Affaire de corruption présumée

Cap Sacré-Cœur : les avocats d’Olivier Hoarau plaident la relaxe, le délibéré attendu le 17 décembre

  • Publié le 16 novembre 2024 à 02:59
  • Actualisé le 16 décembre 2024 à 14:13

Deux ans de prison avec sursis, cinq ans d'inéligibilité et 80.000 euros d'amende : voilà ce que le parquet a requis à l'encontre d'Olivier Hoarau, maire du Port, dans le cadre de l'affaire du Cap Sacré-Cœur. Mis en cause dans une affaire de corruption passive, l'édile s'est défendu de toute interférence dans le dossier d'extension du centre commercial. Ses avocats ont demandé sa relaxe (Photo rb/www.imazpress.com)

A ses côtés sur le banc des accusés : le cadre du groupe Casino, Eric Heinz, l'ex premier adjoint portois Fayzal Ahmed Vali, sa compagne Leila Moussa, et le directeur de cabinet du maire portois Bernard Payet.

Contre ces derniers, la procureure Véronique Denizot a requis une peine de deux ans de prison avec sursis et une inéligibilité de cinq ans à l’encontre de Ahmed Valy, une peine de huit mois de prison avec sursis, 50.000 euros d’amende et une interdiction d’exercer sa profession pendant cinq ans à l’encontre de Bernard Payet. une peine de six mois de prison avec sursis à l’encontre de Eric Heinz, et une peine de six mois de prison, avec sursis, à l’encontre de Leila Moussa.

Chacun de leurs avocats ont réclamé leur relaxe, estimant qu'aucun élément ne venait corroborer les accusations de corruption et de blanchiment d'argent.

Lire aussi : Cap Sacré-Cœur : deux ans avec sursis et cinq ans d'inéligibilité requis à l'encontre d'Olivier Hoarau

- Pas de requalifications des faits -

Pendant tout le procès, les avocats de la défense se sont évertués à démontrer qu'Olivier Hoarau n'avait pas eu de pouvoir d'intervention dans l'extension du Cap Sacré Coeur. Des mouvements d'argent suspects, qui étaient destinés à des associations du Port, posent cependant toujours question.

Étonnement, cet avis est partagé par la partie civile, constituée par Mercialys, propriétaire du Cap Sacré Cœur.

Maître Olivier Gutkes a en effet demandé au parquet de requalifier les faits, considérant qu'il n’y a pas eu d’exécution de contrepartie en échange des fonds alloués aux associations, et qu'il n'y a donc pas de corruption.

Le juriste a réclamé une requalification des faits visant les responsables des associations pour abus de confiance, et pour recel d'abus de confiance concernant Olivier Hoarau.

Il a par ailleurs annoncé qu'il engagera une procédure dès la semaine prochaine à l'encontre de Jean-François Latouze, qui était entendu uniquement en tant que témoin dans ce procès. Mais ce dernier, interrogé à la barre, a admis s'être servi des fonds alloués à son association à des fins personnelles.

La demande a été rejetée par le parquet.

La procureure soulignant que la cession par la mairie d'une parcelle donnant accès au parking du centre commercial n’était pas encore signée avant la prise de poste d'Olivier Hoarau. La magistrate a affirmé que c’est sur cette acquisition que porte "le pacte de corruption" entre les mis en cause et le groupe Casino.

Le délibéré sera rendu à 13h45 le 17 décembre prochain.

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