Si l'état de catastrophe naturelle a été reconnu pour toute La Réunion ce mercredi 12 mars, seules deux communes sont concernées par l'état catastrophe naturelle vents cycloniques : Sainte-Marie et Sainte-Rose. Une décision incompréhensible pour les dirigeants politiques locaux, qui appellent le gouvernement à revoir sa copie. (Photo photo Sly/www.imazpress.com)
Si des communes comme Saint-BenoĂźt, Saint-AndrĂ©, ou encore Saint-Denis ont subi de nombreux dĂ©gĂąts en lien avec les vents violents, ces derniers n'ont pas Ă©tĂ© assez puissants pour les intĂ©grer Ă l'arrĂȘtĂ© des vents cycloniques.
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En effet, les critĂšres et les seuils, mis en Ćuvre par la commission interministĂ©rielle pour caractĂ©riser les vents cycloniques, sont fixĂ©s ainsi : les vents maximaux de surface enregistrĂ©s ou estimĂ©s sur la zone sinistrĂ©e doivent avoir atteint ou dĂ©passĂ© 145 km/h en moyenne sur dix minutes, ou avoir atteint ou dĂ©passĂ© 215 km/h en rafales. Ce qui n'a pas Ă©tĂ© le cas sur les communes citĂ©es prĂ©cĂ©demment, ou ,en tout cas, cela n'a pas Ă©tĂ© relevĂ© par les outils de MĂ©tĂ©o France.
- Un arrĂȘtĂ© de catastrophe naturelle qui provoque un vent de colĂšre -
Pour autant, les dĂ©gĂąts ont Ă©tĂ© bien plus considĂ©rables sur ces communes qu'Ă Sainte-Marie ou Sainte-Rose. Une situation donc incomprĂ©hensible pour les Ă©lus, qui dĂ©noncent d'une mĂȘme voix ce choix de la commission.
"Il est incomprĂ©hensible que cet arrĂȘtĂ© ne prenne pas en compte les destructions causĂ©es par ces vents extrĂȘmes, alors que plus dâune centaine de familles ont vu leurs toitures arrachĂ©es et leurs habitations dĂ©truites par la violence des rafales et les dĂ©bris projetĂ©s", a rĂ©agi JoĂ© BĂ©dier, maire de Saint-AndrĂ©.
"Comment expliquer aux sinistrĂ©s de Saint-AndrĂ© que lâĂtat reconnaĂźt certains phĂ©nomĂšnes naturels mais refuse dâinclure les vents cycloniques dans le pĂ©rimĂštre de la catastrophe naturelle ?", a-t-il demandĂ©, estimant que "cette omission prive de nombreux foyers de la possibilitĂ© de bĂ©nĂ©ficier des indemnisations et des dispositifs dâaccompagnement nĂ©cessaires pour reconstruire rapidement leurs vies".
Jeannick Atchapa, maire de Bras-Panon, commune Ă©galementĂ© sinistrĂ©es par les vents violents, exprime son incomprĂ©hension totale. "Ce phĂ©nomĂšne dĂ©vastateur a dĂ©truit plus de 25 habitations, endommagĂ© des centaines dâautres et affectĂ© lâensemble des Ă©quipements municipaux. Lâampleur des dommages est telle que les 5.000 mÂČ de bĂąches reçus par la prĂ©fecture et la SĂ©curitĂ© civile nâont pas suffi Ă apporter une aide dâurgence aux sinistrĂ©s, contraints de lutter pour prĂ©server leur logement en pleine saison cyclonique et de fortes pluies".
"OĂč ont Ă©tĂ© effectuĂ©es les mesures des vents ? MĂ©tĂ©o France a enregistrĂ© une rafale de 169 km/h Ă Bellevue Ă 9h47 ce vendredi 28 fĂ©vrier 2025. Quâen est-il des quartiers situĂ©s plus prĂšs du littoral, oĂč des toitures entiĂšres ont Ă©tĂ© arrachĂ©es ?", se questionne-t-il.
MĂȘme son de cloche du cĂŽtĂ© de Serge Hoareau,, prĂ©sident de l'AMDR, qui a demandĂ© "une rĂ©vision de cet arrĂȘtĂ© afin de prendre en compte la rĂ©alitĂ© des situations, et la prise dâun arrĂȘtĂ© complĂ©mentaire sur la base des donnĂ©es qui doivent ĂȘtre remontĂ©es par MĂ©tĂ©o France, notamment sur la puissance des vents cycloniques".
Cyrille Melchior, prĂ©sident du DĂ©partement, a lui rĂ©clamĂ© la reconnaissance des vents cycloniques pour l'ensemble de l'Ăźle. "Ne pas reconnaĂźtre l'ensemble des communes pour les "vents cycloniques" dans lâarrĂȘtĂ© actuel, crĂ©e une inĂ©galitĂ© de traitement et complique lâaccĂšs aux indemnisations pour les sinistrĂ©s concernĂ©s", a-t-il affirmĂ©.
Un avis partagĂ© par le dĂ©putĂ© Philippe Naillet, qui interpelle Ă Manuel Valls : "Lâensemble des communes de La RĂ©union doivent pouvoir ĂȘtre couvertes de maniĂšre similaire par lâarrĂȘtĂ© dâĂ©tat de catastrophe naturelle. Je vous demande donc de bien vouloir solliciter vos services afin que lâarrĂȘtĂ© soit amendĂ© en ce sens."
Pour le député Perceval Gaillard, la décision de ne placer que deux communes en catastrophe naturelle au titre des vents cycloniques est "un scandale et une provocation inouïe lorsque l'on connaßt les dégùts occasionnés par les vents trÚs forts dans toutes les communes de l'Est, notamment mais pas uniquement".
"Je ne peux croire que cette décision soit dictée par des considérations partisanes politiciennes du fait des étiquettes des mairies concernées mais au-regard de la maniÚre dont le pouvoir traite ses opposants et ceux qui ne votent pas pour lui, je ne peux l'exclure. Le simple fait de se poser la question en dit suffisamment sur le déshonneur qui caractérise ces gens", s'est-il par ailleurs aventuré.
- Valls pas satisfait -
Il faut dire que quand on parcourt les rues de certains quartiers, la dĂ©solation laisse peu de place au doute. Entre toits envolĂ©s, murs Ă©croulĂ©s, arbres arrachĂ©sâŠDifficile de comprendre la dĂ©cision de la commission interministĂ©rielle dans ce contexte. Si des bases ont Ă©tĂ© posĂ©es pour encadrer ces dĂ©cisions, elles ne semblent pas avoir pris en compte les rĂ©alitĂ©s du terrain en matiĂšre de constructions.
Manuel Valls lui-mĂȘme s'est Ă©tonnĂ© de cette dĂ©cision, apparemment pas au courant des conditions d'attribution de la reconnaissance de catastrophe naturelle. Ce qui interroge tout de mĂȘme, ce dernier ayant promis monts et merveilles lors de son dĂ©placement dans l'Ăźle.
Dans un communiquĂ© publiĂ© ce mercredi aprĂšs-midi, le ministre des Outre-mer considĂšre cette reconnaissance comme "insuffisante" et nâest "pas satisfait par le pĂ©rimĂštre des sinistres couverts par l'arrĂȘtĂ©".
Le ministre a "souhaitĂ© la prise rapide de ce premier arrĂȘtĂ© pour permettre le lancement des premiĂšres indemnisations et demande dĂ©sormais une saisine complĂ©mentaire de la commission pour tenir compte de la violence du cyclone, avec des vents pouvant dĂ©passant les 215 km/h selon MĂ©tĂ©o France". Ce qu'il ne semble pas avoir rĂ©alisĂ©, c'est que c'est bien en se basant sur ce seuil que les dĂ©cisions ont Ă©tĂ© renduesâŠ
En attendant, le prĂ©fet s'est voulu rassurant : les sinistrĂ©s victimes des vents violents "peuvent toujours ĂȘtre indemnisĂ©s par leurs assureurs au titre de la garantie tempĂȘte prĂ©sente obligatoirement dans les contrats dâassurance dommages".
Reste en tout cas à voir s'il sera possible pour le gouvernement de détourner ces seuils, pour apporter une aide rapide aux plus sinistrés de l'ßle. AprÚs tant de promesses d'accompagnement, il serait malvenu pour le ministre de ne pas tenir ses engagements, aprÚs tout.
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Grùce à la gestion exceptionnelle de nos "Mozard de la finance", la France est quasi ruinée.
Et aujourd'hui, l'urgence pour Macron est de fabriquer des engins de mort en hurlant Ă la guerre, cela pour tenter de faire remonter sa cote des profondeurs.
Les RĂ©unionnais sans toit ne sont donc pas sa prioritĂ© er l'Ătat doit limiter les indemnitĂ©s au maximum.
Quant aux promesses de Valls... đđđ
Macron et sa bande soutenue par le PS nous prend pour des imbĂ©ciles pour ĂȘtre polie