Bello.
"Il faut assurer à chaque jeune un accès au savoir et assurer l'égalité des chances et c'est avant tout lutter contre le décrochage scolaire qui touche les milieux les plus pauvres, déshérités."
"La Région investit massivement pour offrir les meilleures conditions d'apprentissage pour l'épanouissement de nos élèves." Mais "on doit intensifier nos efforts". "Plus long sera le décrochage, plus difficile sera l'insertion", ajoute la présidente de région.
Autre moyen pour lutter contre le décrochage scolaire, la formation professionnelle. "C'est un véritable moyen de raccrochage car pour nous la clé c'est la formation", souligne Karine Nabénésa, conseillère régionale, déléguée à la formation et à l'apprentissage.
C'est d'ailleurs en ce sens que la Région a candidaté au programme Peer Review.
"Il nous faut lutter contre ce fléau", souligne Céline Sitouze, conseillère régionale, déléguée à l'éducation. "Nous avons le devoir de trouver des solutions et un devoir à l'égard des jeunes de leur offrir la même chance de réussir leur vie."
"Il est important pour cela de voir ce qu'il se passe dans les autres pays."
- Huit experts, sept pays… une seule coopération -
Les huit experts seront en mission jusqu'au 30 novembre 2023. "Une démarche inédite", commente Huguette Bello.
"On apporte l'expérience de notre pays et apprend de La Réunion", indique Erwin Siweris, directeur Interreg Europe. "On vient voir ce qui marche et ne fonctionne pas dans l'île, les succès, mais toujours avec la volonté d'améliorer et de trouver des solutions au décrochage scolaire."
"Ce n'est pas pour donner des leçons mais partager chacun nos défis", ajoute Thorsten Kolisch, membre de l'Interreg, originaire d'Allemagne.
Si hier, ces experts ont rencontré les acteurs de l'éducation à La Réunion, demain, ils essayeront de prodiguer leurs recommandations "pour dire ce qu'on a entendu et ce qu'on peut retenir", souligne Luc Schmerber, expert également.
Parmi ces experts, Francisco Caparros de Majorque (Espagne) voit des similarités avec le contexte insulaire. "L'éloignement physique empêche d'avoir accès à toute l'ampleur des ressources en termes d'emploi et d'éducation."
Pour Raphaël Scerri de Malte, "il faut impliquer les usagers dès le début dans la conception de nos mesures et impliquer les employeurs pour intégrer ces "needs" (jeunes décrocheurs) sur le marché de l'emploi".
La représentante de la Slovénie, a conclu le propos en disant "il faut valoriser la confiance et ce n'est pas des fonds européens qui permettront d'acheter la confiance des jeunes. Il faut leur redonner confiance dans le système".
ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Je suis enseignante en primaire, en rep+, et on sait déjà qui sera décrocheur. Ces jeunes ont besoin d’être pris en charge bien amont… et leur famille aussi. Il faut leur faire comprendre l’importance d’avoir une éducation. Cela implique de faire ses devoirs, d’apprendre les leçons, de venir en classe avec motivation et curiosité, mais aussi, ça demande que les parents s’intéressent à leurs enfants, dialoguent avec eux, jouent avec eux, les éveillent au monde qui les entoure. Cela peut ne rien coûter car il y a tout de même une belle offre culturelle gratuite dur l’île, des balades, des parcs, des plages…
On oublie des mots, on oublie les accords, on parle de " le travaux".... franchement t ça ne donne même pas envie de lire la suite de l'article.
Employer des journalistes qui savent écrire, c'est le minimum quand même. Non ?
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